Encore une nuit à tourner en rond au pied de ma solitude. Alors j'écris. J'écris par manque. J'écris par manque toi. Si seulement je pouvais réécrire notre histoire... Mais ma plume n'a pas ce pouvoir. Alors je me contente de mes souvenirs, encore un voyage dans mes songes pour te retrouver, je m'endors en pensant à toi chaque soir mais chacun de mes réveils est plein de désespoir car je ne vois plus ton visage en ouvrant les yeux, je ne trouve plus ton corps en passant ma main sous les draps, je ne sent plus ton odeur en respirant. Une nuit j'ai rêvé que tu revenais, la douleur à mon réveil était si forte que je n'arrivais plus à faire cesser mes larmes de couler. Ce sentiment d'impuissance et de culpabilité que je traine du matin au soir comme un boulet m'empêche de penser à autre chose qu'à toi, qu'à notre amour, qu'à notre bonheur. L'amour est bien trop souvent éphémère, je le haïe tout comme je haïe ma faiblesse face à lui, car l'amour est sadique, il m'a tendu ce bonheur que j'ai attrapé à pleines mains pour me le reprendre ensuite. J'ai mal et tu n'est pas là pour me soulager de cette douleur, je ne peux plus compter que sur le temps pour me guérir mais même lui est contre moi, chaque seconde sans toi est un poids rajouté à mon fardeau. J'essaye de me projeter vers l'avenir, un avenir où tu est absent, un avenir triste, un avenir dur, un avenir seul. J'entends mon cœur crier "à l'aide", il te réclame mais tu es maintenant trop loin de lui pour entendre sa détresse alors je te le dis: il a besoin de toi, il a besoin de ton réconfort, il a besoin de ce que nous étions, il a besoin que tu l'aimes autant que de t'aimer. Il dicte les mots que ma plume dépose si délicatement sur cette feuille, je suis impuissant face à lui ne pouvant que regarder ces tentatives désespérées de te retrouver, bien consciente qu'il essaie de vider l'océan de mes erreurs à la petite cuillère. La seule chose que je puisse faire est de lui prêter ma main afin qu'il s'exprime mais je sais que cela ne changera pas le cours des choses, le temps est un ennemi car plus il passe, plus tu me manque