Je ne me souviens rien de ma nuit, que du bruit qui s'égare sur mes lèvres. Ce drôle de cauchemar qui me poursuit, plongeant mon âme en longue fièvre. Sur le chevet gauche, le radio-réveil luit, d'un chiffre vert émeraude, qui apaise mon regard apeuré et il éblouit, comme un phare en éclairant son cadran ,il indique bientôt minuit,1 heure,puis 2 ect.... Me suis-je égaré sur l'orée des rêves ? D'un sentier tortueux et embrouillé que je fuis, rempli de ronces,j'avance, je m'égratigne pas à pas dans ce fouillis. Il me semble que je crie. Je demande au ciel, un arrêt, une longue trêve. Privé autant d'espérance, je marmonne , je supplie, dans la pénombre ma chambre, je pince fort mes lèvres, Il n'y a personne que moi dans la moiteur de mon lit, pour essuyer sur mon front ,ces gouttes de sueurs perlées de noirs soucis; Cauchemars, terreurs , que sais-je? Ou fièvres, ma solitude m'angoisse.