A Roquemaure, un chiot de 18 mois meurt empoisonné à l’arsenic

Drago a été empoisonné à l’arsenic. Le poison avait été dissimulé dans du maïs. 

Un chiot âgé de 18 mois est mort samedi dernier sur le parking du vétérinaire de garde à Montfavet, dans d'atroces souffrances. Drago serait le cinquième chien du quartier où il résidait chez ses maîtres à Roquemaure.

C'est une consternation générale, teintée de rage, quartier du cours Gambetta, à Roquemaure. Drago, sympathique bouledogue français, âgé de 18 mois est mort "dans d'atroces souffrances", samedi sur le parking du vétérinaire de garde, à Montfavet dans le Vaucluse. Empoisonné à mort par des grains de maïs goût arsenic. Radical.

Selon la mère de son jeune propriétaire, Brigitte Schlick, Roquemauroise, Drago serait le cinquième fidèle compagnon du quartier, à succomber aux affres "de l'ignominie humaine. Il y a quinze jours, c'est un tout jeune labrador âgé de 6 mois à peine qui mourrait empoisonné".

Un constat, qui fait dresser les poils sur la tête des amoureux de la cause animale de la commune gardoise en question. Qui clament en chœur un ras-le-bol général de la maltraitance barbare dont chats et chiens sont victimes sans relâche ces dernières semaines sur Roquemaure et ses environs.

Le chien à des difficultés à grimper dans la voiture Brigitte Schlick ne se remet pas de ce week-end d'horreur.

"Tout a commencé samedi au moment où mon mari et moi sommes grimpés dans la voiture. D'habitude, Drago saute allégrement dans l'habitacle et s'installe confortablement entre nous. Et là, j'ai remarqué qu'il présentait des difficultés à rentrer dans la voiture". Mais tout s'accélère pour le chien, quand le couple rentre de sa sortie. "Il marchait avec les pattes arrière toutes raides. J'ai eu peur. J'ai immédiatement contacté le vétérinaire de garde qui se trouvait à Montfavet dans le Vaucluse. Je venais de changer ses croquettes et j'avais peur qu'elles soient la cause de ce brusque changement d'état général."

Brigitte explique ses craintes à la vétérinaire qui lui conseille de donner du Spasfon à son chien, acquiesçant la thèse de la mauvaise digestion des croquettes. "Quelque chose de sérieux est en passe d'arriver" Mais la propriétaire du jeune chien le sent, "quelque chose de sérieux est en passe d'arriver". Forte de ce pressentiment qui lui glace le sang, la Roquemauroise n'écoute que son instinct et après avoir palpé le ventre anormalement dur de Drago, le place dans la voiture familiale pour le conduire chez la doctoresse.

"Et là, déjà je ne reconnaissais pas mon chien. Il avait du mal à s'asseoir et quand j'ai voulu le mettre à sa place, il m'a mordu le bras, alors qu'avant, il n'avait jamais ne serait-ce que montré les crocs. "Arrivée chez la vétérinaire, la première réaction de cette dernière est de penser que le chien souffre de douleurs à la colonne vertébrale, lui fait passer des radios, et lui administre une piqûre d'antibiotiques censée apaiser les terribles douleurs qui se sont emparées du petit animal.

Mais à peine arrivé à Roquemaure, Drago se met à baver abondamment, "halète et gémit à fendre l'âme", et régurgite bizarrement d'étranges grains de maïs, "alors que le chien ne mange que des croquettes". "Il est mort là, dans la cour" Pas question pour Brigitte de rester impuissante à l'agonie de Drago. Elle saute de nouveau dans son véhicule, le chien dans les bras et repart direction la clinique vétérinaire. "Il a pissé partout dans la voiture, à mesure qu'il bavait de plus en plus en geignant à la mort.

Quand on s'est garé sur le parking du cabinet vétérinaire, il a vomi encore une fois du maïs, avant de pousser son dernier soupir. Il est mort là, dans la cour". La maîtresse récupère alors les grains suspects, ainsi que la dépouille du jeune Drago, en larmes, et demande à la vétérinaire de procéder à un examen. "C'est en analysant, le grain de maïs que le verdict est tombé. Drago a été empoisonné aux grains de maïs imbibés d'arsenic.

La piqûre de cortisone a accéléré son décès. Mais l'issue était de toute façon fatale." La maîtresse a porté plainte à la gendarmerie Brigitte ne décolère pas. Selon elle, c'est le cinquième chien mort de la sorte dans le quartier. Pas question pour la maîtresse d'en rester là.

Elle s'est d'ailleurs rendue lundi après-midi à la brigade de gendarmerie de Roquemaure, munie du certificat de décès de l'animal dans lequel la vétérinaire a spécifié la mort par empoisonnement, pour porter plainte. "Je suis déçue que les autres propriétaires n'aient pas fait de même.

Ça ne peut plus durer, de s'en prendre aux animaux aussi lâchement. Et le pire, c'est que ces grains de maïs sont dispersés à l'aveuglette dans les ruelles. Imaginez, le jour où c'est un enfant qui va en prendre un et l'avaler. Va-t-on laisser des criminels en puissance représenter une menace pour nos enfants sans réagir ?".

L'enquête de gendarmerie a été ouverte afin de retrouver les empoisonneurs du cours Gambetta.