Pas d'huile de palme dans mon réservoir

L'expansion des plantations de palmiers à huile et autres cultures alimentaires pour produire des "biocarburants" qui n'ont rien de "bio" détruit ce qu'il reste des forêts tropicales et de la faune qui l'habite.

MAIS NOUS POUVONS DIRE STOP!

Le 8 février la Commission Européenne a publié les nouvelles règles qui devraient arrêter l'huile de palme et autres cultures alimentaires qui sont source de déforestation de terminer dans notre réservoir.

Les règles vont dans la bonne direction mais elles sont bien trop faibles. Nous avons jusqu'au 8 mars pour faire savoir à la Commission Européenne que 1) dans leur version actuelle les nouvelles règles ne sont pas acceptables et 2) ce qui doit changer.

Nos experts ont analysé les nouvelles règles et résumé leurs faiblesses dans un court message que vous pouvez lire ici. Si nos suggestions vous conviennent vous pouvez nous aider en participant à la consultation publique en remplissant le formulaire et en cliquenant sur "Agissez maintenant". Vous pouvez, si vous le désirez, modifier le texte.

DITES A LA COMMISSION : PAS DANS MON RESERVOIR!

Ca prend moins de 60 secondes pour sauver une forêt et ses habitants.

#NotInMyTank est une campagne internationale contre les "biocarburants" qui n'ont de "bio" que le nom (comme le "biodiesel" fait à base d'huile de palme). Cette campagne rassemble nombre des plus grandes organisations environnementales d'Europe : DUH ET Nabu en Allemagne, Ecologistas en Acciòn en Espagne, Amis de la Terre et Canopée en France , Legambiente en Italie, Milieudefensie aux Pays-Bas, ZERO au Portugal, la Swedish Society for Nature Conservation, NOAH au Danemark, T&E , CNCD, CETRI, Fian et 11.11.11 en Belgique, et les plateformes de campagnes Sum of Us, WeMove.eu et change.org (Allemange).

La pétition de la campagne a récolté le soutien de plus de 650,000 personnes au cours des derniers mois.

Pétition Home About Us FR #NotInMyTank

Votre message pour la Commission Européenne*

Monsieur le Président Juncker, Messieurs les Vice-présidents Mogherini et Timmermans, Madame et Monsieur les Commissaires Malmström et Cañete. Nous savons depuis au moins 10 ans que la culture du palmier à huile entraine la destruction des forêts tropicales et de la biodiversité qu’elles abritent. Après de longues années de débat et de discussions, vous êtes sur le point de finaliser un texte qui doit permettre d’agir pour arrêter cette catastrophe. Vous avez la possibilité de mettre un terme à l’expansion des cultures de palmiers à huile, mais aussi de soja pour alimenter en carburant les réservoirs des voitures et des camions. En reconnaissant que cette politique était une impasse, vous pouvez également éviter que les industries de l’aviation et du transport de marchandises ne reproduisent à leur tour cette erreur.

Malheureusement, votre proposition d’acte délégué faillit sur deux points fondamentaux : · Le critère qui permet de définir les cultures inéligibles à la politique de soutien aux agrocarburants est trop faible. L’huile de soja n’est ainsi pas ciblée alors que sa culture est à l’origine de la destruction de nombreux habitats, en particulier en Amérique du Sud. L’huile de soja doit être dans la catégorie des cultures à haut risque sinon cette loi sera incomplète et ineffective. · Il ne doit y avoir aucune dérogation permettant de soutenir l’utilisation de certaines productions d’huile de palme dans les agrocarburants.

Le problème est simple : l’Europe a l’un des plus hauts niveaux de consommation d’huile de palme par habitant au monde, à cause essentiellement de son usage comme agrocarburant. Si tous les habitants de la planète avaient le même niveau de consommation d’huile de palme, la pression foncière serait telle qu’il ne resterait vraisemblablement plus de forêts tropicales debout. Nous devons donc réduire cette demande plutôt que de mettre en place des dérogations.

Nous vous demandons d’écouter les citoyens qui se préoccupent de la Nature et du futur de leurs enfants et de notre planète. Nous savons que vous devez faire face à des pressions diplomatiques, à de nombreux intérêts cachés et à de puissants lobbys, mais nous serons à vos côtés si vous faites le choix de l’intérêt général. Le 19 décembre 2018, le Parlement français a décidé de mettre fin à l’avantage fiscal permettant d’incorporer l’huile de palme dans les carburants à partir de 2020, et ceci sans dérogations.

Avec cette décision courageuse, les parlementaires français ont fait honneur à la démocratie et renforcé la confiance dans les institutions. À l’approche d’élections européennes importantes, vous ne pouvez pas ignorer la voix des citoyens et de leurs représentants. Si l’acte délégué final n’est pas à la hauteur de l’enjeu, notre seule alternative sera de demander au Parlement européen de mettre un véto. Cordialement