Découvrez la bataille du web engagée par GAIA contre Virton… où tourisme rimerait avec massacre de visons

Pour dénoncer l'implantation prochaine d'un élevage de visons à destination du commerce de la fourrure dans la paisible commune gaumaise de Virton, GAIA a acheté les noms de domaine associant Virton et tourisme, pour "avertir" les habitants et les touristes...

La commune, qui rappelle qu'elle ne peut légalement s'opposer au projet, regrette la démarche et envisage de porter plainte contre GAIA.

GAIA a lancé un site internet pour s'opposer au projet d'élevage de 18.000 visons sur la commune de Virton.

L'association de protection des animaux utilise, pour ce faire, les noms de domaine www.virton-tourisme.be, www.virton-tourism.com et www.virton-toerisme.be, afin, assure-t-elle dans un communiqué de presse, d'"avertir habitants et touristes de ce qui risque d'arriver dans la capitale gaumaise".

Contre des centaines de personnes qui travaillent pour le tourisme de la région Une manière de procéder qui a pour le moins surpris les responsables politiques virtonnais. "Nous avons été très étonnés de voir ce communiqué et on considère que c'est totalement déplacé de leur part de faire un tel amalgame entre l'élevage de visons et le tourisme dans la région", réagit Etienne Chalon, président de la maison du tourisme de Gaume et échevin du Tourisme de Virton. "Cette façon de faire est quand même assez violente de la part de GAIA.

Cela remet en cause le travail de centaines d'employés dans le domaine du tourisme.

On ne voit également pas ce que cela pourra apporter comme avancées à la protection animale."

La commune n'y peut rien: elle doit respecter la loi belge qui permet à l'élevage de s'implanter Pour l'échevin, GAIA se trompe de cible dans cette affaire.

"En étant basée à Bruxelles, GAIA produirait des actions plus intéressantes en s'adressant directement à nos responsables politiques au niveau fédéral", assure Etienne Chalon.

"Au niveau communal, nous ne pouvons que nous en tenir à la loi. Et selon la loi, tant que les prescriptions urbanistiques sont suivies, on ne peut pas interdire ce genre d'élevage. Si, plus tard, l'étude urbanistique montre que cet élevage pourrait produire des nuisances, il y aura alors peut-être une raison de l'interdire." Vers une plainte pour diffamation?

La commune n'exclut pas d'entamer des poursuites judiciaires à l'encontre de GAIA. "Tout ceci s'assimile à de la diffamation et représente un acharnement contre un projet qui se trouve nulle part à l'heure actuelle", conclut l'échevin.