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signes

Publié à 18:42 par fandeloup Tags : image article vie moi monde chez mort sur nuit soi enfant tube maison extrait
signes

Voici 10 signes que la mort est en train d’approcher mort

 On ne fait vraiment face à la mort qu’au moment où la mort nous regarde en face sans équivoque.

                                       Christine Longacre

Pour l’avoir vécu il n’y pas longtemps, j’étais présent lorsque mon frère a rendu son dernier souffle. Il était atteint d’un cancer de la gorge et son combat a duré 2 ans et demi. Dans les dernières semaines lorsque les médecins ont décidé de ne plus le soigner et qu’il a été transféré en soins palliatifs, nous avons tous été sous le choque et un peu perdus. Le seul fait de rentrer dans ce service était très difficile, mais chaque jour l’un de nous allait le voir et chaque jour nous espérions encore un petit peu. Mais un matin le service, qui d’ailleurs a été très humain, nous a appelés pour nous prévenir qu’il fallait que l’on soit présent pour être là avec lui pour ses derniers moments. J’ai vu son dernier souffle et je le vois encore. C’est pour ça que j’ai voulu partager cet article avec vous car nous ne sommes jamais assez préparés face au décès de l’un de nos proches. Mon frère avait 47 ans …

La mort, autrefois omniprésente, est aujourd’hui cachée. Plus de 80 % des décès ont lieu à l’hôpital. Elle est loin l’époque où l’on veillait les personnes décédées chez soi, où tous les proches, voire tous les habitants du quartier, étaient invités à venir lui rendre un dernier hommage et où l’on voyait régulièrement passer dans les rues la procession de personnes endeuillées suivant un corbillard.

La conséquence est que la plupart d’entre nous n’avons plus aucune familiarité avec la mort. Nous ne savons plus à quoi elle ressemble. Nous ne savons plus comment nous comporter. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de préparer cette lettre, qui peut paraître terrible. Nul ne connaît le jour, ni l’heure de la mort, et c’est la raison pour laquelle mieux vaut se tenir prêt. Cette lettre est donc à conserver précieusement. Car le jour où elle arrive, je peux vous dire d’expérience que le simple fait de connaître les gestes à faire permet de mieux dominer le bouleversement et la douleur terribles qui peuvent s’emparer de vous.

Alors voici les dix signes que la mort approche, et ce qu’il convient alors de faire.

Je me suis efforcé de rester très factuel, car, suivant les rapports que chacun avait avec la personne à l’agonie (parent, enfant, conjoint, frère ou sœur, grand-parents…) les émotions sont particulières et doivent être considérées au cas par cas.

 

Perte d’appétit

Lorsque la mort approche, les besoins énergétiques diminuent.La personne commence à résister ou refuser de manger et de boire, et n’accepte que de petites quantité de nourritures fades (bouillie de céréale par exemple). La viande, difficile à digérer, est refusée en premier.A l’approche de la mort, la personne peut devenir incapable d’avaler.

Comment réagir : ne pas nourrir de force, respecter les signes donnés par la personne, même si vous pouvez être bouleversé et inquiet de cette perte d’intérêt pour la nourriture. Proposer régulièrement des petits bout de sorbet ou de glace, ou une gorgée d’eau. Passez une serviette humidifiée et chaude autour de la bouche et appliquez un baume pour les lèvres pour qu’elles restent humides et ne fassent pas mal.

 

Fatigue et sommeil excessifs

La personne dort la plupart du jour et de la nuit tandis que sont métabolisme ralentit, et que la faible prise de nourriture et de boisson contribuent à la déshydratation. Il devient difficile de la réveiller. La fatigue et si forte que la personne n’arrive plus à suivre ce qui se passe directement autour d’elle.

Comment réagir : laissez la personne dormir. Evitez de la réveiller brutalement. Partez du principe que tout ce que vous dites peut être entendu, car l’ouïe continue à fonctionner, même lorsque la personne est inconsciente, et même dans le coma.

