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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Près de Nantes, des macaques du zoo livrés à la trépanation
NICOLAS DE LA CASINIÈRE (REPORTERRE)
Les zoos sont censés protéger les animaux, pas les vendre à un laboratoire pour des expériences impliquant une chirurgie lourde. Reporterre révèle que des macaques rhésus, nés dans un zoo près de Nantes, ont été vendus en Allemagne à un Institut de recherche pratiquant la vivisection.
- Nantes, correspondance
En septembre, une chaîne allemande a diffusé un film en CAMÉRA cachée sur ces macaques qui paraissent bien maltraités. Il semble alors que le laboratoire allemand Max-Planck de Tübingen ait importé, directement de l’Île Maurice, des primates sauvages. L’investigation, relayée par l’ONG One Voice, montre que certains de ces singes sont nés en France dans un zoo à Port-Saint-Père en Loire-Atlantique, relayés par un élevage voisin.
Choquantes, les images ne sont pas à montrer aux gens sensibles : les macaques montrent des visages et des cranes ensanglantés par les trépanations qui les ont transformés en cobayes.
« Un cauchemar vivant », ce reportage en caméra cachée a été effectué pendant sept mois, de 2013 à 2014, par des militants de la défense animale dans les locaux d’un éminent institut de recherche neurologique allemand, l’Institut Max-Planck pour la cybernétique biologique, basé à Tübingen, dans le land de Bade-Wurtemberg.
Ce reportage a été diffusé le 10 septembre 2014 par la chaîne de télévision allemande Stern TV. Play A Living Nightmare for the Monkeys of Mauritius par The BUAV Pour faciliter les manipulations sur le cerveau des singes, le placement d’électrodes ou l’injection directe des substances chimiques requises par les expériences in vivo, des implants permanents en titane, de la taille d’un gros bouchon, leur sont insérés au sommet du crâne.
Des implants qui servent aussi à immobiliser la tête des primates pendant les expérimentations, le cou étant déjà contraint par l’orifice d’une boîte où le primate est enfermé. Selon les militants qui ont dévoilé ces images, les plaies des animaux s’infectent parfois, induisant souffrance et mal être.
Les images prises clandestinement ont été rendues publiques par le BUAV, British Union for Abolition of Vivisection. Fondée à Londres en 1899, l’association milite pour l’abolition totale de toute expérimentation animale.
Ses investigations anonymes l’ont menée ces dernières années dans des laboratoires en Grande-Bretagne, chez des pourvoyeurs de primates au Vietnam, en Malaisie, en Espagne.
Pour cette dernière enquête à Tübingen, les Britanniques se sont associés avec leurs correspondants en Allemagne, l’association Soko-Tierschutz.
Sensibles à la douleur ou pas ?
« L’animal ne ressent pas les électrodes dans son cerveau, car son cerveau n’a pas de recepteur de la douleur », expliquait l’institut Max-Planck en 2009 après les protestations d’une association de médecins allemands contre l’expérimentation animale.
L’absence de perception de douleur par les animaux est un sujet très controversé, récemment commenté par de philosophes et des théologiens aux Etats-Unis. Des travaux universitaires menés sur des macaques rhésus en 1964 ont montré qu’un de ces singes refusait de tirer sur une chaîne qui lui fournit de la nourriture, quand ce geste provoquait un électrochoc à un autre singe dans la cage voisine.
Cette recherche concluait que le macaque est capable d’empathie avec ses semblables. Air France sans états d’âme La diffusion de l’investigation divulguée par BUAV et Soko-Tierschutz a causé quelque émoi en Allemagne.
Elle a aussi conduit l’association française One Voice à dénoncer la compagnie Air France, qui achemine sans états d’âme ces singes de l’Île Maurice jusqu’en Europe. Air France est d’ailleurs la dernière compagnie aérienne de passagers dans le monde à continuer à effectuer ces transports des singes voués à l’expérimentation, malgré les protestations, notamment de l’experte en primates et anthropologue britannique Jane Goodhall.
