Fandeloup

Le temps, à l’incroyable talent de mettre tout le monde sur le même rang. Il est impitoyable, n’oublie personne. Emportée par son manège, je frissonne. Les feuilles du calendrier s’envolent. Où est le temps où je faisais la folle ? Le temps se fout de mes états d’âme. Il met sa griffe sur ma peau de femme et s’enfuit sans jamais s’arrêter. Il file sans jamais s’essouffler. Je largue les amarres hors du temps, là où je peux prendre tout mon temps. Le temps passe et je fais le bilan. Il n’a en rien terni mes sentiments. Le temps m’a appris, mais que m’a-t’ il appris ? Qu’il était un grand maître. Dans sa course, il m’entraîne avec lui. Je le suis, oubliant mes défis. Il y a un temps pour tout et pour chacun et si je trouve toujours au bout du chemin, de l’amour dans le regard de mes enfants ce voyage au long cours sous l’aile du silence ne me fera pas peur

je me suis ressourcée devant LA montagne aux neiges éternelles

sauvage

Nuages, nuages, à vous seuls, vous êtes un livre d'images qui se transforment et fondent comme un mirage. Nuages, nuages, souvent vous m'incitez à la rêverie et je vous rejoins dans la fantaisie. Nuages, nuages, votre réputation n'est plus à faire, mais aujourd'hui, si vous me laissiez faire ? Nuages, nuages, je vous caresserais, vous soufflerais du bout des lèvres, je vous ferais danser , comme dansela bohémienne, une étoile filante traversant un poème

Cette rose, je l'ai cueillie délicatement ce matin. Dans mon jardin, ce sera la dernière rose de l'année. Maintenant elle est là, dans mon salon, fière. elle se laisse caresser par mon regard. Ce poème la rendra éternelle ......

Image presque irréelle qui me garde en éveil. Elle parlait aux oiseaux comme on offre un cadeau. Ils venaient par dizaines se poser tout près d'elle, pour écouter ses mots. Ce spectacle est très beau ! Aucun bruissement d'ailes, presque spirituel. La pie, le gravelot ou le simple moineau, lui étaient tous fidèles. Etait-ce une magicienne dans cet humble tableau ?Cette scène naturelle déroule un arc en ciel dans lequel je me plonge. Déconnectée, je songe ...... Je m'éloigne du bruit comme elle, cet instant me séduit. Le bonheur n'est pas loin, j'y reviendrai demain.

Et l'automne s'en vient gentiment, il nous offre ses tons flamboyants. Toute la nature se métamorphose. Le vent non plus ne reste pas en pause. Je le surprends en flagrant délit, enlassant les feuilles engourdies qui se regroupent en un épais tapis. Décidément, l'automne est plein de vie. Mes pas m'entraînent hors du village, l'odeur de la terre ouvre mon passage. Le silence est rompu par les machines coupant le maïs, alors j'imagine une armée de souris pliant leur bagage. Dans les champs, c'est le remue - ménage. Un chevreuil et son petit, apeurés essaient de rejoindre la forêt. Je me sens de trop sur leur chemin. Leur abri se réduit comme peau de chagrin. Un champ de colza me flatte les yeux, il lance un défi au soleil paresseux. Les mains vides je ne rentrerai pas, mon sac à dos est rempli de noix. J'avance encore jusqu'à la rivière. Près d'elle je me pose sur une pierre. Je me surprends à rêver, à noter. Tout m'inspire, je foisonne d'idées. Cette saison porte en elle la magie et je m'invite dans son harmonie. Mes pensées mettent l'automne en fête. Sur l'eau, des perles de lumière se reflètent. Je resterais des heures dans ce décor, mais il est temps de rentrer, tout s'endort.

Juste pour le sourire ........ ----------------- ------------ ------ --- -- -

Au moment où elle se réveille, une femme dit à son mari:

- Chéri j'ai fait un rêve incroyable ! J'ai rêvé que tu m'offrais un petit diamant pour Noël. Serait-ce prémonitoire, dis moi.

- Tu le sauras ce soir, répond le mari en souriant.

Ce soir là, l'homme rentre avec un petit paquet cadeau. Sa femme, ravie, le déballe le ♥ battant et à l'intérieur, elle découvre ........ un livre intitulé L'interprétation des rêves.

Toutes les couleurs du bonheur sont imprimées dans le ♥. Ne pas remettre au lendemain, prendre son destin en mains. Sans attendre les jours meilleurs, de notre vie être l'acteur. Se donner aussi les moyens, le bonheur est sur le chemin.

Il s'est déjà écoulé un demi siècle bien sonné. Elle s'est laissée glisser dans tant de rêves effilochés. Elle ne compte plus les billets qui l'ont ramenée à quai, seule et désillusionnée. Combien de vies a t-elle tenté ? Et puis, de belles envolées de mots sont venus se poser au bout de sa plume dorée. Elle découvre une liberté, le chemin qui lui convenait. Depuis, elle noircit le papier. Elle laisse libre ses pensées, en respectant quelques secrets. Elle conjugue le verbe aimer à tous les temps, sauf au passé. La sagesse l'a imprégnée d'une douceur illimitée. Elle garde quelques années clé, de bonheur qui l'ont transformée. Ses cheveux blancs sont cachés mais sa sincérité …. jamais.