 

Affaiblissement

Le manque de nourriture et la fatigue affaiblissent la personne au point qu’elle peut devenir incapable de lever la tête, ou même d’aspirer dans une paille. Comment réagir : concentrez-vous sur le confort de la personne. Confusion mentale Les organes commencent à ne plus fonctionner, y compris le cerveau. Peu de maladies provoquent une hyper-acuité (niveau élevé de conscience) lorsque la fin approche. En général, les mourants ne savent plus précisément où ils sont ni qui est dans la pièce, parlent et répondent moins souvent, s’adressent à des personnes que les autres ne voient pas, peuvent paraître dire des choses insensées, s’agiter et fouiller dans leurs draps.

Comment réagir : restez calme et rassurant. Parlez à la personne doucement et expliquez-lui qui vous êtes lorsque vous approchez.

 

Respiration laborieuse

La respiration devient irrégulière, difficile. Vous pouvez entendre une forme distinctive de respiration appelée respiration de Cheyne-Stokes (RCS) : une fo rte et profonde inhalation suivie d’une pause qui peut durer de cinq secondes à une minute complète, avant une forte reprise de la respiration puis de nouveau un épuisement. C’est ce qu’on appelle aussi « l’apnée du sommeil », qui est provoquée par des variations de pression artérielle et de concentration du sang en dioxyde de carbone. Les poumons et la gorge peuvent aussi produire des sécrétions excessives qui créent de forts bruits d’inspirations et d’expirations qu’on appelle le « râle ».

Comment réagir : l’apnée et le râle peuvent être inquiétants pour les personnes présentes, mais le mourant n’est pas conscient de ces modifications de sa respiration. Encore une fois, concentrez-vous sur le confort de la personne. Les positions qui peuvent aider sont la tête légèrement relevée sur un oreiller, assoir la personne en la tenant bien avec des coussins et un dossier solide, ou la coucher légèrement inclinée sur le flanc. Humectez la bouche avec une serviette humide, éventuellement un brumisateur et mettez du baume sur les lèvres. S’il y a beaucoup d’écoulements de la bouche et du nez, essuyez délicatement sans chercher à moucher la personne. Restez calmement auprès de la personne, tenez lui la main ou parlez lui doucement.

 

Isolement social

Au fur et à mesure que le corps s’arrête de fonctionner, la personne mourante perd de l’intérêt pour les personnes qui l’entourent. Elle peut arrêter de parler, marmonner de façon inintelligible, arrêter de répondre aux question, ou simplement tourner le dos. Quelques jours avant de se couper de son environnement, la personne peut parfois surprendre ses proches par une dernière effusion de joie et d’affection, qui peut durer moins d’une heure et jusqu’à une journée entière.

Comment réagir : soyez conscient qu’il s’agit d’une partie normale du processus de mort, qui n’a rien à voir avec la relation que vous aviez avec la personne. Maintenez une présence physique en touchant la personne et en continuant à parler, si vous vous sentez de le faire, sans demander quoi que ce soit en retour. Profitez immédiatement d’un moment de lucidité s’il se produit, parce qu’il s’évanouira rapidement.

 

Ralentissement des mictions (urine)

Le faible volume de boisson et la baisse de la pression sanguine contribue à réduire l’activité des reins. L’urine devient très concentrée, brunâtre, rougeâtre ou couleur de thé. Il peut aussi y avoir une perte de contrôle des sphincters à l’approche de la mort.

Comment réagir : le personnel hospitalier peut parfois décider qu’un cathéter (une sonde) est nécessaire, sauf dans les dernières heures de la vie. L’arrêt de la fonction rénale augmente les toxines dans le sang et peut contribuer à provoquer un coma paisible avant la mort. Mettez une alaise sur le matelas en changeant les draps.

 

Pieds et chevilles qui enflent

Lorsque le fonctionnement des reins ralentit, les liquides peuvent s’accumuler dans le corps, en particulier dans les zones éloignées du cœur comme les pieds et les chevilles. Ces zones, ainsi que les mains et le visage, peuvent gonfler.

Comment réagir : en général, aucun traitement particulier (comme des diurétiques) n’est donné lorsque ces gonflements sont liés à l’agonie. Il s’agit d’une conséquence, et non d’une cause, de l’approche de la mort.

