Un axolotl jeté vivant dans une poubelle de La Chaux-de-Fonds

Jeté vivant aux ordures, l’axolotl n’a pas survécu.  Un employé de la voirie a apporté au zoo du Bois du Petit-Château, à La Chaux-de-Fonds, un petit amphibien en voie d'extinction jeté vivant aux ordures dans un sac de plastique rempli d'eau.

L’animal n’a pas survécu. Un employé de la voirie de La Chaux-de-Fonds a apporté hier matin au Zoo du Bois du Petit Château, un sac plastique rempli d’eau, trouvé dans une poubelle lors de sa tournée habituelle.

«Nous sommes révoltés car dedans se trouvait un axolotl, un amphibien très particulier, jeté comme un vulgaire déchet!», s’est insurgée hier Yasmine Ponnampalam, gardienne-cheffe du zoo du Bois du Petit-Château.

«La personne avait pris soin de le mettre dans un sachet plastique rempli d’eau. L’animal n’a pas survécu. Comment peut-on se comporter ainsi avec un être vivant?»

Une attitude révoltante

Vivant à l’origine dans les lacs Xochimilco et Chalco du centre du Mexique, à 2000 mètres d’altitude, le petit amphibien à la bouille sympathique, est aujourd’hui en danger critique d’extinction, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Ce, en raison de la perte de son habitat due à l’urbanisation exponentielle autour de la ville de Mexico, et à cause du commerce des animaux exotiques. 90% des axolotl vivent aujourd’hui en captivité. On en a trouvé hier à vendre sur des sites en lignes, de 15 fr. à 250 fr.

«On trouve régulièrement des animaux abandonnés dans la nature... Mais dans une poubelle, c’est particulièrement révoltant!», s’indique Yasmine Ponnampalam qui conseille aux gens, quel que soit le type d’animal qu’ils souhaitent adopter, «d’être attentifs à ses besoins et de ne pas céder aux coups de cœur. Et si on doit s’en séparer, il faut s’orienter vers des instituts zoologiques, des refuges etc. Pas vers les ordures.»