Des jeunes tirent sur un chat à Creutzwald : trois plombs à la tête

Zazou s’est fait tirer dessus alors qu’il se trouvait dans sa litière sur le balcon d’un appartement du quartier Garang.

Les faits remontent à samedi après-midi. Zazou, un chat d’une dizaine d’années, se trouve sur le balcon de ses maîtres, rue des Mésanges au quartier Garang à Creutzwald, lorsqu’il est pris pour cible par des jeunes.

Ces derniers, carabine à plomb à la main, s’amusent à tirer en direction de l’animal au pelage blanc. Alertés par le bruit, ses propriétaires viennent voir ce qui se passe. Il est cependant déjà trop tard. Le chat souffre de multiples blessures. Il présente notamment un plomb entre l’œil et le museau.

Les bourreaux, des adolescents selon certains témoins, sont déjà en fuite. Le chat est aussitôt conduit à la clinique vétérinaire la plus proche. Par chance, le vétérinaire, qui n’était pourtant pas de garde ce week-end-là, passe dans le secteur au même moment.

Voyant des gens devant la clinique, il s’arrête. Devant l’état général du chat et la douleur dans laquelle il se trouve, le spécialiste le prend immédiatement en charge et le conduit au bloc opératoire.

L’urgence est d’empêcher toute lésion interne qui pourrait être fatale à Zazou. Sous anesthésie générale, le spécialiste retire les deux plombs visibles incrustés dans le pelage de l’animal, au niveau du crâne. Un troisième est découvert dans la même zone.

En réalisant une radio de contrôle, ce sont deux autres plombs, au niveau des pattes cette fois, qui sont mis au jour. Ces derniers remonteraient déjà à quelques semaines. Mais présentent de grandes similitudes avec ceux retirés quelques instants auparavant.

« Les deux lésions antérieures avaient déjà cicatrisé. Il y avait davantage de risques à intervenir pour les retirer que de les laisser où ils étaient », précise le vétérinaire. Les maîtres de Zazou, sous le choc face à une telle barbarie, ont porté plainte à la brigade de gendarmerie de Creutzwald. « Cela aurait pu avoir des conséquences terribles , estime le vétérinaire. Si les coups avaient visé directement la région du cœur, du foie ou même des poumons, le chat aurait pu y rester. On est malheureusement très souvent confronté à ce genre d’actes. Environ une à deux fois par mois. »

Après un lourd traitement, d’antibiotiques et d’antidouleurs, Zazou a finalement pu regagner son foyer lundi. Le chat, qui ne sortait que sur le balcon, risque fort de ne plus voir la lumière du jour avant un moment. Peut-être le temps que les forces de l’ordre mettent la main sur ses agresseurs.