Un zoo français fournisseur de singes cobayes Après la diffusion du film « Un cauchemar vivant », des ramifications et compléments d’enquête mènent en Loire-Atlantique, où un zoo et un élevage, très liés l’un à l’autre, ont fourni sept animaux.
Daté de décembre 2011 et janvier 2012, des dizaines de document photographiés révèlent les attestations sanitaires délivrées pour ces macaques rhésus mâles (Maccacca mulata) en transit dans les murs de la société BioPrim à Baziège, près de Toulouse. Il a joué le rôle d’un centre d’accueil des singes importés, soumis à quarantaine, avant d’être répartis ailleurs pour des expérimentations médicales ou pharmaceutiques.
Un centre décrié dès sa création en 2001, mais que son gérant, Éric André, considère alors comme un « hôtel Hilton pour singes ». Nés en captivité, vendus au labo Les macaques rhésus expédiés à l’institut Max-Plank ne sont donc pas tous nés à l’état sauvage à l’Île Maurice.
Les documents vétérinaires produits par l’association de défense des animaux One Voice prouvent sans équivoque que ces singes parvenus en janvier 2012 en Allemagne sont nés au sein du zoo Planète Sauvage, à Port-Saint-Père, et souvent acheminés via une société d’élevage voisine, Savane Nature, située à cinquante kilomètres de là, dans le vignoble nantais.
Selon les documents, dont certains portent le tampon de la préfecture de Loire-Atlantique, la provenance d’un même singe, identifié par le matricule à cinq chiffres de son tatouage, indique soit Savane Nature, soit Planète Sauvage, soit Safari Africain (le premier nom du zoo de 1992 à 1998).
« Passer par une structure extérieure permet à un zoo d’écouler sans souci les macaques rhésus en trop. Il faut dire que ce sont des animaux qui se reproduisent facilement et que pour attirer le public, il est préférable que des petits naissent. C’est le cas pour tous les animaux dans tous les zoos », explique Muriel Arnal, présidente de l’association One Voice.
Une « maison de retraite »
La Sarl Savane Nature a été créée en 2005 par l’ancien directeur de Planète Sauvage, Dany Laurent, décédé accidentellement à son domicile le 30 septembre dernier. Son entreprise avait été dissoute en 2013. Liquidatrice de la société , Véronique Laurent, veuve de Dany Laurent, donne aujourd’hui une version diamétralement opposée de ce qu’attestent les documents :
« Mon mari avait ces singes pour le plaisir. On les a récupérés d’un labo qui s’en débarrassait, en Allemagne, je crois. Ils étaient super bien, ici. C’était leur maison de retraite. Ils ont fait des bébés. Après je ne sais pas. Mon mari les a sans doute donnés... Il ne les aurait pas vendus. C’était pas le genre. J’ai sans doute les papiers de tout ça, mais c’est dans son bureau et franchement, je n’ai pas la force d’y aller ».
Personne ne prétend que les singes ont été maltraités avant d’être vendus au laboratoire allemand, mais leur double provenance, zoo et élevage de son ancien directeur n’est pas contestable.
« Non non, Planète Sauvage n’a rien à voir là-dedans », répond pourtant Véronique Laurent. Dany Laurent avait créé il y a trente ans le zoo de La Boissière-du-Doré, à l’est du département de Loire-Atlantique, toujours géré aujourd’hui par son fils. En 1992, Dany Laurent avait ensuite fondé à Port-Saint-Père la société Safari Africain, renommée Planète Sauvage, structure qu’il a dirigée jusqu’en 2005.
« Contraire à nos valeurs »
Le zoo a été racheté en 2005 par la Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des dépôts & consignations, qui gère des domaines skiables et des parcs d’attraction comme le parc Astérix, le Futuroscope mais aussi des parcs animaliers en Suisse, Belgique, Hollande et Allemagne.
