Dans les sous-bois, des champignons à foison

L’humidité a enveloppé le sous-bois, désormais baigné d’une douce odeur de feuilles et d’aiguilles de conifères s’amoncelant sur le sol à la merci des petits éboueurs de la litière. Surgissant de cet épais tapis mordoré, des champignons ont éclos. Bolets, clavaires, coulemelles, russules ou encore éclatantes amanites tue-mouches, la poussée automnale n’est pas avare de formes, couleurs et tailles. En cette saison, les champignons se rappellent à notre bon souvenir. Le reste de l’année, ils se tiennent le plus souvent cachés dans les profondeurs du sol, à l’état de mycélium de longs filaments semblables à de fines racines.

C’est à l’automne que la plupart d’entre eux décident d’exposer leur carpophore, autrement dit, la partie reproductrice du champignon, l’équivalent de la fleur dans le monde végétal. Sous le chapeau murissent en effet les spores qui vont bientôt vaquer au gré du vent vers d’autres recoins de la forêt, des prés et bords de chemins à moins qu’un lapin, loir, chevreuil ou sanglier n’ait décidé de croquer dedans.