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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Ghaza : Les lions et les singes des zoos dans la tourmente de la guerre
Une puanteur macabre plane au-dessus du zoo d’Al-Bisan dans la bande de Ghaza. Les relents de putréfaction se mêlent aux effluves des cages négligées depuis des semaines. Les animaux aussi ont été pris entre deux feux au cours de la guerre.
Des lions encore en vie, mais en état de sidération recherchent un peu d’ombre dans leur enclos.
Non loin, les carcasses de deux singes verts pourrissent dans l’herbe. Un pélican harcelé par les mouches se blottit dans le coin d’un autre enclos partagé avec un canard et un petit crocodile, inerte mais vivant lui aussi dans quelques centimètres d’eau stagnante. Ailleurs encore, un babouin apathique cohabite avec le cadavre desséché d’un congénère.
Comme tant d’autres lieux, le zoo et le village touristique d’Al-Bisan dans lequel il s’inscrit au nord de la ville de Ghaza ont subi les outrages de la guerre.
Le gouvernement du Hamas a fait construire le village en 2008 pour divertir la population d’un territoire soumis au blocus israélien, où les épreuves sont nombreuses et les distractions sont rares. Les familles de Ghazaouis y venaient voir les animaux plus ou moins exotiques ou se relaxer à la cafétéria.
Des lions comme en prison La biodiversité aussi a payé un lourd tribut aux guerres et à la surpopulation. Il a fallu importer les lions et les autres. Ils ont emprunté les mêmes chemins que tant d’autres marchandises comme les armes : les tunnels qui reliaient la bande de Ghaza et l’Egypte avant que l’Egypte n’entreprenne de les démolir après la destitution, l’an dernier, du président Mohamed Morsi, allié du Hamas. Al-Bisan n’a plus grand-chose de distrayant.
Les cadavres d’animaux y sont disséminés au milieu des clôtures démantelées par les frappes et des restes cabossés de lanceurs de roquettes qui pourraient expliquer pourquoi le parc a essuyé la fureur du ciel. «C’était vraiment magnifique avant la guerre ici. Il y avait des arbres, beaucoup de vert, des palmiers.
C’était un endroit pour les enfants, avec des jeux et des aires pour les familles», dit le gardien du zoo, Farid al-Hissi. Farid a décroché son poste parce qu’il avait une expérience de gardien de zoo dans le sud d’Israël et parce qu’il aime les animaux. Il est sous le choc. «Huit singes ont été tués. Une autruche aussi.
L’enclos aux lions est dévasté et le zoo est complètement détruit», se lamente-t-il. Les bombardements ont écrasé les locaux administratifs et déraciné des palmiers ombrageant l’allée menant aux animaux. L’enclos aux lions dont le toit s’est écroulé sous le souffle des bombes «ressemble à une prison maintenant», dit-il.
Silencieux, un lion et une lionne ne se lèvent que quand Farid leur jette deux poulets morts. A quelque distance, sept chiens sauvages tournent frénétiquement dans un enclos répugnant de trois mètres sur trois.
Le zoo n’a pas servi de champ de tir aux combattants palestiniens, proteste-t-il. Pourtant, des dispositifs de lancement de roquettes reposent sur le pourtour du parc, près d’un grand bâtiment également touché par les frappes israéliennes. Certains ont l’air encore chargés de projectiles.
«Il y avait peut-être une base aux alentours d’Al-Bisan ou pas loin», en tout cas pas dans le village même, «mais c’est tout le village que l’ennemi (israélien) a décidé de punir», dit le directeur Shadi Hamad.