La menace de la chasse plane sur l’ours
... Bien que la population d’ours polaires se porte mal en raison des bouleversements climatiques (http://jecoutemaconscience.one-voice.fr/rechauffement-climatique-inverser-la-tendance/), il est scandaleux de constater que le commerce de sa peau ou d’autres parties reste autorisé au niveau international, l’espèce étant inscrite en Annexe II de la convention de Washington (CITES). Or, la demande croissante de peaux fait peser une nouvelle et inquiétante menace sur la survie de cet hôte emblématique du grand nord.

Arrêtons le massacre !
Si les Etats-Unis, la Norvège ou la Fédération de Russie n’autorisent pas le commerce de produits tirés des ours polaires vivant sur leurs territoires, il n’en est pas de même pour d’autres pays comme le Canada. En effet, chaque année, plus de 600 ours sont tués, en toute légalité, dont l’essentiel est ensuite exporté sous forme de peaux et d’autres produits dérivés, vers l’Union Européenne et le Japon, principaux états consommateurs. Quant au Groenland, malgré un moratoire temporaire sur les exportations d’ours institué en 2008, le pays continue à tuer chaque année 130 de ces grands animaux.

Les populations d’ours polaires fondent avec la banquise
En septembre dernier, la banquise a atteint son point le plus bas jamais enregistré. En une décennie, ces étendues glacées ont diminué de 40,3%, passant de 8,67 millions de km2 dans les années 1980-2000 à 5,18 millions de km2 aujourd’hui. Outre la surface, c’est aussi l’épaisseur de la banquise qui est affectée, diminuant de 48,1% soit 1,75 mètres en moins de trente ans ! Or, cette banquise est essentielle pour l’ours polaire qui l’arpente pour y chasser les phoques, ses proies favorites.

Les scientifiques unanimes
Les études scientifiques sont toutes unanimes : cette dégradation de l’écosystème arctique affecte la condition physique comme la reproduction des ours et, de fait, leur survie même. Une étude du Polar Bear Specialist Group de l’UICN a montré que 7 des 13 populations d’ours polaires sont en déclin. Seules trois populations sont stables, une augmente et les deux dernières sont encore trop peu étudiées.

Stopper la chasse pour sauver l’ours
Il est très intéressant de noter que la seule population d’ours polaires en bonne santé est celle du détroit de M’Clintock, désormais protégée après une période de chasse (http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/fin-de-la-chasse-et-de-la-peche/) outrancière. Les experts démontrent que c’est bel et bien la chasse qui donne le coup de grâce à un ours polaire déjà fortement fragilisé. Malheureusement, la législation canadienne est particulièrement complexe et ce sont les gouvernements locaux qui ont le dernier mot en matière de quotas de chasse et de protection des espèces. Or, lorsque le prix d’une peau (http://www.one-voice.fr/alimentation-et-vetements-sans-barbarie/liberation-des-animaux-esclaves-pour-la-mode/) d’ours polaire double à la Fur Harvesters Auction Inc – passant de 6100 US$ en 2007 à 12 514 US$ en 2012 – et se négocie ensuite jusqu’à 100 000 US $ en Russie ou en Chine, l’issue ne fait aucun doute. Seule solution pour mettre fin à ce scandale : rendre le commerce international de l’ours polaire interdit.

L’Annexe I pour l’ours polaire !
Face à cette chasse dramatique et excessive de l’avis de tous les experts, il est urgent d’inscrire l’ours polaire en Annexe I de la CITES ! C’est pourquoi One Voice se mobilise aux côtés de l’ONG Humane Society International, pour demander au gouvernement français de voter en faveur de cette proposition lors de la prochaine conférence des Parties de la CITES, programmé en Thaïlande en mars prochain. Pour entrer dans cette Annexe I, il faut que l’espèce accuse une baisse de sa population sauvage de plus de 50% sur trois générations, soit 45 ans pour l’ours polaire. Malheureusement, l’ours polaire remplit ce critère à la perfection et risque de disparaître si nous ne nous mobilisons pas pour stopper cette barbarie…

Agir
Aidez-nous à interpeler la CITES sur le sort de l’ours polaire ! Demandez à ce qu’il soit d’urgence placé en Annexe I lors de la prochaine réunion des parties en mars prochain en écrivant à :

Organe de gestion de la convention de Washington en france :
Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et de logement,
Direction de l’eau et de la biodiversité
Sous-direction de la protection et de la valorisation des espèces et de leurs milieux
Email : cites@developpement-durable.gouv.fr

Secrétariat général de la CITES
John Scanlon
Email : john.scanlon@unep.org

Source: http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/aidons-les-ours-polaires/
 
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