Angleterre : deuxième d'un concours, un chien belge meurt empoisonné

«Jagger» avait terminé deuxième d'un concours canin jeudi dernier en Angleterre.

Mais quelques heures plus tard, à son retour en Belgique, le setter irlandais est mort, empoisonné selon ses propriétaires.

Un setter irlandais, dont les propriétaires sont Belges, est mort à son retour d'un concours canin britannique vendredi dernier.

Lundi, les propriétaires expliquent qu'il a été empoisonné.

Scarff «Jagger» a été empoisonné, cela ne fait aucun doute pour ses propriétaires. Ce setter irlandais, qui a terminé jeudi deuxième de sa catégorie aux Crufts à Birmingham (centre ouest de l'Angleterre), la plus grande et plus vieille exposition canine du monde, est mort à son retour en Belgique, 26 heures après le concours.

«Quand la vétérinaire a ouvert son estomac, elle a trouvé des cubes de viande, un genre de steak de bœuf, truffés avec du poison», a déclaré lundi Jeremy Bott, copropriétaire du chien, sur la BBC. «Il y avait peut-être deux ou trois poisons différents.

Je crois que (la vétérinaire) en a identifié un comme étant un produit anti-limaces. J'imagine que l'autre se révèlera être de la mort au rat ou je ne sais quel poison industriel», a-t-il ajouté, amer.

Un empoisonnement serait tout sauf une surprise tant la compétition attise les rivalités. L'histoire des Crufts regorge de coups tordus entre éleveurs. «Meurtre au Crufts», titre «The Sun» En 2004, un doberman est ainsi tombé malade juste avant son show parce que quelqu'un avait mélangé un sédatif à sa viande, selon son propriétaire.

D'autres techniques consistent à coller du chewing-gum dans les poils du chien ou à mettre un laxatif dans sa gamelle, d'après la presse britannique, dont de nombreux titres affichaient lundi en une la photo de «Jagger». «Le Kennel Club est profondément choqué et attristé», a déclaré Caroline Kisko, une responsable de l'organisation de ce concours créé en 1886 et qui attire 22 000 chiens du monde entier. «Pendant le spectacle, il y a des gens partout qui marchent.

C'est relativement facile de nourrir un chien si vous voulez l'empoisonner», a souligné le propriétaire du chien, âgé de 3 ans. Pour autant, il se refuse à croire qu'il puisse s'agir d'un canicide ciblé. «On a peut-être affaire à quelqu'un qui a une dent contre les chiens en général, ou contre les Crufts» suppose-t-il.

Quant à retrouver l'auteur du crime, Jérémy Bott n'y croit guère, même en utilisant les vidéos enregistrées par les caméras de surveillance. «Je ne crois pas qu'ils réussiront à retrouver qui que ce soit. C'est un peu comme dans le cas d'attentats terroristes. Ils n'ont aucune information», conclut-il.