Monsieur le chasseur ,je vais briser en deux votre fusil, je ne supporte plus, même l'idée de tuer une alouette, depuis que j'ai croisé le regard apeuré, atterré d'une bête implorant à votre arme, de la pitié pour sa pauvre vie. Depuis ce jour où j'ai compris, j'ai choisi, oui j'ai choisi, j'ai vu dans la gueule de votre chien, un lapereau un enfant que ce dernier déposait à vos pieds tout auréolé et triomphant , l'échine brisée et gouttant de sa lèvre des perles de sang rubis. J'ai longtemps écrit dans le silence mais aujourd'hui, je crie, mon indignation pour ces pauvres vies supprimées par plaisir. Mais peut-on tirer gloire dans cette façon sans panache d'occire? La vie est si précieuse sur terre, je vous en supplie. Depuis que j'ai perçu le bruit de votre fusil puis son long silence, j'ai compris qu'un ♥ allait encore s'arrêter sous les plumes,les poils,  aujourd'hui dont le soupir part dans l'écume, d'un soubresaut, comme si son agonie vous l'aviez mise en danse. Je songe à ce jour où dieu, le grand berger des hommes, souffla la vie. Croyez-vous qu'il voudrait qu'on en tire du plaisir, de cette façon toute particulière et si cruelle de la voir partir? Pensez que le créateur est amour! Pensez à ce que nous sommes!