Le crâne du loup
Le crâne du loup est large et allongé et se termine en pointe. Il mesure entre 23 et 28 cm de long, et entre 13 et 15 cm de large. Les mâchoires puissantes forment la base à laquelle sont rattachés les masséters (muscles masticateurs). Les loups survivent grâce à leurs pattes et leurs dents.
loup est un prédateur qui poursuit ses proies, ses yeux se trouvent donc sur le devant du crâne. Il a de grandes oreilles afin de mieux capter les sons, et elles peuvent bouger pour balayer l’espace et se fixer sur des bruits venant de différentes directions. Les mâchoires ont des canines, des dents carnassières pointues pour déchirer la viande, et des molaires pour broyer les os avec les muscles très puissants de la mâchoire.
Les loups se distinguent de toutes les races de chiens par les caractéristiques du crâne, notamment l’angle orbital. Cet angle est plus grand (53° ou plus) chez les chiens, et plus petit (45° ou moins) chez les loups.
Les dents
Le loup se sert de quarante dents sur quarante-deux pour maîtriser sa proie. Il y a sur la mâchoire supérieure six incisives, deux canines, huit prémolaires et quatre molaires, et la même disposition de dents sur la mâchoire inférieure. Les dents les plus grandes sont les canines, appelées aussi crocs, qui peuvent atteindre presque 6 cm en comptant la partie enfoncée dans la gencive. C’est grâce à elles que le loup peut maintenir les proies dans sa gueule. Les carnassières, ou “croqueuses” de chair, (quatrième prémolaire de la mâchoire supérieure et première molaire de la mâchoire inférieure) servent à couper et à mastiquer. Ces dents à la fonction bien spécifique sont comme une paire de cisailles aiguisée et elles peuvent facilement couper des chairs coriaces ou des tendons. Avec ses molaires, le loup peut broyer les os.
La vue
Les loups ont une vision frontale relativement mauvaise. Il se peut qu’ils ne reconnaissent pas les membres de leur propre meute au-delà de 30 à 45m. C’est peut-être la raison pour laquelle le faciès du loup accentue de manière si considérable ses traits et ses oreilles.
Leur myopie est due à l’absence de fovea centralis, la petite dépression, située dans la partie centrale, derrière la rétine qui, chez les humains, les primates et d’autres espèces animales permet d’obtenir le point de vision le plus précis.
Bien sûr, il est impossible de savoir quel est le degré de précision de la vue d’un loup lorsqu’il fixe directement un objet, mais il semble évident qu’au-delà d’une courte distance, sa vision est floue, un peu comme une photo prise avec un grand objectif et une faible vitesse d’obturation, à l’inverse d’un cliché pris avec une plus petite ouverture d’objectif mais une plus grande vitesse d’obturation.Néanmoins, les loups distinguent les formes, surtout les mouvements sur les longues distances et leur vision périphérique est extrêmement précise.
Ils peuvent même distinguer les moindres mouvements de petits animaux, tels que le moustique, à une distance de plus de 3 mètres ainsi que les déplacements de plus grands animaux à de longues distances.
On ne sait pas vraiment si les loups voient en couleurs ou en noir et blanc. Cependant, il est peu probable qu’ils voient la gamme des couleurs de la même manière que les hommes, car leurs yeux sont constitués différemment.La vision nocturne des loups est bien supérieure à celle des hommes à la lumière ou dans l’obscurité. En fait, les loups voient bien mieux et de manière plus précise la nuit
L’ouïe
Les loups ont une ouïe extrêmement bien développée et peuvent entendre des sons jusqu’à une distance d’environ 10 kilomètres. Ils peuvent même entendre des sons aigus inaudibles à l’oreille humaine, tels que ceux émis par les chauve-souris ou les marsouins. Même lorsque les loups dorment, leurs oreilles restent dressées pour pouvoir constamment intercepter les sons des autres animaux. Ceci leur permet d’attraper leurs proies, et de savoir si un danger est imminent.
