Thèmes

heureux histoire homme fille art humour vie travail

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Abandon et maltraitance image (6098)
· Civilisations (216)
· Actualités (3313)
· Histoire drole (2213)
· Animaux rigolos (2999)
· Image duo et belles images (3685)
· Image message (2781)
· Santé (1083)
· Bonsoir..bonne nuit..bonne soiree (1959)
· Acteur (302)

Derniers commentaires Articles les plus lus

· Une Tribu Guaranis de la forêt amazonienne
· histoire drole
· joyeux anniversaire
· fumée
· combien

· dragon
· poux
· grande femme
· hola
· emmanuel beart
· pour ne pas avoir les seins qui tombent
· BERGER
· L’araignée Goliath
· fables
· fables

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "fandeloup" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


Rechercher

tony curtis

Publié à 21:05 par fandeloup Tags : histoire homme fille art humour vie
tony curtis

Des bas-fonds du Bronx aux sunlights d'Hollywood, le parcours de Tony Curtis, décédé hier à l'âge de 85 ans, aura été une incroyable success story, celle d'un petit délinquant juif devenu l'une des plus belles "gueules" de l'âge d'or du cinéma américain. Mais "L'homme aux plus de 1000 conquêtes", parmi lesquelles Marylin, qui disait avec son humour ravageur «De toutes mes partenaires féminines, la seule avec qui je n'ai pas couché, c'est Jack Lemmon», fut surtout un étonnant acteur protéiforme, devenu le travesti le plus célèbre de l'histoire du 7ème art.

Né le 3 juin 1925, Bernard Schwartz est issu d'une famille juive hongroise immigrée à New-York après la première guerre mondiale. Son père, Manny, acteur à Budapest, n'arrivera jamais à perdre son fort accent d'Europe de l'Est, ce qui l'empêchera de percer aux Etats-Unis, et exercera le métier de tailleur. Dire que le jeune Bernard vit une enfance difficile est un doux euphémisme. Dickens n'est pas loin. Helen, sa mère, traumatisée par une vie de petite fille misérable, faisant des ménages dès l'âge de 6 ans, souffre de schizophrénie et le bat sans relâche. La famille ne survit, dans ce quartier populaire du Bronx ravagé par la crise économique, que grâce à la solidarité de la communauté juive hongroise.

Bernard est l'aîné de deux frères. L'un, Robert, souffrant comme sa mère de schizophrénie, est placé en institution psychiatrique, le second, Julius, qui avait trois ans de moins que lui, meurt écrasé par un camion à l'âge de 13 ans. La perte de son petit frère et meilleur ami restera le drame de sa vie "Je pense à lui tous les jours" avouera-t-il jusqu'au dernier moment. Adolescent, il traîne dans les rues, joue des poings et finit dans un centre de redressement. Il y découvre le théâtre et le cinéma et décide d'en faire son métier.

En 1942, âgé de 16 ans, il rejoint l'US Navy et est affecté sur le croiseur USS Proteus. Il sera blessé dans le Pacifique, lors de la terrible bataille pour la reconquête de l'île de Guam, puis démobilisé après la capitulation japonaise. Ancien combattant, on lui octroie une bourse qui lui permet de s'inscrire dans un cours d'art dramatique à New York. Un agent d'Universal Pictures va le repérer dans une pièce, Golden Boy, et lui fait signer un contrat de sept ans. On est en 1948, Hollywood lui ouvre ses portes, il a 23 ans. L'antisémitisme, Bernie Schwartz connaît. L'Amérique des années 30 et 40 l'est largement, et il en a souffert dans sa jeunesse. Dès le début de sa carrière, il doit changer de nom car, comme il le racontera dans une interview au journal Le Monde, "Toute ma vie, je me suis fait traiter de sale juif, dans la rue et même sur les plateaux de cinéma... j'ai du mal à comprendre". Il prend alors le nom de Anthony Curtis, anglicisation du nom hongrois Kertész, puis devient définitivement Tony Curtis.