Ce sont de minuscules oasis dans la vaste toundra. Vieux de plus d’un siècle parfois et utilisés de génération en génération, les terriers des renards polaires sont coiffés de jardins luxuriants.

Le vert des saules, des herbes et le jaune ou le violet de fleurs sauvages brisent la monotonie marron de ces étendues arctiques. Véritables ingénieurs de ces écosystèmes, les petits canidés apportent au sol le fertilisant nécessaire à la bonne pousse d’un cortège de plantes, via leurs déjections.

Une biomasse végétale trois fois plus importante que la moyenne dans cet écosystème peut ainsi se développer sur les toits de ces terriers. Si ces tâches colorées permettent aux scientifiques d’estimer, du ciel, les populations du renard aisément, elles attirent également d’autres animaux herbivores tels que les caribous mais également pikas et autres lemmings.

Ces terriers servent également de garde-manger réfrigéré et le petit carnivore peut y stocker pas moins d’une centaine d’œufs d’oie des neiges en une journée. Bien que moins étudiés que le très iconique ours polaire, le renard de l’arctique n’en est pas moins fascinant et il est loin de nous avoir dévoilé tous ses secrets