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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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orangs-outans

orangs-outans

Indonésie : les derniers orangs-outans

Ils se transmettent des savoirs et possèdent des cultures régionales : les orangs-outans de Sumatra et de Bornéo stupéfient les biologistes.

 Les orangs-outans de Sumatra constituent une espèce distincte. Ils sont environ 14 000 à l’état sauvage. Ici, un mâle défie un rival en montrant ses dents et en secouant des branches.

« J’ai parfois l’impression d’avoir choisi le sujet d’étude le plus difficile du monde. » Voilà ce que me confie Cheryl Knott, à sa station de recherche sur les orangs-outans, dans la forêt tropicale humide de l’ouest de Bornéo. Le chant des cigales est parfois si intense et strident que nous devons interrompre notre conversation.

Au même moment, les collègues de Knott s’activent dans la forêt du parc national de Gunung Palung. Munis de GPS et d’iPad, ils traquent les vagabondages quotidiens des orangs-outans, enregistrent ce que les primates mangent, comment ils interagissent avec leurs semblables.

Les gorilles et les chimpanzés, d’autres grands singes, vivent en groupes et sont assez faciles à observer.

Les orangs-outans, eux, mènent une existence solitaire. Ils passent l’essentiel de leur temps dans les branches supérieures des arbres, se déplacent énormément, et habitent souvent des forêts escarpées ou des basses terres marécageuses, difficiles d’accès. Aussi sont-ils longtemps restés les gros animaux terrestres les moins connus.

Mais, depuis une vingtaine d’années, les choses changent grâce aux chercheurs qui suivent ce singe furtif sur les îles de Bornéo et de Sumatra – les seuls lieux où il vit. Depuis plus de deux décennies, Cheryl Knott supervise les recherches à Gunung Palung.

De nombreux aspects de la vie des orangs-outans sont étudiés, mais son sujet de prédilection est l’influence de l’alimentation sur les hormones femelles et la reproduction.

« Avant que nous ne débutions nos travaux ici, personne n’avait vraiment travaillé sur les hormones chez les grands singes à l’état sauvage, explique-t-elle. On m’a traitée de folle. »

Ses travaux sont d’autant plus importants qu’une femelle orang-outan ne procrée que tous les six ou neuf ans – l’intervalle le plus long parmi les mammifères. Ces recherches enrichirontelles aussi notre connaissance de la fertilité chez les humains ? Nous l’ignorons.

Mais les orangsoutans sont si proches de nous que Knott utilise des tests urinaires standards, achetés en pharmacie, pour savoir si une femelle est enceinte. Comme dans de nombreuses forêts d’Asie du Sud-Est, les arbres d’espèces diverses de Gunung Palung produisent peu ou pas de fruits pendant plusieurs saisons. Puis, environ tous les quatre ans, ils en donnent beaucoup en même temps.

Knott s’est demandé si un rapport existait entre profusion alimentaire et reproduction chez les orangs-outans. Elle a constaté que les hormones reproductrices des femelles sont au plus haut quand les fruits abondent en forêt : « C’est tout à fait logique.

Les femelles prennent du poids lorsqu’il y a beaucoup de fruits, et en perdent quand il y en a peu. Elles sont donc plus à même de concevoir durant les périodes de profusion. »

UNE ESPÈCE EN DANGER

Les progrès technologiques, dont des drones permettant de suivre les primates sur des terrains inaccessibles, vont sans doute accélérer le rythme des découvertes, déjà bien plus rapide aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Mais à une condition : que les forêts de Bornéo et de Sumatra abritent encore des orangs-outans.

Au marché noir des animaux de compagnie, le bébé orang-outan vaut cher. Comme sa maman est très protectrice, il faut la tuer pour lui enlever son enfant. Ces orphelins ont été recueillis par une association.

 Dans les années 1980 et 1990, des écologistes ont prédit que l’espèce s’éteindrait à l’état sauvage en vingt à trente ans. Heureusement, cela n’est pas arrivé. Depuis le début de ce siècle, des milliers de nouveaux orangs-outans ont été recensés. Une augmentation due à l’amélioration des méthodes de repérage et à la découverte de populations auparavant inconnues, et non à une hausse des effectifs.

