Le traitement et la considération que les animaux reçoivent d'une société sont des indicateurs du degré de liberté et d'humanité auxquelles elle a accédé. Les animaux ne sont ni des objets ni des choses mis à notre libre disposition. Ce sont des êtres "sensibles" qui, en de multiples occasions, partagent avec nous la possibilité de souffrance. Et, en toute circonstance, ils sont nos compagnons sur le parcours très long de l'évolution de la communauté biotique. La reconnaissance et la protection d'un projet de droits qui interdise l'exploitation abusive et cruelle, la maltraitance ou la souffrance inutile des animaux se doivent d'être l'objectif de toute législation civilisée et démocratique. Ces droits sont le reflet d'une nouvelle éthique et d'une nouvelle fraternité qui élargira les limites de notre communauté morale.