Gironde : l'animateur d'un club enfants soupçonné d'agressions sexuelles.

L’animateur du club enfant du camping Pleine forêt, à Andernos-les-Bains, dans le bassin d'Arcachon, en Gironde, été arrêté et mis en examen pour l'agression sexuelle de sept enfants, selon le journal «Sud-Ouest».

«Sept enfants mineurs se sont plaints d'attouchements, d'avoir joué au docteur», a confirmé lundi la procureure de la République de Bordeaux, Marie-Madeleine Alliot.

L'animateur, âgé de 45 ans, et dont l'identité n'a pas été révélée, a été présenté vendredi au parquet de Bordeaux. Mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs de quinze ans par personne ayant autorité, il a été placé sous contrôle judiciaire, contrairement aux réquisitions du parquet qui avait demandé un mandat de dépôt.

Sans brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur, le suspect, originaire de Vendée, a l'interdiction de se rendre à Andernos, de rencontrer les victimes et de travailler avec les enfants. Il a reçu une injonction thérapeutique.

«Il a su gagner la confiance des parents» Les faits se seraient déroulés dans un vieux mobile-home qui avait été retapé pour servir de base de jeux pour enfants. C'est à l'intérieur que l'animateur faisait passer des «visites médicales» aux enfants et qu'il en aurait profité pour procéder à des attouchements. Les familles du camping sont sous le choc.

«Nous avons payé un pervers sadique pour qu'il s'occupe de nos enfants », déplorait auprès de «Sud-Ouest», la mère d'une des victimes.

Selon les dires des parents, il faisait le tour des mobil-homes et proposait entre autres chasses aux trésors et ateliers théâtre. «Il a su gagner la confiance des parents», lâche un habitant du Maine-et-Loire, père de deux enfants de 8 et 11 ans.

L'affaire a été mise au jour grâce aux révélations d'un bambin qui a confié à sa mère qu'il avait «joué au docteur» avec l'animateur. Six autres enfants ont fini par avouer dans la foulée et dénoncer des pratiques similaires qui se déroulait dans le mobil-home, derrière un rideau blanc.

L'animateur payait parties de baby-foot ou sodas à certains pendant qu'il en agressait d'autres. C'est la brigade spécialisée de gendarmerie à Mérignac qui a été chargée de l'enquête.