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À Besançon, des néonazis sèment la terreur

Publié à 13:52 par fandeloup Tags : 2010 monde société musique nuit chien bande chez
À Besançon, des néonazis sèment la terreur

À Besançon, des néonazis sèment la terreur

Le centre-ville de Besançon pourrait être devenu un terrain de chasse depuis quelques semaines.

Des néonazis, identitaires, ultranationalistes, y sèment la terreur en tabassant les malheureux qui croisent leur chemin.

Le principe est toujours le même : une bande, organisée, armée, et méthodique, débarque soudainement, réalise son « opération », puis disparait aussi rapidement qu’elle est venue.

Et pour quelles raisons… s’en prendre à ceux qu’elle juge être des opposants, anarchistes, antifascistes, gauchistes, qu’ils le soient réellement ou non, mais aussi peut-être des jeunes issus de l’immigration et autres « indésirables » de leur conception.

Une vague de violences de plus en plus brutale et récurrente qui, bien que la population commence à en prendre conscience et à réagir, ne semble toujours pas inquiéter les Autorités.

Des archives sur des cas graves et récents L’énumération des principaux faits similaires était inévitable, et les dossiers à ce sujet ne manquent malheureusement pas.

Car si Besançon est une ville plutôt ancrée à gauche, avec un mouvement libertaire dynamique, il n’en demeure pas moins que des violences émanant de groupes d’extrême-droite y ont toujours été ponctuelles.

Sans reprendre la longue chronologie sur ce sujet, l’évocation des dernières barbaries commises ne peut qu’apporter une lumière sur cette vérité mal connue des Bisontins eux-mêmes.

C’est par exemple le cas des attaques d’avril 2012 en plein centre historique, qui ont défrayé le petit monde local notamment parce que leurs auteurs se sont filmés en train de réaliser leurs actes, et que deux vidéos sont parvenues au grand public.

La seconde vidéo.

L’on y voit dans la première le passage à tabac de deux personnes attablées à un bar, qui s’avéreront issues du monde alternatif, et dans la deuxième la même sanction à l’encontre de plusieurs personnes non identifiées.

Plus récemment milieu décembre dernier, c’est un autre opposant politique qui est pris à parti, en pleine après midi sur la passerelle Battant, par un nationaliste radical.

Les deux gaillards s’étant croisés sur le mince passage, le crâne-rasé lui aurait directement sauté dessus selon la version adverse, et aurait tenté de lui assener deux coups de couteau dans le bas du ventre et à la cuisse, point de vue appuyé par des témoins, entrainant de légères blessures mais heureusement sans gravité.

Une escalade sans précédents Outre ces deux faits graves, et les nombreuses autres altercations régulières, c’est bien l’événement du vendredi 25 janvier au soir qui a marqué un tournant dans l’esprit général.

Car c’est une véritable horde qui a déferlé, en ayant pour cible non pas une ou un petit groupe de personnes, mais toute une foule. Les faits se sont déroulés rue Rivotte, dans un petit café-concert tranquille. Une dizaine d’individus aux crânes-rasés et bombers, véritable formation disciplinée et déterminée, ont alors fait irruption aux abords de l’établissement, gazant avec des bombes lacrymogènes l’ensemble des personnes présentes fumant à l’extérieur, et en frappant certaines.

Tout en scandant « on est chez nous » et « on va revenir avec des cocktails molotov. » Le nuage de gaz et la panique se diffusant, les clients notamment ceux encore à l’intérieur sont pris d’une terreur machinale.

C’est le cas par exemple d’un père de famille avec sa fillette de cinq ans présents pour écouter Prince Ringard, qui témoignera auprès du blogueur Bison Teint.

Prince Ringard - Ze muzic All Besançon - 25/01/2013 Vue de la soirée avant l’agression © Ze muzic All.

Mais les assaillants s’enfuient, finalement plus de peur que de mal. La gérante a décidé de porter plainte, l’instruction étant apparemment en cours. J’ai eu le « privilège » d’engager une conversation avec l’un des auteurs de cette descente, de manière bien sûr anonyme.

