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Muriel Robin : «On ne parlera jamais assez des femmes battues» >

L’actrice appelle à une manifestation partout en France en faveur de la cause des femmes battues, le 6 octobre

 Muriel Robin sur le plateau de « Vivement dimanche », en septembre 2015.

L’actrice appelle à une manifestation partout en France en faveur de la cause des La comédienne est bluffante dans le rôle de Jacqueline Sauvage, cette femme victime de violence conjugale qui avait fini par tuer son mari en 2012. Le téléfilm est diffusé lundi soir sur TF1.

Impressionnante sous les traits de Jacqueline Sauvage, dans le téléfilm diffusé lundi soir à 21 heures sur TF1, Muriel Robin, 63 ans, entend défendre la cause des femmes victimes de violences conjugales jusqu’à l’Elysée.

La comédienne appelle les Français à se rassembler le 6 octobre à 14 heures devant le palais de justice à Paris et en régions. Qu’est ce qui vous a incité à vous engager dans ce téléfilm et à lancer cette pétition pour soutenir les femmes battues ?

 

Muriel Robin. Le sujet. J’ai eu envie de le porter haut et fort car il n’est pas tant traité que cela. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari. Chaque année, on compte 150 cadavres, et les violences faites aux femmes ont augmenté de 22 %. On n’en parlera jamais assez. Le téléfilm m’a fait mettre le doigt sur cette violence et a modifié quelque chose en moi. Lors d’interviews, quand on me demandait ce que j’allais faire, je répondais : « Il y a déjà le film, et si je peux être utile je serai là, mais les médias peuvent aussi jouer un rôle. » Et la machine s’est mise en route.

 

Qu’espérez-vous de la diffusion de ce téléfilm ?

Je ne fais pas sa promotion mais la promotion de la cause des femmes battues. Je voudrais que toute la France regarde ce téléfilm dans un élan fraternel. Ça nous concerne car ce sont nos mères, nos sœurs, nos amies, nos voisines. Et on ne sait pas où elles sont puisqu’elles ne parlent pas. Le film laisse la place à la réflexion et ne prend pas parti. Il faut le voir pour que ces femmes ne soient plus seules. Et si on est nombreux, cela me rendra légitime quand j’irai voir le président de la République pour lui dire : ça touche tout le monde et il y a beaucoup de mécontents. Je ne lâcherai pas, et on ne m’attrapera pas avec des petits engagements de rien du tout. Il y a beaucoup de choses à faire.

 

Quelles doivent être les priorités ?

Malheureusement, la priorité, c’est toujours l’argent pour former la police, la gendarmerie, les magistrats, les avocats. Pour avoir, comme en Espagne, des tribunaux spécialisés avec des compétences civiles et pénales. L’argent pour créer des hébergements pour les femmes, pour les enfants et pour mettre aussi en place des soins pour les agresseurs. Il faut que ces femmes puissent se défendre légitimement, leur montrer que ce ne sont pas elles les coupables.

 

Que répondez-vous à ceux qui disent aux femmes battues, comme la présidente du tribunal dans le téléfilm : « Pourquoi n’êtes-vous pas partie avant ? »

Je dis aux gens : « N’avez-vous pas eu envie à un moment d’arrêter une relation qui durait depuis des années ? » Ce n’est pas simple car une relation est tricotée de mille fils. C’est ce qu’on voit dans le téléfilm : la violence et l’amour. Norbert, le mari de Jacqueline, n’est pas que violent. Il est aussi tendre parfois, drôle… Et comment partir quand vous n’avez pas de fiche de salaire, que le mari a pris vos papiers ? Vous partirez si vous savez que le jour ou où vous irez porter plainte tout va se mettre en place pour votre sécurité, pour héberger vos enfants , pour soigner le mec.

 

C’est difficile aujourd’hui ?

Oui. C’est le parcours du combattant. Des hébergements pour les femmes ont fermé. J’ai appris qu’il n’existe en France qu’un seul centre ouvert jour et nuit. Or on sait que les violences conjugales surviennent souvent le soir. C’est indécent. Il faut la volonté d’arrêter ce cauchemar et de trouver des solutions.

 

Pourquoi ce rassemblement le 6 octobre ?

Cette manifestation statique, tranquille s’adresse aux victimes pour leur dire : « On est nombreux à être avec vous. » Ça va peser quand j’irai voir le président. On est tellement au minimum de ce que l’on fait pour ces femmes que moi, maintenant, je fais le maximum. Avez-vous été contactée par L’Elysée ? Pas encore. Marlène Schiappa (NDLR : la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes) a voulu me rencontrer avant le rassemblement, mais je ne le souhaite pas. C’est un trop gros sujet : je veux parler avec le président. S’il estime que ça peut passer par un ministre, ce ne sera pas à la hauteur. A un moment, on s’adresse à Dieu et pas à ses saints.

 

En quoi Jacqueline Sauvage vous a-t-elle touchée ?

Elle est devenue l’égérie de ce sujet. Que l’on soit pour ou contre, elle a été graciée pour toutes les femmes qui sont mortes et dont on n’a pas parlé. Je n’ai eu aucune hésitation quand Yves Rénier (NDLR : le réalisateur du téléfilm) m’a proposé de l’incarner. Je lui ai dit : « Je suis Jacqueline Sauvage. » C’est animal.

 

Comment avez-vous vécu le tournage des scènes de violence ?

En faux, pendant 8 jours, c’était très très dur. En vrai, je n’ose pas imaginer ce que c’est. Même avec toutes les précautions prises, Olivier Marchal(NDLR : qui joue le mari Norbert Marot) était obligé de m’attraper, de me secouer, de me traîner par terre. Il m’a fait des bleus, mes genoux ont frotté la moquette. A la fin, on se disait tous : « C’est impossible que ça existe. » Ça secoue, ça vide. On a tous été affectés. En voyant ces scènes, les téléspectateurs vont s’arrêter de respirer.

 

Était-ce difficile de faire parler les silences de Jacqueline Sauvage ?

Parfois, il n’y a pas besoin de paroles. Jacqueline est une taiseuse. Or, j’ai été une taiseuse aussi. Chez nous, on ne parlait pas, on travaillait.

 

Lui avez-vous parlé depuis le lancement de votre pétition ?

Non, et nous n’avons pas eu le temps de lui montrer le téléfilm. La première personne que j’appellerai après la diffusion, c’est elle. Et j’irai la voir. J’aurai beaucoup de choses à lui dire. Car les choses vont bouger. Tant que je serai vivante, je ne lâcherai pas. J’aime l’idée de pouvoir expliquer à Jacqueline que ses 47 ans de coups n’auront pas servi à rien et qu’ils ont été entendus. C’est son histoire qui a déclenché tout ça. C’est l’histoire de trop.

https://youtu.be/i7rp9wv8bTY