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Date de création : 24.08.2008
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langage

Publié à 19:11 par fandeloup Tags : france mort dieu pensée paris couple enfants
langage

La langue des signes française (LSF) est une langue visuelle qui est la langue des signes utilisée par les sourds français (attention aux termes employés, la plupart des sourds ne sont pas muets au sens clinique du terme) et certains malentendants pour traduire leur pensée. La LSF est une langue à part entière et un des piliers de l’identité de la culture sourde. La LSF est signée par 100 000 à 200 000 personnes sourdes. Pendant longtemps, les sourds, isolés, n’ont pu enrichir leurs langues signées et ont dû se contenter d’une gestuelle simpliste ; de ce fait, ne disposant pas d’une langue élaborée, ils passaient parfois pour simples d'esprit. C’est dans les familles de sourds qu’ont pu s’élaborer les premiers fondements de la LSF, et c’est en se regroupant que les sourds ont pu enrichir leur langue. L’abbé Charles Michel de l’Épée fut, en 1760, le premier entendant connu à s’intéresser aux modes de communication des « sourds-muets » en observant un couple de jumelles sourdes communiquer entre elles par gestes ; il découvre l’existence d’une langue des signes. Il décide alors de regrouper les enfants sourds pour les instruire. Il apprend lui-même la langue des signes grâce à ses élèves et démontre les progrès obtenus jusque devant la Cour de france. C’est ainsi qu’il peut ouvrir une véritable école pour sourds qui deviendra l’Institut national des jeunes sourds, aujourd’hui Institut Saint-Jacques, à paris. À la mort de l’abbé de l’Épée en [1789], l’abbé Sicard lui succède et tente d’imposer un langage gestuel conventionné et agrémenté d’une grammaire de « signes méthodiques » qui sera abandonné par la suite. Cependant, les oralistes considèrent que les sourds doivent apprendre à parler pour s’intégrer dans la société. Le congrès de Milan en 1880 — où l’immense majorité des participants est entendante — décrète l’abandon de la langue des signes dans l’enseignement. Trois raisons sont invoquées : la LSF n’est pas une vraie langue, elle ne permet pas de parler de dieu, et les signes empêchent les sourds de bien respirer, ce qui favorise la tuberculose. Cette interdiction dure près de cent ans, pendant lesquels les professeurs sont entendants et utilisent exclusivement la méthode oraliste. Cependant, malgré l’interdiction de signer en classe, la LSF ne disparaît pas, les sourds se la transmettant de génération en génération, la plupart du temps pendant la récréation. Dans cette époque, il faut surtout mentionner Ferdinand Berthier (1803-1886): "Militant culturel de la LSF", comme il aimait lui même à se caractériser. Cet infatigable militant fut longtemps méconnu. En 1991, la loi Fabius favorise le choix d’une éducation bilingue pour les sourds : LSF et le français écrit et oral. La Loi n°2005-102 du 11 février 2005 reconnaît la LSF comme « langue à part entière »1. Aujourd’hui, des instituts — certains privés — ou des associations ont de nouveau intégré la LSF dans leur enseignement. Les professeurs sourds ne sont pas reconnus de façon officielle par l’Éducation nationale : les professeurs entendants signent, aidés par des éducateurs sourds.