En fait, le nombre d’orangs-outans a diminué d’au moins 80 % en soixante-quinze ans. Preuve de la difficulté de la recherche sur ces primates, Erik Meijaard, qui a longtemps étudié leur démographie, évoque prudemment entre 40 000 et 100 000 individus pour Bornéo. Les écologistes estiment qu’il n’en reste que 14 000 à Sumatra. Cette baisse s’explique principalement par la perte d’habitat due à la déforestation.

En cause : les coupes de bois et la création accélérée de plantations de palmiers à huile. Il existe une autre raison. Dans un rapport publié en 2013, un groupe d’éminents chercheurs affirme que 65 000 orangs-outans ont été tués ces dernières décennies rien qu’à Bornéo, certains pour être mangés par des populations affamées, d’autres parce qu’ils s’attaquaient aux récoltes, d’autres encore quand ils tentaient de protéger leurs petits.

C’est que, avec leur visage expressif et leurs yeux bouleversants, les bébés orangs-outans sont très prisés sur le marché noir indonésien des animaux de compagnie. Bornéo et Sumatra en exportent aussi à l’international. Les orangs-outans femelles mettent une telle fureur à protéger leur progéniture que le meilleur moyen d’obtenir un bébé est de tuer sa mère.

L’afflux d’orangs-outans orphelins dans les centres spécialisés qui s’occupent de leur éducation, comme l’International Animal Rescue, près de Gunung Palung, atteste la gravité du massacre en cours. Plus d’un millier de jeunes vivent aujourd’hui dans de telles structures.

Le but est d’en relâcher autant que possible dans la nature. Mais les tentatives pour inculquer aux jeunes les techniques de survie sont problématiques et peu probantes. Ces menaces pèsent sur l’espèce à l’heure même où la recherche progresse. Les biologistes découvrent une surprenante diversité génétique, comportementale et de caractères physiques.

Ils ont même identifié les prémices d’un développement culturel. Ce qui pourrait nous aider à comprendre comment le primate que nous fûmes est devenu humain.

 Un orang-outan de Bornéo grimpe à 30 m dans la canopée pour saisir le fruit d’un figuier étrangleur. Les mâles pèsent près de 90 kg, faisant de l’orang-outan le plus gros animal arboricole du monde.

Les scientifiques ont toujours cru qu’il n’existait qu’une espèce d’orangs-outans. Mais, grâce aux avancées des vingt dernières années, ils distinguent maintenant l’orang-outan de Bornéo et celui de Sumatra. Les deux espèces sont toutefois en danger critique d’extinction. Autre surprise : une population découverte à Batang Toru (ouest de Sumatra) est génétiquement plus proche de celle de Bornéo que d’autres populations de Sumatra, sans doute parce que plusieurs vagues migratoires venues d’Asie sont arrivées là.

Certains chercheurs estiment que les orangs-outans de Batang Toru diffèrent assez des autres pour former une troisième espèce. Cette population, d’à peine 400 individus, est menacée par un projet de barrage, qui risque de fragmenter l’habitat des singes et d’y amener plus d’humains – dont des braconniers. À partir de critères comme la physionomie, les vocalisations et les adaptations à l’environnement, on considère même que plusieurs populations d’orangs-outans de Bornéo constituent des sous-espèces spécifiques. Et la diversité de ces primates va plus loin encore, jusqu’à des distinctions dont l’origine échappe encore à l’interprétation scientifique.

Depuis son poste d’observation dans la canopée, sur l’île de Sumatra, un gros orang-outan mâle appelé Sitogos saute sur un arbre mort et, avec toute la force de ses 90kg, le secoue d’avant en arrière, jusqu’à ce que le tronc se brise net à la base. Au dernier moment, Sitogos saute sur une branche voisine, et l’arbre s’abat pile dans ma direction avec un terrible fracas. Les orangs-outans excellent à briser les arbres quand ils ne sont pas contents. Sitogos signifie « le fort » en batak, langue du nord-ouest de Sumatra.

Le gros mâle me regarde d’en haut en secouant la branche à laquelle il s’agrippe, puis lance un cri guttural qui se prolonge et s’achève sur une sorte de bruit de succion répété. Le tigre de Sumatra et l’ours malais arpentent le sol de la forêt, semble-t-il dire, mais là-haut, dans les arbres, c’est moi le roi. Bras écartés au maximum, soit 2 m d’envergure, Sitogos évolue à travers la canopée. Il se balance de branche en branche, à l’aide de ses pieds agiles et de ses mains aux longs doigts. Une jeune femelle, Tiur (« optimiste »), le suit comme son ombre, le serrant de près à chaque pause.