Il m’explique avoir agit par esprit de vengeance afin de punir d’anciennes rixes entre des collègues de son milieu et des antifascistes, et des agressions envers « des gens originaires de la campagne. »

Le lieu leur paraissait adéquat « car c’est de la musique d’anar et les participants avaient des crêtes » (référence aux punks et skinheads antifascistes). Lorsque je lui précise qu’ils s’en sont pris à des personnes innocentes et étrangères à leurs problèmes, il affirme que non.

Il terminera par cette phrase : « ce qu’il faut retenir c’est que dorénavant il y aura réponse violente a chacune de vos sorties. » J’espère avoir prochainement une version complète de son point de vue, que je ferai parvenir en totalité et sans altération si un accord est trouvé.

Déjà trois nouveaux actes signalés Peu après cette intervention, le soir même, quatre jeunes issus de la diversité auraient été pris à parti dans une rue adjacente. Ils se seraient fait gazés au niveau de la porte Rivotte.

Le samedi suivant en pleine après-midi, un jeune d’ascendance maghrébine aurait été attaqué au couteau, et ouvert au visage dans l’intention de le « balafrer. »

D’importantes blessures seraient à déplorer, et la victime aurait clairement désigné « des fachos » comme ses bourreaux. Malheureusement ces témoins se sont évaporés sans qu’ils ne laissent plus d’éléments.

Lundi 28 janvier au soir, un libertaire est de nouveau agressé dans les mêmes circonstances alors qu’il promenait son chien. Les faits se seraient déroulés encore une fois dans le centre historique. Plus précisément à proximité crédit Agricole de la rue Goudimel, entre 23h et minuit.

Armée de triplex une bande d’une dizaine d’individus aurait roué de coups le jeune en lui hurlant « Besançon est à nous » et « on va vous chasser. »

Il s’en tirerait « bien » avec quelques lacérations et un coup au crâne entrainant une hémorragie vite maitrisée. Les agresseurs ont été pour la plupart formellement reconnus, d’autres non. Il pourrait s’agir pour ces derniers de connections régionales (Dole et Montbéliard particulièrement) et même de Suisse.

Une prochaine « nuit des longs couteaux » Bisontine ? Ces actes de violences, devenus récurrents voir frénétiques, commencent à éveiller la conscience de la population Bisontine qui jusque là ne connaissait pas ces réalités ou les dénigrait.

De tels agissements ne sont évidemment pas le monopole des nationalistes radicaux, mais l’étendue de leurs cibles potentielles, la fréquence, le niveau de brutalité, et le non-sens des attaques, font qu’ils apparaissent éminemment dangereux pour la société.

Il faut dire aussi que la presse n’a pas toujours été au rendez-vous, considérant ces événements comme des luttes marginales entre extrêmes.

Elle commence timidement à en parler, devant leur retentissement et leur gravité, pour le moment uniquement grâce aux blogueurs qui font pression.

Mais plus inquiétant, c’est les encouragements toujours plus décomplexés de certains politiques à l’égard de thèses répugnantes qui confortent le bien-fondé de ces actes, et l’inactivité des services de police et de justice qui ne semblent toujours pas prendre le problème au sérieux.

Les individus sont pourtant notoirement connus, tâche de décryptage qu’exerce avec talent le site Fafwatch ainsi que le Collectif antifasciste de Besançon.

Pourtant, faute de plaintes dans certains cas, de volonté dans d’autres, ces actes resteront sans suites et donneront une nouvelle fois un sentiment d’impunité totale à leurs auteurs continuant sans relâche leurs exactions. Jusqu’où ira l’emballement de ces néo-fascistes sans scrupules ?

Doit-on attendre une catastrophe ou une opération de plus grande envergure pour leur barrer la route ?

Normalement, non. Car la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées permet en théorie leur arrêt. Mais d’ici à ce que les Autorités réagissent, leur réseau s’étend et s’implante durablement, avec en conséquence combien d’autres futures victimes peut-être fracassées à coup de batte, jetées dans le Doubs, lardées au canif…