Vous êtes piqués par des moustiques et d'autres pas ? Voici pourquoi

Une équipe de chercheurs vient de démontrer que les gènes favoriseraient l'attirance des moustiques pour certaines peaux. Si certains se font plus piquer que d'autres par les moustiques, ce serait à cause d'une peau plus sucrée, d'une consommation d'alcool plus importante, ou d'une nature de transpiration différente.

Que nenni assure une équipe de la London School of Hygiene and Tropical Medecine, qui affirme que les gènes y sont pour beaucoup dans l'attrait que la peau exerce sur les moustiques. Pour arriver à leur conclusion, publiée dans la revue en ligne PLOS One le 22 avril dernier, ils ont étudié la réaction des moustiques aux odeurs de vrais et de faux jumeaux, ces derniers ne partageant pas le même patrimoine génétique contrairement aux premiers.

Les scientifiques ont observé à quelle fréquence étaient piqués les cobayes, en leur faisant placer une main dans un tunnel contenant une vingtaine de moustiques assoiffés.

Résultat :

les vrais jumeaux ont été piqués à la même cadence, à l'inverse des faux. Les moustiques sensibles aux odeurs Tout cela fait dire aux chercheurs que l'attrait des moustiques pour certaines peaux dépendrait du facteur génétique.

Ce dernier est notamment responsable, par l'activité des glandes, des microbes et bactéries que le corps attire, et plus généralement de l'odeur qu'il dégage.

Et c'est à cette odeur que sont sensibles les moustiques. Il est d'ailleurs intéressant de constater que certains animaux utilisent leur odeur corporelle pour chasser les parasites.

Il est en de même chez l'être humain : inconsciemment, ces microbes et bactéries font de certains des répulsifs ou des aimants à moustiques. Cette expérience, réalisée sur un petit échantillon de personnes, ne peut pas fournir aux scientifiques de résultats significatifs, mais elle pourrait les aider à mettre en place des répulsifs anti-moustiques annulant l'odeur dont ils raffolent.

Ces avancées pourraient apporter un peu de répit aux « peaux à moustiques » dévorées par les insectes, et surtout limiter le risque de contagion de maladies comme la dengue ou le chikungunya, alors que le moustique tigre qui les transmet ne cesse de se développer sur le territoire. Plus de vidéos