Bien plus petite et fine que Sitogos, elle le poursuit avec assiduité, mais il paraît indifférent. Tous deux se balancent sur une branche en mangeant des fleurs. Pour s’abreuver, ils déchirent la fronde des fougères et recueillent l’eau qu’elle renferme. Lorsque Sitogos s’appuie en avant sur une branche, Tiur lui épouille le dos.

LA MÉTAMORPHOSE DES MÂLES

La métamorphose de Sitogos est récente. Des années durant, il n’a pas été plus gros que Tiur. Puis la testostérone s’est répandue dans son corps. Sa musculature s’est développée et a pris de la puissance. Ses poils se sont allongés. Des renflements charnus ont poussé des deux côtés de son visage en un disque facial.

 Un orang-outan de Bornéo mâle s’est fait un parapluie d’une branche feuillue. Ce comportement appris est un exemple de la « culture » transmise d’une génération à l’autre chez ces primates.

 Un sac laryngien, qui permet d’amplifier les cris, est apparu à la base de son cou. Cette scène sybaritique dans la canopée – les attentions ferventes de Tiur et la possibilité de s’accoupler avec elle et avec d’autres femelles –, c’est la récompense de Sitogos. Mais son changement physique a également un prix. Au loin, l’appel d’un autre mâle se fait entendre. Sitogos, frappé de stupeur, se dirige vers son adversaire.

Les mâles de nombreuses espèces font l’objet de changements physiques majeurs. Chez les orangs-outans, ce processus est aussi spectaculaire qu’étonnant. Tous les mâles ne développent pas le corps massif, le disque facial et le sac laryngien de Sitogos. Beaucoup restent petits longtemps après avoir atteint la maturité sexuelle, et ne se transforment que des années plus tard. Certains demeurent sous-développés toute leur vie. Le mécanisme responsable de cette divergence s’appelle le bimaturisme. C’est l’un des grands mystères de la zoologie. Dans les forêts du nord de Sumatra, un seul mâle à disque facial contrôle un groupe local de femelles.

Dans le voisinage, de nombreux mâles sont plus petits et n’ont pas cette excroissance. Cela leur évite la confrontation inévitable quand plusieurs mâles tentent d’imposer leur domination ( jusqu’à ce qu’ils essaient à leur tour d’entrer dans le rôle de dominant). Pour ces mâles plus petits, la seule possibilité de transmettre leurs gènes est d’observer les choses depuis la marge, hors d’atteinte du chef, et de se faufiler pour s’accoupler dès que possible. À Bornéo, au contraire, presque tous les mâles ont un disque facial.

Ils se déplacent sur de vastes territoires où ne règnent pas de mâles solitaires dominant un groupe de femelles. Pour s’accoupler, tous les mâles doivent devenir forts et entrer dans la compétition, avec des risques de confrontations et de blessures. J’assiste à l’un de ces conflits sur un sentier, près de la station de recherche de Cheryl Knott. Un mâle nommé Prabu s’est installé en haut d’un figuier étrangleur.

Lorsqu’il se penche, je vois son front entaillé et une partie de sa lèvre inférieure arrachée. Prabu s’est battu, c’est évident, mais a-t-il vaincu ou perdu ? Puis, tandis que je l’observe, il se dresse et émet un cri puissant, mélange compliqué et saisissant de grognements et de mugissements qui porte à plus de 1 km à travers la forêt. D’ordinaire, ce cri dure moins d’une minute. Celui de Prabu se prolonge cinq minutes. Il proclame son pouvoir aux mâles rivaux ainsi qu’aux femelles potentielles.

 Certains scientifiques estiment que les différences entre les mâles de Bornéo et de Sumatra sont en partie liées aux histoires géologiques distinctes des deux îles. Les sols vieux et érodés de Bornéo manquent d’apports nutritifs ; dans de nombreuses forêts, les arbres traversent plusieurs saisons de faible productivité avant une saison d’abondance.

À Sumatra, plus fertile, les orangs-outans n’ont pas besoin de se déplacer loin pour trouver de la nourriture en quantité, et la densité de femelles y est plus importante. Résultat : à Sumatra, les mâles peuvent occuper un seul lieu et nouer des associations. Mais, à Bornéo, l’environnement relativement plus pauvre a favorisé une mêlée générale d’individus qui arpentent de vastes territoires, se nourrissant et s’accouplant quand c’est possible. Voilà qui pourrait expliquer les différences de développement des caractéristiques dominantes masculines entre les deux îles. Mais cela soulève aussi une question beaucoup plus difficile.

