Architecture [modifier]
La diversité architecturale de Dijon est le fruit d'une longue histoire. La ville compte ainsi en son centre des rues bordées d'édifices médiévaux ayant évolué au sein des anciennes limites du castrum d'héritage romain. La ville a ensuite manqué d'espace et, après la destruction des remparts, de nouveaux quartiers sont apparus.
L’architecture religieuse est également très représentée. Le monument le plus représentatif du Moyen Âge à Dijon était l’abbatiale de Saint-Bénigne, reconstruite à partir de 1001 par Guillaume de Volpiano. De cet ensemble roman, il ne subsiste plus que l’étage inférieur de sa rotonde ainsi que les souterrains de la crypte. L'unique édifice roman, demeuré intact depuis, conservé dans son intégralité à Dijon est l’église Saint-Philibert. L’église Notre-Dame du XIIIe siècle est représentative du gothique bourguignon. Une œuvre plus tardive du gothique est celle réalisée par Claus Sluter au portail de l’église de la chartreuse de Champmol et au puits de Moïse. L’architecture civile du Moyen Âge est représentée par l'ancien palais des ducs, reconstruit par Philippe le Bon, dominé par la tour Philippe le Bon, et par les nombreuses maisons médiévales à colombages[15] et les hôtels particuliers de riches bourgeois.
L'architecture flamande et italienne inspire ensuite les artistes dijonnais. Hugues Sambin interprète à Dijon le style de la Renaissance italienne. L’église Saint-Michel est reconstruite à partir de 1499 et sa façade est typique du style Renaissance. Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, deux grands architectes de cour, Jules Hardouin-Mansart, puis Jacques V Gabriel, redessinent une partie du centre de la ville. Le premier crée la place Royale, devant l'ancien palais des ducs, qu'il remodèle. Gabriel poursuit cette œuvre. Les hôtels privés témoignent de l'architecture du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle, comme l’hôtel de Vogüé (1610), l’hôtel Chartraire de Montigny ou l’hôtel Bouhier de Lantenay (actuellement la préfecture).
Dijon a été profondément marqué par l'architecture du XIXe siècle. Le néoclassicisme est représenté par le théâtre, commencé sous l'Empire et achevé en 1828, d'après les plans de Jacques Cellerier. Le marché couvert à charpente métallique, datant de 1873, a été créé par Ballard. Des quartiers présentent une architecture « hausmannienne », comme la place Darcy et les rues adjacentes, ou ceux longés par les grands boulevards comme le boulevard de Brosses, la rue Devosge, le boulevard Carnot, la place Wilson. La synagogue date de 1879 ; le temple protestant de 1898. Enfin, Dijon possède des édifices notables récents, comme l’église du Sacré-Cœur, de style gréco-byzantin qui date de 1933, l’église Sainte-Bernadette, bâtie en béton, plastique et aluminium de 1959 à 1964, le palais des congrès et le palais des sports.
En 2005, le label « Patrimoine du XXe siècle » a été attribué à 10 édifices bourguignons dont 2 à Dijon : la villa Messner datant de 1912 - 1913 réalisée rue Parmentier par R. J. Jardel[16]., et l’église Sainte-Bernadette datant de 1960 - 1964 dont l'architecte est Joseph Belmont[17]. Enfin, Dijon possède des bâtiments modernes construits par des architectes de renom. Le Palais des Congrès et des Expositions en 1955, l'Auditorium en 1998 réalisé par l'Arquitectonica Miami et, actuellement, la tour Elithis par Arte-Charpentier. Des projets futurs, concernant surtout le quartier Clemenceau, sont également marqués par l'architecture moderne. Le siège du nouveau rectorat (Marbotte Plaza) est signé Rudy Ricciotti[18]. Ces réalisations sont avant tout écologiques et utilisent des matériaux durables.