Rocco, torturé à coups de pelle: son maître risque 6 mois de prison Un homme accusé d'avoir tué son chien à coup de pelles a comparu ce matin devant le tribunal correctionnel de Mons. Une affaire qui a ému le monde entier.

La photo de Rocco aux pattes mutilées avait fait le tour d'internet en janvier 2011. 06 Décembre 2011

Les images bouleversantes d'un Sharpei maigre, les pattes quasiment arrachées... Plus de 18.000 personnes avaient signé une pétition pour dénoncer les faits. Une mobilisation qui a poussé la ministre Onkelinx à se constituer partie civile dans le procès intenté à Maurice Gillet.

L'homme de 74 ans est accusé d'avoir torturé, maltraité et frappé son sharpei à coups de pelle. Mais également de l'avoir laisser agoniser pendant une semaine.

"Souffrances épouvantables" En janvier 2010, c'est un coup de fil anonyme qui a alerté l'association animaux en péril. Une intervention qui est arrivée trop tard, car le chien est décédé "dans des souffrances épouvantables" selon les dires du vétérinaire.

Maurice Gillet risque 6 mois de prison, 5.000 euros d'amende et l'interdiction de détenir un animal.

Lorsqu’un délégué de l’ASBL animauxen périls a découvert Rocco, un Sharpei clair de trois ans et demi, l’atrocité des sévices infligés à l’animal ne lui laissaient plus aucune chance. C’est dans la région de Mons que Rocco a été retrouvé agonisant dans une remise appartenant à son propriétaire, un homme âgé de 71 ans. Selon nos confrères de la DH, le chien aurait lutté durant plus de dix jours, abandonné à de terribles blessures infligées par son maître.

« Des tortures graves et violentes »

Lorsqu’il a été découvert, Rocco était dans un état déplorable. Son extrême maigreur laissait à penser au vétérinaire qu’il était sous-alimenté depuis un long moment. Ses deux pattes arrière ne tenaient plus que par les tendons, après avoir été sectionnées par un objet coupant et lourd. Rocco présentait également de multiples fractures aux doigts. N’ayant pas été soigné, une de ses pattes s’est nécrosée puis gangrénée, entrainant de grandes souffrances.

Alors que Rocco luttait toujours pour sa survie, le maître aurait déclaré au délégué de l’ASBL animaux en périls « ne pas vouloir dépenser un franc pour soigner un clebs ». Avant d’ajouter : « Et si vous le sauvez, surtout gardez-le. Je n’en veux plus. »

Selon un témoin, c’est le propriétaire de l’animal qui lui aurait assené des coups de pelle, provoquant ainsi la mort effroyable de Rocco. Il encourt jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 5 000 euros d’amende.