« Comment un orang-outan de Sumatra sait-il que, s’il lui pousse un disque facial mais qu’il n’est pas le patron, il ne réussira pas à s’accoupler ? », me demande Carel van Schaik.

Lui et ses collègues de l’université de Zurich ont publié des dizaines d’articles scientifiques sur les orangsoutans de Sumatra et de Bornéo. Bien sûr, la réponse à la question de Carel van Schaik est que le mâle ne « sait » pas au sens humain :

« Ce n’est pas une chose qu’il peut apprendre. Il faut un basculement, et le point de bascule doit différer en fonction des populations. La génétique joue sans doute un rôle. »

Qu’est-ce qui déclenche le développement des caractères mâles ? La question demeure sans réponse, en partie parce que les orangs-outans sont difficiles à étudier. Outre leur diversité physiologique, ils présentent des différences de comportement transmises d’individu à individu et de génération en génération, d’une façon que l’on peut à bon droit qualifier de culturelle.

« Sur l’un de nos sites, nous avons entendu l’appel utilisé par les mères pour rassurer leurs petits, me rapporte Maria van Noordwijk, membre de l’équipe de Zurich chargée d’observer les soins maternels chez le primate. Nous appelons cela le “raclement de gorge”. Il y a une femelle que nous connaissions très bien avant qu’elle n’accouche. Dès le lendemain, elle utilisait déjà cet appel. Nous ne l’avions jamais entendu chez elle avant. À l’évidence, elle le tenait de sa mère. » « Les primates ne sont pas censés effectuer un apprentissage vocal, précise Carel van Schaik. Or, sauf à croire que c’est génétique, ce que nous contestons, c’est très probablement culturel. Ce que les orangs-outans font, ce n’est pas ce que la voix humaine fait, mais la compréhension, l’apprentissage et l’imitation des sons sont là. »

Les feux visant à défricher la forêt (notamment au profit des palmiers à huile) ont détruit 2,5 millions d’hectares en Indonésie, en 2015. Lorsqu’ils observent les orangs-outans, les chercheurs décèlent en eux davantage que des comportements d’animaux. Après tout, nos cousins primates n’ont fait qu’emprunter une voie légèrement différente de la nôtre sur l’autoroute de l’évolution. Au-delà des études de terrain et des données scientifiques, une autre question se pose donc : qu’est-ce que les orangs-outans peuvent nous apprendre sur les humains ?

LES SECRETS DES ORANGS-OUTANS

Si nous voulons élucider les secrets du cerveau et du corps des orangs-outans, nous devons préserver toutes les populations et les diverses adaptations qu’elles ont développées.

« Si chaque groupe est unique, dire que nous les protégerons dans certains endroits seulement ne suffit pas », souligne Cheryl Knott. Qu’une seule population s’éteigne et nous perdons la possibilité de comprendre un ensemble unique de facultés d’adaptation environnementales et culturelles. J’ai passé un moment sur le terrain avec Marc Ancrenaz, qui dirige depuis 1996 un projet de recherche et de protection des orangs-outans sur le fleuve Kinabatangan, dans l’État de Sabah, dans le nord-est de Bornéo. Là, des centaines de ces singes vivent le long du cours d’eau, au milieu de villages cernés par un océan de palmiers à huile, dans un étroit corridor d’habitat dégradé qui n’a plus grand-chose à voir avec la forêt tropicale humide telle qu’on l’imagine.

« Nous préférerions bien sûr de la forêt primaire, mais nous ne disposons de rien d’autre », déplore Marc Ancrenaz. Nous nous réfugions sous une hutte du site d’étude pour échapper à un orage. Au-dehors, le sol boueux porte les empreintes rondes d’éléphants de Bornéo.

« Il y a vingt ans, les scientifiques pensaient que les orangs-outans ne pouvaient pas survivre hors de la forêt primaire. Nous avons été très surpris par ce qui se passe ici. Comment se fait-il que ces grands singes se retrouvent là où nous ne les attendions pas ? », s’interroge Ancrenaz. Il fait partie de ces chercheurs qui estiment que le paysage altéré par l’homme est aujourd’hui vital pour la survie des orangs-outans :

« Je crois que c’est l’avenir de la biodiversité. » Dans l’ouest de Bornéo, Cheryl Knott a créé une organisation qui travaille avec les habitants pour développer des moyens de subsistance alternatifs, réduire la déforestation, lutter contre le braconnage et éduquer à l’écologie autour du parc national de Gunung Palung. Animal domestique pendant des années, ce mâle ne pourrait plus vivre à l’état sauvage.