« Depuis que Planète Sauvage a été racheté par la Compagnie des Alpes, aucun animal sauvage n’a été vendu, dit Clémentine Amar, responsable de la communication du parc. On ne vend pas à des instituts. C’est contraire à toutes nos valeurs. Nous n’avons que des cessions, dons ou échanges, avec d’autres parcs animaliers dans le cadre européen. Voire avec un éleveur comme Dany Laurent, mais il n’y a pas de transaction d’argent. Il n’y a aucun problème juridique. Planète Sauvage peut être l’éleveur initial des macaques, mais notre seul interlocuteur, c’était Dany Laurent. Nous n’avons pas de doute quant à notre éthique. »
Les documents attestant le transit par BioPrim à Toulouse, et que Reporterre a consulté, indiquent pourtant clairement : « Cause de la sortie : vente ».
Exemple : le macaque mâle de près de quatre kilos, portant le numéro 60892, né à Planète Sauvage le 10 mars 2009, a été l’objet d’une acquisition par Savane Nature, qui, après quarantaine et examens sanitaires à Toulouse, l’a revendu à l’institut Max-Planck où il a été livré le 26 janvier 2012.
Les explications pour le moins contradictoires des deux structures, Planète Sauvage et Safari Nature, parties prenantes, laissent planer le doute d’un genre d’« externalisation du risque », déplaçant hors du zoo la responsabilité de cette transmission « contraire aux valeurs » d’animaux envoyés au laboratoire qui pratique la vivisection. Contraire au code éthique, ou pas...
Philippe Vignaud, le directeur de Planète Sauvage, ne sait pas ce qui s’est passé avec les macaques nés dans son parc : « Je me suis déplacé pour visiter les installations d’élevage de Dany Laurent, à qui nous avons confié en dépôt plusieurs groupes de macaques rhésus que nous avions en surplus", explique-t-il à Reporterre.
De très belles installations agréées, en règle, proches de chez nous et que nous avons contrôlées, administrativement et physiquement. Dany Laurent, un professionnel connu pour ses bonnes bonnes pratiques, aurait dû nous prévenir s’il souhaitait placer ces animaux ailleurs.
Nous n’avons été avertis de rien. Nous n’avons jamais eu de contact avec cet institut Max-Planck. » Planète Sauvage est membre de l’EAZA, European Association of Zoos and Aquaria, qui met en avant le bien-être animal. Reporterre a joint le siège bruxellois de cette fédération de zoos et aquariums privés. Son porte-parole reconnait que « la vente de singes à des laboratoires pratiquant des expérimentations animales est contraire au code éthique », mais que cette objection ne s’appliquerait pas à l’institut Max-Planck du fait qu’« aucune expérimentation chimique ou médicale » ne serait pratiquée sur les primates. Alors que ces expérimentations consitutent le quotidien de l’institut Max-Planck de Tübingen.
Le laboratoire allemand concède des progrès à faire L’institut Max-Planck justifie son activité d’expérimentation avec des animaux vivants en invoquant le bien fondé de ses recherches sur les connections des systèmes neurologiques sous-tendant les capacités cognitives humaines. Il s’agit donc de comprendre comment le cerveau traite les informations qu’il reçoit.
- Macaque trépané -
L’institut revendique sa contribution à « la recherche pour résoudre des enjeux centraux pour la science et pour établir des bases de nouvelles approches de traitements médicaux ». Ces recherches sont menées sur des NHP, pour « non human primates », et des rongeurs.
Après la diffusion du film par Stern TV, l’institut Max-Planck a reconnu que des hémorragies post opératoires peuvent survenir après des interventions, comme dans le cas d’opérations de chirurgie effectuées sur des patients humains.
Le communiqué ajoute que le personnel du centre est bien formé et que les primates font l’objet d’un suivi sanitaire, sans négligence, concédant quand même une augmentation immédiate des moyens vétérinaires de suivi des animaux, avec l’embauche d’un vétérinaire à temps plein. Sont aussi envisageés des « améliorations en terme d’organisation », notamment un suivi informatique des singes et de leur alimentation.
Les associations de défense des animaux rétorquent que de telles expérimentations ne se justifient pas sur des cobayes animaux et qu’il existe des alternatives pour mener ces recherches. Il existe même un centre européen de recherche sur ces alternatives à la vivisection, l’EURL-ECVAM (European Union Reference Laboratory for alternatives to animal testing) basé à Ispra, en Lombardie, Italie.