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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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bb

Publié à 17:43 par fandeloup Tags : oiseau enfant film animaux femmes femme monde vie actrice
bb

« Bardot, la méprise »

Que de souvenirs, de fantasmes et de légendes autour des deux lettres « BB ».

Avec quarante-huit films, le double de chansons et vingt ans de carrière comme une des femmes les plus convoitées et sexy du monde, Brigitte Bardot mérite l’appellation, si galvaudée, d’icône contemporaine. Il n’en reste pas moins que l’actrice a aujourd’hui 80 ans, qu’elle a quitté la scène depuis quarante ans, pour se reclure, que peu de grands films viennent défendre sa carrière, que son combat hystérisé pour les animaux et ses affinités idéologiques avec l’extrême droite ont quand même contribué à beaucoup écorner l’image de son exquise personne.

Drôle de matière, si l’on peut dire, que cette Brigitte Bardot, et véritable défi pour le documentariste qui voudrait s’y frotter sans amonceler les banalités proférées à son sujet depuis un demi-siècle.

Un impétrant est pourtant sorti des rangs, adoubé par la maison Gaumont, pour partir à l’assaut de cette tornade sensuelle transformée en misanthrope zoophile.

Il se nomme David Teboul, se veut un documentariste travaillé par le souci de la forme cinématographique.

Autant dire un oiseau rare, dont les films (Yves Saint Laurent, 5 Avenue Marceau, 2002 ; Bania, 2005 ; La Vie ailleurs, 2007) sont toujours empreints d’une puissance de réflexion et d’une subtile élégance.

MAGNIFIQUE MONTAGE D’ARCHIVES

Problème (le film lui-même nous en informe), le sujet se dérobe. Pas question de se laisser filmer, pas question de participer d’aucune façon.

En contrepartie, la maison de la Madrague est ouverte au réalisateur, ainsi que l’accès aux archives privées. De cette contrainte, David Teboul va faire une vertu, soit un portrait en absence, le plus beau serait-on tenté de dire, s’il n’était en vérité le seul qui méritât ce nom.

Tout simplement parce que ce film fait du mythe cinématographique l’occasion non pas tant d’une fascination aveugle que d’une traversée des apparences, d’une empathie du réalisateur pour l’actrice telle qu’il la réinvente sous nos yeux à partir du cinéma et pour le cinéma, mais comme libérée de sa propre légende.

La forme prend la voie sensible et poétique d’un magnifique montage d’archives (privées et publiques), habité par le rêve d’un dialogue refusé : voix du réalisateur qui dit sa vérité intime sur Bardot, voix de Bulle Ogier, anti-Bardot épinglant quelques passages des Mémoires de l’actrice. Il en ressort l’image tragique et poignante d’une femme-enfant qui a fui son destin d’actrice dans une litanie de liaisons fatales.

Kaddish pour une actrice qui ne naîtra pas : David Teboul dit avoir pensé à cette prière juive des endeuillés à son sujet, et l’avoir proposé comme titre à ses producteurs, qui l’ont naturellement refusé puisqu’elle dit l’absolue vérité de ce film.

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