 Dans le même esprit, Marc Ancrenaz a lancé des programmes de protection écologique dans les écoles et les villages de Sabah afin que la nature et l’homme puissent coexister. Il collabore avec les riverains du Kinabatangan, et les aide à gagner de l’argent avec les orangs-outans et d’autres animaux sauvages en pratiquant l’écotourisme et ses activités connexes. Ancrenaz espère que les habitants s’investiront dans la survie des animaux.

« Les villages isolés sont sur la ligne de front de la préservation de la faune, dit-il. Si nous n’incorporons pas les populations locales dans nos plans, nous échouerons. » Pour assurer la survie des orangs-outans et préserver leur diversité, les écologistes et les autorités doivent réfléchir aux lieux où créer des réserves, et à la façon de les gérer avec des moyens limités. Ils doivent aussi se demander comment faire coexister grands singes et humains sur deux îles où l’habitat naturel décline.

« Je vois de nombreuses personnes qui veulent protéger la nature avec leur cœur et leurs bons sentiments, et c’est bien, souligne Marc Ancrenaz. Mais toute forme de protection exige une base scientifique solide. Ceux qui font de la recherche ont un but : fournir une meilleure connaissance, une meilleure compréhension de l’écologie et de la génétique de orangs-outans. Le reste consiste à utiliser cette connaissance pour influer sur l’utilisation des terres et sur les communautés locales.

Et c’est là que le travail de protection trouve sa place. » Pendant ce temps, dans les forêts de Bornéo et de Sumatra, les comportements des orangsoutans se perpétuent. Les mâles se défient par leurs cris, les jeunes attendent leur tour, et les femelles apprennent aux petits à survivre dans la canopée. Certains secrets de leur mode de vie ont été révélés. Seul le mariage entre science et protection de la nature nous en apprendra plus, et pourra livrer des réponses sur les liens entre les humains et ces singes qui nous ressemblent tant quand nous les regardons dans les yeux.

« En tant que scientifique, on est censé être objectif, me confie Cheryl Knott. Mais je suis aussi un être humain, et c’est cette parenté avec les orangs-outans qui fait que je suis ici. » 

fleurs

Publié à 10:01 par fandeloup Tags : monde amour création nature animaux
fleurs

Les plantes sont sensibles. Des expériences ont montré qu’elles sont capables de réagir à la présence humaine. Par exemple, si quelqu’un qui les a maltraitées entre dans la pièce où elles se trouvent, elles montrent par certains signes qu’elles ont peur. C’est donc que, comme les animaux , elles ont aussi une forme de mémoire. Les pierres, à leur façon, sont aussi sensibles. Si vous les touchez avec amour, elles peuvent communiquer avec vous et vous transmettre des messages. Car l’amour est le langage universel que toute la création comprend. Une pierre que vous touchez avec amour vibre déjà autrement, elle peut même répondre avec amour. Seulement, pour le constater, il faut avoir appris à déchiffrer son langage. Les humains sont capables d’apprendre toutes les langues du monde pour communiquer avec leurs semblables, mais ils pensent rarement qu’ils peuvent aussi apprendre le langage de la nature vivante afin d’entrer en relation avec elle.

message

Publié à 09:10 par fandeloup Tags : message

silence

Publié à 08:53 par fandeloup Tags : pouvoir soi moi
silence

Il faut reconnaitre ce besoin que l'on a en soi de pouvoir faire silence et se recueillir , Le respect de cette loi inscrite en moi , m'as permis d'avancer......

respect

Publié à 18:34 par fandeloup Tags : animaux
respect

Les animaux sont finalement très semblables à nous. Ils ressentent le plaisir, le bonheur, la tristesse, la douleur. N'est-ce pas une raison suffisante pour les respecter au même titre que l'humain ?

coquelicots

Publié à 18:02 par fandeloup Tags : fleurs
coquelicots

Pourquoi y-a-t-il autant de coquelicots cette année ?

Le printemps 2018 est un excellent cru pour le coquelicot qui prolifère dans les champs. 

