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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Au Brésil, l’Amazonie n’est pas la seule région qui part en fumée
Au Brésil, l'Amazonie n'est pas la seule région qui part en fumée Cinq autres zones que l’Amazonie sont touchées par des incendies géants. Parmi elles, le Cerrado — la savane la plus riche en biodiversité du monde — la Pampa ou le Pantanal. Le gouvernement, lui, balaie toujours l’urgence d’un revers de main. Tandis que le président brésilien Jair Bolsonaro affirmait devant l’Assemblée nationale des Nations unies (ONU) le 24 septembre que « l’Amazonie n’est pas dévastée ou consumée par le feu, contrairement à ce que dit la presse qui ment », plus de 600 points d’incendie étaient détectés dans la région par des satellites de l’Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil.
Plus de 64.000 départs de feux ont été comptabilisés depuis le début de l’année 2019 en Amazonie, selon l’institut. Son directeur Ricardo Galvão a été limogé en août sur ordre de Bolsonaro, qui l’accusait de « publier des données mensongères, au service des ONG ». La ville plus touchée par les incendies cette année n’est pas dans la forêt amazonienne Malheureusement, l’Amazonie n’est pas la seule région touchée par les incendies. D’après l’INPE, il y a eu 140.000 départs de feu pour tout le Brésil en 2019, 55 % de plus que l’an dernier. Cinq autres zones, du nord au sud du Brésil, elles aussi très riches en biodiversité, sont touchées : le Cerrado (considéré comme la savane la plus riche en biodiversité du monde), le Mata Atlântica (la région, au climat chaud et humide, est recouverte d’une forêt dense composée d’arbres de taille moyenne et grande), le Pantanal (la plus grande plaine inondable au monde), le Caatinga (climat tropical semi-aride) et la Pampa (un ensemble de plaines couvertes de champs pastoraux).
Ces zones écologiques sont appelées, au Brésil, des biomes . Les incendies touchent aussi le Cerrado, considéré comme la savane la plus riche en biodiversité du monde. Selon les donnés de l’INPE, la ville plus touchée par les incendies cette année n’est pas dans la forêt amazonienne : elle s’appelle Corumba et se trouve au cœur de la plus grande zone humide de la planète, le marais Pantanal, située à la frontière avec la Bolivie et le Paraguay.
Le Pantanal est reconnu par la Convention de Ramsar – une convention pour la protection des zones humides d’importance internationale – et classé par l’Unesco comme site du patrimoine mondial. Corumba a connu 3.791 départs de feu en 2019. Le 11 septembre, l’État du Mato Grosso do Sul, dont Corumba fait partie, a déclaré l’état d’urgence.
Autre écosystème touché, le Cerrado. Depuis les frontières de la forêt amazonienne, ce paysage de savane tropicale dense est le deuxième écosystème le plus important du pays, et couvre une superficie de deux millions de kilomètres carrés. Le taux d’incendie y a augmenté de 44 % cette année. « Le Cerrado est très menacé et risque de disparaître si les politiques de conservation ne sont pas améliorées », dit à Reporterre Livia Moura, conseillère technique et doctoresse en écologie de l’institut Société , population et nature (ISPN), une ONG dédiée au développement durable des communautés de la région.
La région possède la biodiversité la plus riche de toutes les savanes de la planète (avec 44 % d’espèces endémiques et plus de 10.000 espèces de plantes) et couvre trois des plus grands bassins d’Amérique du Sud. L’eau issue du Cerrado est essentielle à la production d’électricité dans le sud-est du pays. « La végétation du Cerrado est entretenue par les populations et les communautés locales et traditionnelles qui exploitent les ressources naturelles de manière durable », dit Mme Moura. Les feux touchent de nombreuses régions, du nord au sud du Brésil, elles aussi très riches en biodiversité. « Les départs de feu ont énormément augmenté au Cerrado en 2019. La plupart des incendies sont attribués à l’action humaine, intentionnelle ou accidentelle. »
Elle précise que pendant la saison sèche, en juin et juillet, le feu est utilisé pour stimuler la repousse des pâturages, dégager les zones de plantation, rabattre le gibier, mais aussi comme une forme de protestation pour les agriculteurs. « Nous attribuons l’augmentation de la déforestation et des incendies aux discours du nouveau gouvernement » « Ces incendies sont causés par l’action humaine. Le taux d’incendies dans le Pantanal est le plus élevé depuis 2012. La plupart d’entre eux se produisent dans les forêts en bordure de route, sur les propriétés privées de grands producteurs agricoles. Même dans les zones privées, les actions de brûlage nécessitent une autorisation et nous avons constaté que 90 % d’entre elles n’avaient pas de permis légal », dit Cássio Bernardino, spécialiste de la conservation au WWF Brasil, une des ONG membres de l’Observatoire du Pantanal.