 

Extrémités froides

Dans les heures ou les minutes avant le décès, la circulation sanguine se retire de la périphérie du corps pour se concentrer sur les organes vitaux. Pendant que cela se produit, les mains, les doigts, les pieds et les orteils deviennent froids. Les ongles peuvent paraître pâles ou bleutés.

Comment réagir : une couverture chaude peut maintenir le confort de la personne, et la maintenir consciente. La personne peut se plaindre du poids de ce qui la couvre donc ne la serrez pas trop.

 

Veines marbrées

La peau qui avait été uniformément pâle ou cendrée développe un modèle distinctif de marbrures violacées/rouges bleue, qui est l’un des signes que le décès est imminente. C’est le résultat du ralentissement de la circulation sanguine. On voit d’abord ces marbrures apparaître sur la plante des pieds.

Comment réagir : il n’y a rien de particulier à faire.

NB : Les signes énumérés ci-dessus décrivent un processus de mort naturelle. Ils peuvent varier d’une personne à l’autre. Si une personne est maintenue en vie artificiellement (respirateur, tube d’alimentation), le processus peut être différent. Connaître ces différents signes peut aider à traverser ce douloureux moment sans être plus désemparé encore qu’on ne l’est déjà. Et si vous n’êtes pas « concerné » par cette lettre, réjouissez-vous et, surtout, profitez de chaque instant où les personnes que vous aimez sont encore bien vivantes et en pleine santé auprès de vous. Jean-Marc Dupuis

Expérience de fin de vie : Le patient nous a demandé de nous tenir de chaque côté du lit, car il voulait nous remercier de nous être occupés de lui. Il a ensuite regardé vers la fenêtre, par dessus mon épaule, et dit : « Patiente un peu, je serai avec toi dans une minute, je veux juste remercier cette infirmière et cet infirmier de s’être occupés de moi. »Le patient a répété cette phrase deux fois puis est décédé. Peter Fenwick et Elizabeth Fenwick auteurs de The Art of Dying, 2008

Qu’une personne en fin de vie nous donne un aperçu de l’autre monde ou qu’elle converse avec des êtres que nous ne pouvons voir, nous devrions nous considérer grandement privilégiés que ceci arrive. Si nous ne commettons pas l’erreur de supposer qu’elles sont « confuses », nous pourrons probablement ressentir une partie de la joie qu’elles éprouvent. Car nous sommes alors témoins de la rencontre momentanée de deux mondes qui demeurent tout le reste du temps complètement séparés et inaccessibles l’un à l’autre. C’est cette rencontre que j’appelle la spiritualité de la mort. L. Stamford Betty extrait de « Are They Hallucinations or are They Real? » Omega, 2006

Parfois, les personnes en fin de vie semblent soudainement avoir un regain d’énergie juste avant de mourir. Elles semblent aller mieux – parfois juste assez pour dire au revoir à un proche. C’est vraiment étrange. C’est comme un sursaut d’énergie qui apparaît juste avant la mort. Elles deviennent cohérentes – puis s’en vont. C’est comme si elles savaient – et qu’elles attendaient l’arrivée d’une personne en particulier. Parfois, elles essaient de tenir jusqu’à ce que la personne soit là. Il suffit que celle-ci entre dans la chambre pour que le décès survienne. C’est comme si la personne mourante attendait le moment opportun pour s’en aller. C’est étrange, mais cela arrive fréquemment. Membre du personnel soignant dans une maison de soins infirmiers

Nous espérons que cette article vous aidera à surmonter les difficultés liées à l’accompagnement d’un proche ou d’un ami qui s’approche de la mort. Ce genre d’expérience n’est jamais facile à vivre et fait surgir nombre de réflexions. Cependant, le fait d’être au chevet de la personne au moment de sa mort peut être une expérience profondément riche et touchante à bien des niveaux. Nous vous souhaitons bon courage pour faire face à ce moment particulier et espérons que vous pourrez accueillir paisiblement cette extraordinaire aventure