« Gentils coquelicots » comme dit la chanson… mais ces bucoliques fleurs rouges sont-elles trop envahissantes ? Cette année, la météo a particulièrement encouragé la prolifération des coquelicots comme par exemple dans le Puy-de-Dôme.

Pour certains agriculteurs, ils ne sont pas les bienvenus. Si les coquelicots enchantent les paysages, le regard des agriculteurs est bien différent. Cette fleur qui inonde leurs champs est d'abord une mauvaise herbe. Cette année très pluvieuse a favorisé la poussée des coquelicots.

Les conditions climatiques ne sont pas les seules explications. Même dans les champs traités avec des herbicides, les fleurs rougeoyantes prolifèrent. Les coquelicots sont aussi devenus très résistants :

" Il y a une mutation, les molécules chimiques ne sont plus efficaces » se plaint Claude Voisin, céréalier et éleveur de mouton à Plauzat (Puy-de-Dôme). Comme d’autres fleurs , le coquelicot est une plante qui ne grandit qu'à proximité des moissons, capable de se reproduire très vite.

Mais pour le Conservatoire Botanique du Massif Central, elle ne représente pas de danger pour les récoltes. Pour les promeneurs, touristes ou défenseurs de l'environnement, le coquelicot reste avant tout un emblème et le signe d'une biodiversité sauvegardée.

a savoir

Publié à 17:38 par fandeloup Tags : animal sur
a savoir

Lorsque l'on adopte un animal, on se renseigne parfaitement sur ses besoins et on respecte ceux-ci. L'animal n'est pas un objet de décoration, il fait parti de la famille !

L'Everest

Publié à 17:25 par fandeloup Tags : homme travail sur divers cheval neige course prix base coup
L'Everest

Montagne. L'Everest, poubelle en haute altitude

 Jusque sur le toit de la Terre, l'Homme laisse sa trace. Tentes fluorescentes, équipement d'escalade jeté, bouteilles d'oxygènes vides et même excréments: l'alpiniste de l'Everest qui pensait monter dans une neige immaculée en est pour ses frais.

 "C'est dégoûtant, un spectacle répugnant", décrit à l'AFP Pemba Dorje Sherpa, un guide népalais qui a conquis 18 fois l'Everest. "La montagne a des tonnes de déchets." Depuis l'émergence des expéditions commerciales dans les années 1990, la fréquentation du sommet de 8.848 mètres d'altitude a explosé. Rien que pour la haute saison de printemps cette année, au moins 600 personnes s'y sont hissées. Mais cette popularité a un coût.

Les alpinistes, qui ont cassé leur tirelire pour s'offrir cette course emblématique, sont parfois peu regardants sur leur empreinte écologique. Et petit à petit, cordée après cordée, les détritus viennent consteller l'Everest. Des efforts ont pourtant été faits.

Depuis cinq ans, le Népal requiert une caution de 4.000 dollars par expédition, qui est remboursée si chaque alpiniste redescend au moins huit kilos de déchets. Côté tibétain - l'Everest étant à cheval sur la frontière Chine-Népal -, moins fréquenté, les autorités requièrent la même quantité et infligent une amende de 100 dollars par kilogramme manquant.

En 2017, les alpinistes sur le versant népalais ont ainsi rapporté près de 25 tonnes de déchets solides et 15 tonnes de déchets humains, selon le Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC). Il n'y a pas assez de surveillance dans les camps hauts Cette saison, des quantités encore plus grandes ont été redescendues mais ne représentent toujours qu'une fraction de la pollution produite. Seule la moitié des alpinistes redescend les montants requis, d'après le SPCC.

La perte de la caution ne représente en effet qu'une goutte d'eau dans l'océan des dizaines de milliers de dollars déboursés par chacun d'entre eux pour une expédition sur l'Everest. Pour Pemba Dorje Sherpa, le principal problème est l'insouciance de visiteurs. D'autant plus que des responsables officiels peuvent fermer les yeux contre un petit pot-de-vin, affirme-t-il.

"Il n'y a juste pas assez de surveillance dans les camps hauts (bivouacs situés à divers niveaux de la montagne au-dessus du camp de base, NDLR) pour s'assurer que la montagne reste propre", déplore-t-il. Descendre les poubelles La guerre des prix entre les différents opérateurs fait que l'Everest devient abordable pour de plus en plus d'alpinistes inexpérimentés. Les expéditions les moins chères proposent des forfaits à partir de "seulement" 20.000 dollars, quand les plus réputées peuvent facturer autour de 70.000 dollars.