« La déforestation et le brûlage sont des activités qui vont de pair. Après la déforestation, on attend deux mois ou plus pour brûler ce qui a été coupé. Comme ça, on termine le processus de nettoyage », dit à Reporterre Antonio Oviedo, chercheur de l’Instituto socio ambiental (ISA), une ONG de défense des droits sociaux et environnementaux au Brésil. Il explique que de nouvelles zones ont été déboisées en juillet en Amazonie, et pourraient donc être brûlées. « Le pire des incendies est à venir », estime-t-il. « La déforestation et le brûlage vont de pair.
Après la déforestation, on brûle ce qui a été coupé pour nettoyer la zone » Le taux de déforestation en Amazonie en juillet était 270 % plus élevé qu’à la même période l’année dernière. Selon M. Oviedo, les épisodes d’incendie sont les plus importants qu’ait connu la région depuis 2010. « Ce n’est pas la faute de la saison sèche car cette année, la sécheresse n’a pas été aussi forte qu’en 2010. Nous attribuons l’augmentation du taux de déforestation et d’incendies aux discours et mesures du nouveau gouvernement », dit-il.
Quand Jair Bolsonaro annonce qu’il n’y aura plus de zones réservées aux populations autochtones et quand il réduit les opérations d’inspection des agences gouvernementales, les grands propriétaires ruraux comprennent cela comme un permis de déboisement, estime le chercheur. ICMBio, un institut chargé de la protection et de la surveillance des réserves naturelles, fait partie des agences gouvernementales attaquées par le gouvernement lui-même. Reporterre a envoyé à ICMBio une demande d’entretien sur la situation des incendies.
La réponse : « Entretien non autorisé sur ordre du ministère de l’Environnement ». Début 2019, M. Bolsonaro a déclaré qu’il « nettoierait » le conseil d’administration d’ICMBio et que « 40 % des amendes imposées par l’agence en cas de crime environnemental constituaient une "supervision excessive". » Comme certaines ONG, ICMBio a été accusé par le Président d’être responsable des incendies en Amazonie. Aujourd’hui, l’agence semble donc être censurée. 67 millions d’hectares de forêts publiques en Amazonie à la merci des spéculateurs fonciers
L’Institut de recherche environnementale sur l’Amazonie (IPAM) a comparé les zones d’incendies relevées en 2019 avec les données enregistrées entre 2011 et 2018 en Amazonie. Il constate dans une note technique du mois d’août que les incendies ont crû partout, et en particulier dans les zones de protection de l’environnement.
Les propriétés privées représentent 33 % des départs de feu. Mais environ 20 % ont eu lieu dans des forêts publiques, ce qui est un signe fort d’accaparement des terres d’après l’IPAM. L’institut s’alarme que les 67 millions d’hectares de forêts publiques en Amazonie, faute de gouvernance, soient maintenant à la merci des accapareurs de terres et des spéculateurs fonciers illégaux. Il rappelle que la déforestation et les incendies dans ces zones sont totalement illégaux et devraient faire l’objet d’enquêtes. « Un feu de cette ampleur, nous n’en avions jamais vu auparavant. » Pour combattre ces feux, les populations indigènes ne sont pas seules. Des pompiers volontaires luttent, eux aussi, contre les incendies, tel João Romano.
L’homme est l’un des créateurs et coordinateur de la brigade des bénévoles à Alter do Chão, une ville de l’État du Pará situé sur un affluent de l’Amazone. Le lieu est connu comme l’un des plus beaux paysages du Brésil. Au cours de l’entretien, il s’excuse d’être enroué. « Ma voix n’est pas revenue à la normale après les incendies à cause de la fumée et du fait que je devais beaucoup crier ». Il indique que le grand incendie a débuté le 14 septembre dans une zone protégée. « Un feu de cette ampleur, nous n’en avions jamais vu auparavant. Même les habitants les plus âgés de la région le disent », dit M. Romano.
Maintenant, le feu est sous contrôle et ne devrait plus revenir car « ce qui était là a déjà été brûlé ». Les pompiers restent néanmoins en alerte, car d’autres incendies pourraient se déclencher dans d’autres zones. Le Brésil a été nommé « Brasil » à cause d’un arbre, « Pau Brasil », arbre dont le bois est rouge comme des braises. Le Brésil « honore » aujourd’hui honteusement son nom, transformant toutes ses forêts en braises.