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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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Des lapins en enfer

Publié à 16:47 par fandeloup Tags : horreur animaux animal mode mort article france chez vie
Des lapins en enfer

Des lapins en enfer

 L'association de protection animale L214 a récemment rendu publiques des images effroyables prises dans un élevage de lapins situé dans le Morbihan.

On peut notamment constater les conditions désastreuses dans lesquels les lapins sont maintenus en captivité pour la courte existence qui leur est réservée.

En plus de la structure concentrationnaire, coutumière dans ce type d'élevage, des lapereaux ensanglantés gisent, agonisant, sur les grilles des cages quand d'autres, morts, y pendent à travers.

C'est un tableau pandémoniaque qui nous est montré: mouches attirées par les cadavres, excréments sur les murs, poussières accumulées indiquant une absence manifeste d'entretien, etc. S'il ne s'agissait pas d'un élevage, nous appellerions cela de la torture. Aucune nécessité économique ne peut justifier de telles conditions d'existence.

Pour cette raison, l'association a demandé aux services vétérinaires de la préfecture du Morbihan la fermeture immédiate de l'établissement litigieux. Dans la foulée, une pétition a été lancée pour soutenir cette demande, récoltant, jusqu'à présent, plus de 140 000 signatures.

Néanmoins, les services vétérinaires ont rejeté cette demande, une visite de contrôle ayant conclu à "une conformité globale de l'élevage aux règles en vigueur relatives à l'environnement et à la protection des animaux". Depuis, les éleveurs ont assigné l'association en justice pour la diffusion de ces images.

La constatation étonnante des services vétérinaires démontre une fois de plus la difficulté de l'État à mettre un place un organe de contrôle suffisamment efficace en France.

La protection animale passe, finalement, bien après les intérêts économiques. En moyenne, un élevage est contrôlé une fois tous les 100 ans.

Lorsqu'un inspecteur soulève, lors de ces quelques contrôles, des manquements à l'égard des textes concernant la protection animale, rares sont les fois où ces constatations sont suivies d'effets et de vérifications a posteriori.

Le statut juridique des animaux mis à l'épreuve La conclusion des services vétérinaires prouve, par ailleurs, le fossé qu'il existe entre l'idéal de la protection animale défini par les textes et leur application concrète. Par exemple, selon l'article L214-1 du Code rural, "tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce".

Comment, précisément dans ce cas, les lapins peuvent-ils mener une existence dans des conditions conformes à leurs impératifs biologiques s'ils ne peuvent que difficilement poursuivre une existence, aussi courte soit-elle?

Comment, en allant plus loin, concilier la mise à mort programmée et le respect des impératifs biologiques propres à une espèce? Il semble que ces quelques dispositions juridiques ne soient que de la poudre aux yeux destinées à rassurer les consommateurs trop soucieux.

La reconnaissance récente des animaux comme êtres vivants et sensibles, par l'Assemblée nationale, est un exemple idoine. L'amendement prévoit la reconnaissance de la sensibilité chez les animaux tout en leur appliquant le droit des biens.

Les animaux d'exploitation, bien qu'étant des êtres sensibles, peuvent être achetés, exploités, tués, maintenus légalement dans des conditions insalubres à l'instar de l'élevage de lapins du Morbihan. Il est à noter que, concernant les lapins en élevages professionnels, 99,9 % naissent et vivent en cage.

Le respect de l'animal, dans ces conditions, est une utopie. Reconnaître la sensibilité des animaux exige, de facto, l'abolition de leur exploitation et de leur mise à mort. Une ambivalence affective Cette enquête révèle également l'envers de nos rapports vis-à-vis des animaux tantôt considérés comme animaux d'agrément, tantôt comme animaux d'exploitation.

Il apparaîtrait comme cruel de laisser le lapin familial agoniser dans l'indifférence. Mais si ce même lapin était destiné à devenir un aliment, alors l'on considèrerait cela comme faisant partie des aléas de l'élevage. Que peut bien signifier l'enfer pour des animaux? Cet enfer n'a rien de mystique ou d'allégorique puisque nous l'avons fabriqué à travers la généralisation de l'élevage en batterie.

Dans cet enfer artificiel, nous y avons enfermé des êtres dont la vie est réduite à une valeur mercantile. Ce sont donc les prouesses macabres d'un système économique qui établissent, aujourd'hui, la manière dont nous devons traiter les animaux.

Mais ne peut-on pas, enfin, considérer que des êtres dont la sensibilité est aujourd'hui largement reconnue puissent obtenir une valeur morale indépendamment du prisme de la cupidité?

Au final, nous sommes dans un système arbitraire où seuls les juges humains ont la liberté de décider de qui doit vivre ou mourir et dans quelles conditions, s'affranchissant de tout examen rationnel.

Nous pouvons nous apercevoir rapidement que tous les animaux sont en réalité des animaux d'agrément satisfaisant les appétits arrivistes d'une seule espèce. Mais heureusement, il est possible de s'opposer à cette industrie de l'indifférence.

Simplement en ne l'encourageant pas. Un mode de vie végan, qui exclut la consommation de produits d'origines animales, ne peut que satisfaire à la nécessité de mettre un terme à l'injustice faite aux animaux .

La pétition https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/m-le-pr%C3%A9fet-du-morbihan-stop-%C3%A0-l-horreur-dans-un-%C3%A9levage-de-lapins