Or cet afflux de personnes moins rompues à la haute montagne aggrave le problème de l'empreinte écologique, estime Damian Benegas, un vétéran de l'Everest. Si les grimpeurs portaient autrefois eux-mêmes le gros de leur équipement, nombre de néophytes ne sont désormais pas en mesure de le faire.

Une tâche qui retombe du coup sur les porteurs de haute altitude. Un risque de pollution des cours d'eau en contrebas Les sherpas "doivent porter l'équipement du client, donc ils ne sont pas en mesure de descendre des poubelles", indique Damian Benegas, qui appelle les agences à embaucher davantage de travailleurs de haute montagne.

Les défenseurs de l'environnement craignent aussi que la pollution de l'Everest n'affecte les cours d'eau de la vallée en contrebas. Actuellement, les excréments des alpinistes du camp de base sont transportés au village le plus proche à une heure de marche, où ils sont déversés dans des fossés.

"C'est ensuite emporté en aval durant la mousson et jusqu'à la rivière", explique Garry Porter, un ingénieur américain. Lui et son équipe envisagent la construction d'une structure de compost à proximité du camp de base, pour convertir ces excréments en engrais.

Selon Ang Tsering Sherpa, ancien président de l'Association d'alpinisme du Népal, une solution serait de monter des équipes dédiées à la collecte de détritus. Son opérateur Asian Trekking, qui met en avant le côté écologique de ses expéditions, a ainsi ramené 18 tonnes de déchets au cours de la dernière décennie, en plus des 8 kilos par marcheur.

"Ce n'est pas un travail facile. Le gouvernement doit motiver des groupes à nettoyer et appliquer les règles plus strictement", dit-il.

loups

Publié à 16:27 par fandeloup

Pollution

Publié à 16:20 par fandeloup Tags : cadre vie france photo amis sur nature fleurs papier demain
Pollution

Pollution des océans : comment limiter le plastique au quotidien ?

 Plusieurs millions de tonnes de déchets arrivent chaque jour dans les océans, qui sont aujourd’hui envahis de plastique. Une pollution sans précédent, qui menace notre planète.

Quels sont les gestes que chacun peut faire au quotidien ?

Réalisé avec Suez Cela n’aura pas échappé aux fans du jeu de survie actuellement diffusé sur M6, intitulé « The Island célébrités ».

A l’instar des personnalités participant à l’aventure, les téléspectateurs ont constaté que les eaux turquoises du Pacifique, censées les faire rêver, charrient en fait des centaines de détritus : sachets plastiques, flacons de shampooing, tongs, bouteilles d’eau, brosses à dents…

Tous les mardis soirs, la vision paradisiaque des plages du Panama prend des airs de déchetterie. C’est, hélas, la triste réalité sur la situation actuelle, pointée du doigt par les associations et fondations pour la protection de l’environnement, qui avancent le chiffre de 150 millions de déchets plastiques flottant sur les océans.

En 2016, lors du forum économique de Davos, la fondation Ellen MacArthur tirait la sonnette d’alarme : en 2050, il y aura davantage d’objets en plastique que de poissons dans nos vastes étendues d’eau salée !

Comment enrayer cette pollution sans précédent, issue à 80 % de la Terre et de l’activité humaine ?

Réduire les déchets en plastique Autant que possible, il faut avant tout réduire ces déchets en plastique. Dans nos sociétés de consommation, le plastique à usage unique est devenu quasi systématique dans le domaine industriel (flacons, cotons-tiges, produits ménagers…) et agro-alimentaire, que ce soit avec les emballages, les sachets, les pailles, les barquettes, les bouteilles, les gobelets… Le recours à ce type de contenant au quotidien a des conséquences dramatiques pour notre planète lorsque, après utilisation, il est jeté dans la nature.

Dans la pratique, préférez réutiliser ce que vous pouvez : boire dans un verre plutôt qu’un gobelet, acheter la nourriture et les produits ménagers en vrac pour éviter les emballages inutiles, se servir de bocaux plutôt que de boîtes en plastique…

Prendre l’habitude du recyclage

Si l’on n’a pas le choix, donnez la priorité au recyclage. En théorie, le plastique est recyclable à 100%. Mais dans les faits, la France ne recycle encore que 24% de ses plastiques, presque uniquement des bouteilles et des flacons, pour le moment les seuls emballages ménagers acceptés par la plupart des centres de tri.

