L'histoire pas belle, d'une belle Galga nommée

Belle ou l'histoire d'une marchandise avariée

Et pourtant son histoire est pathétique et elle nous prouve encore une fois que certains humains ont une pierre à la place du cœur. Elle ne s’appelait pas comme cela à l’époque, elle a été rebaptisée par celle qui l’a ensuite aimé pour l’éternité.

Elle avait été remontée d’Espagne il y a plus de deux ans et avait été adoptée après avoir passé quelques semaines en famille d’accueil. Belle se portait bien, c’était une Galga comme tant d’autres sans soucis particuliers.

Quelque temps après son adoption, elle a commencé à avoir des problèmes de peau. Ses adoptants n’ont pas vraiment cherché à la soigner, en fait ils ne voulaient pas dépenser d’argent pour elle et pourtant ils n’en manquaient pas. Ils nous ont reproché de leur avoir confié une chienne malade.

Bien évidemment si nous avions su, nous l’aurions fait soigner et en aucun cas nous n’aurions caché sa maladie. Ce n’est pas dans l’éthique de Lévriers sans frontières. Ils nous l’ont donc tout naturellement restituée, nous demandant le remboursement de cette « marchandise » avariée.

Un bras de fer s’est engagé, nous avons refusé. C’est donc Elisabeth notre déléguée de la Manche qui l’a récupéré. Elle n’était pas en grande forme notre Belle, triste à mourir, le corps couvert de lésion. Nous l’avons emmené chez un vétérinaire spécialisé et toutes les investigations ont été menées. Le diagnostic est très vite tombé « vascularite dermatomyosite », vraiment une sale maladie qu’Elisabeth a assumé jusqu’au bout pour celle qu’elle a bien sûr décidé de garder. Je tiens à saluer son dévouement, elle qui s’en est occupée corps et âme… Aujourd’hui elle pleure son amour perdu.

Tous les sympathisants Normands qui participaient aux balades organisées par Elisabeth la pleurent également, tout le monde connaissait Belle, tout le monde l’aimait. Elle n'est pas morte dans l'indifférence notre petite Belle...

Elle était de toute les guerres malgré sa maladie, de toutes les manifestations. Elle a profité de la mer, elle a profité de tout ce qui était possible à Elisabeth de lui donner.

A ma Belle... "Presque deux ans à la maison, c’est très dur.Il y avait ses médicaments trois fois par jour, pulvériser son corps chaque jour avec une lotion adoucissant, la douche 1 fois par semaine, soigner ses petites plaies, lui faire sa petite toilette car elle avait du mal à le faire, tous ces moments ont créé un attachement très fort entre elle et moi. Elle menait sa petite vie tranquille, lors des balades ,pas de laisse, elle me suivait comme mon ombre, elle m’aurait suivi au bout du monde....

Elle était très gourmande et était trop drôle quand elle entendait le frigo s'ouvrir ou le mot gâteau, elle tournait sa tête sur le côté à droite à gauche, il faut dire qu' un an de cortisone lui ouvrait l'appétit. Je l'aimais énormément ,elle n'avait plus rien d'une belle galga ,sa maladie une dermatomyosite associée à une vasculaire, plus la cortisone l'avait défigurée Elle se déplaçait comme un vieux chien, la maladie attaquait aussi ses muscles Mais c'est une tumeur qui écrasait son cœur et ses poumons qui la emportée, injuste encore une fois Mais pour moi elle était ma Bebelle,mon coeur.

Oh oui je souffre même si je sais que le temps atténuera ma douleur. Je suis heureuse de lui avoir offert ce petit bout de bonheur,et que le destin l'ai mise sur ma route."

Nous pensons tous à toi Elisa...et nous n'oublierons jamais Belle. Elle a été heureuse deux ans avec toi, c'est notre plus belle récompense à tous...