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Date de création : 24.08.2008
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Publié à 14:45 par fandeloup Tags : france sur chez enfants article mort 2010 animaux air place livre lecture
horreur

ANDREW, ANCIEN ÉLEVEUR DE COCHONS DEVENU VÉGANE

Andrew, 43 ans, ancien éleveur de porcs dans le Mâconnais :

"J'ai commencé à éprouver une répulsion physique lorsqu'il me fallait amener mes cochons à l'abattoir"

"Comme de nombreux Anglais charmés par nos campagnes, Andrew et son épouse ont fait le choix de s'installer en France, dans le Mâconnais, en 2010. Après la lecture du livre de l'auteur américain Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux ? ils choisissent de ne plus encourager l'élevage industriel et d'élever quelques cochons pour la seule consommation familiale.

Six mois plus tard, le couple décide de garder deux reproducteurs et de débuter un élevage en agriculture raisonnée. Au quotidien, Andrew apprend à connaître les animaux de son troupeau :

"Ils sont très sensibles à ce que dégagent les gens. Ils peuvent se fier à certaines personnes et en craindre d'autres. Ils ont également une excellente mémoire."

Ses cochons sont élevés en plein air. En élevage intensif, pour justifier l'encagement des truies en maternité, il n'est pas rare d'entendre dire qu'elles sont de "mauvaises mères" et écrasent leurs petits.

Chez Andrew, elles ramassent des branches et construisent des nids dans les buissons, préférant mettre bas en extérieur de façon à disposer de la place nécessaire pour allaiter sans risque leur progéniture. A l'observation de ces comportements, il ne fait plus de doute pour lui que les cochons sont des êtres dotés de subjectivité et capables de ressentir des émotions :

"J'ai commencé à éprouver une répulsion physique lorsqu'il me fallait amener mes cochons à l'abattoir. J'en avais pris soin de la même façon que je prenais soin de mes chiens, de mes chats. Alors, pourquoi devais-je les tuer ?"

Vient le moment d'abattre la première truie de réforme (qui n'est plus assez productive).

Le couple se résout à l'envoyer à l'abattoir, mais en garde un profond sentiment de culpabilité.

"Nous avons discuté ensemble et conclu que nous ne pouvions pas élever des animaux de façon éthique tout en les destinant à la mort. C'était tout simplement incompatible."

A cette période, l'épouse d'Andrew tombe malade et il se retrouve seul pour gérer l'élevage :

"Je travaillais beaucoup, sans jamais prendre de repos, pour quelque chose qui me répugnait de plus en plus… Nous avons choisi d'arrêter la reproduction et le commerce sitôt que nous aurions "écoulé" les porcs restants. Nous étions à deux doigts de la faillite si nous cessions l'activité sans avoir récupéré notre investissement de départ, et nous avons donc dû mener à terme l'engraissement des cochons qui nous restaient." Andrew vend la plupart des reproducteurs, mais ne peut se résoudre à destiner l'un d'eux à l'abattoir : un verrat (mâle reproducteur) dénommé Heston.

"C'est un cochon d'une douceur incroyable, malgré sa puissance. Il se laissait rouler sur le flanc pour être caressé, même par le plus jeune de nos enfants . Imaginer que nous aurions pu le vendre, comme nous l'avons fait pour une de ses sœurs, et qu'il aurait fini par être abattu pour sa viande, me rend encore malade."

Il cherche une place pour Heston dans un refuge animalier, où le verrat vit aujourd'hui en semi-liberté. Depuis que leur dernier cochon a pris la route de l'abattoir, Andrew est pratiquement devenu vegan : "Mon expérience m'a permis de prendre conscience que rien ne légitimait que je puisse causer la souffrance, la douleur ou la mort d'un autre être doué de sensibilité, d'autant moins en sachant qu'aucune nécessité nutritionnelle ne le justifie plus aujourd'hui.""

Article de Jean-Baptiste del Amo, Libération 22 mars 2017

Pour évoluer comme Andrew : https://vegan-pratique.fr/pourquoi-devenir-vegan/pour-les-animaux/