Nos usines doivent effectuer une mutation afin que, à l’horizon 2025, elles puissent traiter tout ce que vous aurez déposé dans les poubelles de tri « plastique » : au côté des traditionnels flacons et bouteilles, on pourra alors ajouter les pots de yaourts, par exemple, qui aujourd’hui terminent dans la poubelle dédiée aux ordures ménagères.

Ainsi, tout ce qui pourra être recyclable le sera, et le reste partira en valorisation énergétique.

L’objectif ?

Que demain, on ne trouve plus aucun plastique à la décharge.

TRI DU PLASTIQUE : ATTENTION AUX FAUX AMIS

Aujourd’hui, la plupart des poubelles de tri « plastique » acceptent en majorité flacons et bouteilles. Souvent, on se pose la question pour les boîtes d'oeufs en plastique, les pots de yaourts, les blisters, les films plastiques, les gobelets et couverts en plastique… Ce sont de faux amis : ils doivent rejoindre les ordures ménagères, sauf dans le cas où vous dépendez d’un centre de tri ultra-moderne, capable de trier l’ensemble des emballages.

Aujourd’hui, il en existe une quarantaine de ce type, couvrant 25% de la population. Les vieux jouets en plastique ou les pots de fleurs ne sont pas des emballages et ne se recyclent pas : ils doivent être apportés à la déchetterie.

NE JETEZ PAS LES COTONS-TIGES EN PLASTIQUE AUX TOILETTES

Outre l’agro-alimentaire, le plastique a largement investi l’industrie au sens large, de la cosmétique (shampooing, cotons-tiges, brosse à dents…) à l’habillement (tongs) en passant par la vie quotidienne (produits ménagers…). Après l’interdiction des sacs de caisse à usage unique en plastique en 2016, c’est au tour des cotons-tiges en plastique d’être exclus, dès 2020, dans le cadre de la loi sur la biodiversité. Le problème des cotons-tiges en plastique ? Beaucoup de gens les jettent dans la cuvette des toilettes après usage. Or, ils sont tellement légers qu’ils flottent et passent entre les mailles du filet lors de leur traitement dans les stations d'épuration. Un grand nombre d’entre eux se retrouvent donc dans les fleuves, les mers et les océans, où ils se dégradent et engendrent de la pollution. Comme les sachets en plastique, ils finissent même trop souvent dans le ventre des poissons et donc… dans nos assiettes.

LA CHASSE AUX PAILLES EN PLASTIQUE

A l'instar des cotons-tiges, les pailles finissent bien trop souvent dans les mers et les océans. Elles sont parmi les déchets les plus ramassés sur les plages. Chaque jour, ce sont 8,8 millions de pailles qui sont jetées à la poubelle rien que dans les fast-foods français. Afin de pallier ce problème, une nouvelle génération de pailles éco-responsables voit le jour : en inox ou en bambou, et donc réutilisables, mais aussi en papier ou en amidon de maïs, biodégradables. Les Seychelles, lieu paradisiaque s'il en est, a décidé la semaine passée d'interdire les pailles en plastique, après avoir exclu des articles en plastique tels que les assiettes, les tasses et les couverts. L'archipel emboîte ainsi le pas au Royaume-Uni où, d'ici à la fin de l'année, les pailles, les coton-tiges et les petits cuillères jetables en plastique auront disparu.

QUELQUES CHIFFRES

-L’océan recouvre plus des deux tiers de la surface de la Terre. Il joue un rôle majeur dans le fonctionnement de notre planète : il génère 50% de l’oxygène disponible, régule le climat et stocke le CO2.

- 97 % des ressources en eau de la planète viennent de l’océan. La qualité de l’eau est donc primordiale.

-269 000 tonnes de plastiques flottent à la surface de l’océan et 80 à 90 % de ces déchets sont constitués de polyéthylène (PET), un plastique utilisé dans les emballages.

- On ne garderait en moyenne un sac plastique que 20 minutes, alors qu’il met entre un et quatre siècles à se dégrader.

-En 1997, le capitaine Charles Moore, fondateur de l'Algalita Marine Research Foundation, découvrait le « 7e continent », ces tonnes de plastique qui forment un « îlot » au milieu des mers. -Près de 500 tonnes de plastiques, soit 250 milliards de micro-fragments de plastiques, menacent aujourd’hui la Méditerranée.