Leurs grandes oreilles pointées perçoivent de nombreux sons. Contrairement aux hommes, les loups peuvent facilement déterminer d’où vient le son, en dressant les oreilles d’un côté à l’autre. La direction vers laquelle les oreilles pointent lorsque le son est au plus fort indique au loup l’origine de ce son. Il peut ainsi localiser des rongeurs sous la neige.
L’odorat
L’odorat du loup est 100 fois plus développé que celui de l’homme. Parmi tous ses sens, c’est celui qu’il utilise le plus pour repérer ses proies : en effet, il est capable de sentir une proie bien avant de l’apercevoir, à pratiquement deux kilomètres si le vent souffle dans la bonne direction. Le loup peut sentir des choses imperceptibles pour l’être humain. Tout comme dans le nez de l’homme, il y a à l’intérieur du nez du loup des zones sensorielles humides qui “captent” les odeurs flottant dans l’air. Cette partie du nez est cinq fois plus importante chez le loup que chez l’homme, il peut donc percevoir beaucoup plus d’odeurs. Il peut même sentir la présence d’un animal trois jours après son passage ! Le nez en lui-même n’est pas cinq fois plus grand que celui de l’homme. Les zones de l’aire sensorielle sont disposées de façon à ce que celle-ci tienne à l’intérieur du nez.
Les pattes
Les pattes avant du loup ont cinq orteils, tandis que les pattes arrière n’en comptent que quatre. Leurs pattes peuvent mesurer jusqu’à près de 13 centimètres. Leurs pieds sont épais, rugueux et peuvent bloquer des objets lorsque tous les orteils sont rapprochés ; ils peuvent également se détendre, pour permettre aux orteils d’agripper des cailloux, des bûches et d’adhérer aux terrains accidentés.
Le loup marche les orteils rapprochés, pour réduire la surface de contact et la friction avec le sol. Néanmoins, lorsqu’il exécute certaines manœuvres, ses orteils peuvent s’écarter davantage les uns des autres, augmentant la surface couverte par les pattes ainsi que la friction. Afin de marcher plus facilement dans la neige, un seul loup ouvrira le chemin et tous les autres suivront les mêmes empreintes. Les loups courent sur la pointe des pieds. Ceci allonge leurs pattes et leur permet de courir plus rapidement - jusqu’à près de 65km/h
Le pelage
La fourrure des loups peut avoir différentes couleurs. Même un loup qui semble gris a généralement un pelage de plusieurs couleurs, un mélange de poils blancs, noirs, gris et bruns, avec en général des tons plus sombres au centre du dos et sur la queue. Le ventre, les pattes, les oreilles et le museau sont souvent de couleur fauve. Les vieux loups sont en principe plus gris que les jeunes. Le Canis rufus est quand à lui plus souvent roux (d’où son nom).
Le loup a une double épaisseur de fourrure et a en fait trois pelages. Il a une première épaisseur de longs poils protecteurs qui peuvent atteindre 10 cm de long, et servent en quelque sorte de parapluie, permettant, comme un imperméable, de protéger l’animal de l’humidité. La fourrure intérieure protège le loup du froid pendant l’hiver mais il la perd pendant l’été. Ceci est particulièrement utile dans des endroits tels que le désert du Mexique où le loup peut supporter des températures allant de - 50 degrés à 46 degrés Celsius. Soit une différence de près de 100 degrés
Les couleurs du pelage du loup le rendent presque invisible dans son habitat naturel. Il se fond aux couleurs de son habitat et peut ainsi “disparaître”. Les loups qui passent beaucoup de temps dans les forêts denses ont souvent un pelage sombre. Dans les endroits où existe une végétation multicolore, leur pelage présente souvent différentes couleurs.
Le faciès du loup est fait pour attirer l’attention sur les yeux, le contact visuel étant très important chez ces animaux. La disposition du pelage autour des yeux accentue le regard, faisant paraître les yeux plus grands qu’ils ne le sont véritablement. Les oreilles sont également mises en valeur pour être vues sur un fond sombre ou éclairé. L’extrémité des oreilles du loup est généralement mise en valeur pour offrir un contraste dans l’obscurité, tandis que la partie intérieure des oreilles est sombre pour offrir un contraste avec la lumière.