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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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épidémie fatale chez les personnes qui travaillent avec les animaux et dont personne ne parle
En septembre 2014, la spécialiste en comportement animal, et auteur de best-sellers Dr. Sophia Yin s’est suicidée à l’age de 48 ans. Dr Yin était une pionnière dans la communauté de dressage de chiens.
Elle a écrit des livres, créé des vidéos instructives, et a développé des outils pour le dressage avec un renforcement positif. Dans un article de Huffington Post, Anna Jane Grossman écrit qu’il est impossible de surpasser la contribution du Dr Yin.
C’est peut-être ce dévouement écrasant aux animaux qui l’a poussée à mettre un terme à sa propre vie. D’après ses proches, Dr Yin aurait vraisemblablement souffert d’une usure de compassion. Charles Figely, docteur et directeur de Tulane Traumatology Institute, définit l’usure de compassion comme:
« Un épuisement émotionnel, provoqué par le stress causé par le fait de prendre soin d’animaux ou de personnes traumatisés ou souffrant. » L’usure de compassion est aussi connue comme « trouble de stress traumatique secondaire » (STSD).
Les symptômes du STSD sont similaires au TSPT (trouble de stress post traumatique), l’usure de compassion peut mener à une dépression et à des pensées suicidaires. Le STSD n’est pas rare et Dr Yin n’était pas un cas isolé.
La première enquête sur la santé auprès des vétérinaires a révélé qu’une personne sur six parmi les vétérinaires a pensé au suicide. Une étude récente par American Journal of Preventive Medicine révèle que les sauveteurs d’animaux ont un taux de suicide de 5.3 sur 1 million de travailleurs.
C’est le plus grand taux de suicide parmi les travailleurs; un chiffre qui n’est partagé que par les pompiers et les policiers. La moyenne nationale de suicide des travailleurs est d’environ 1.5 sur un million. Jessica Dolce, une éducatrice certifiée sur l’usure de compassion, dit, « L’usure de compassion est un risque professionnel de notre travail avec les animaux, que vous soyez un agent du contrôle animal ou employé de refuge dans une petite ville ou un vétérinaire mondialement reconnu. Notre travail exige que nous répondons de façon compatissante et effective à la demande constante d’aider ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin. »
Mais, personne ne parle de cette épidémie très réelle et très répandue. Peut être que c’est parce que nous pensons que soigner des animaux est plus pratique qu’émotionnel. Justina Calgiano, directrice des relations publiques et évènements spéciaux à Delaware County SPCA, une organisation privée de sauvetage et de bien-être animal précise:
« Définir des limites personnelles est difficile quand il s’agit de bien être animal parce que ce n’est pas ‘juste un travail’ – c’est comme une religion. » Calgiano se rappelle un cas particulièrement difficile impliquant une pitbull appelée Precious que les réparateurs ont trouvé enfermée dans un sous-sol inondé.
« Quand elle a été retrouvée entourée de puces, elle ne pesait que 4 kgs. Elle ne pouvait même pas relever la tête, sans parler de marcher. Nous avions des employés qui venaient à tour de rôle au refuge pour la nourrir et la faire changer de position pour prévenir les escarres. Après investigation, on a découvert que sa maman, Angel, est morte dans le sous-sol à cause de la famine – le même sort qu’aurait subi Precious.
Aujourd’hui, Precious vit une vie heureuse avec une famille chaleureuse composée d’humains et d’autres chiens. Néanmoins, Calgiano n’oubliera jamais le traumatisme d’avoir été témoin du combat de Precious. Bien souvent les chiens sauvés ne s’en sortent pas. C’est souvent du à des raisons médicales, des problèmes de comportement, ou plus tragique pour les employés, le manque d’espace.
De nombreux refuges doivent pratiquer l’euthanasie par manque de place. Les facteurs de stress mental et physique dans ces environnements peut être débilitant pour les personnes qui y travaillent.
Alors qu’il est facile de suggérer à ces employés de prendre du temps pour eux et de pratiquer l’auto-soin et la gestion de stress, ce n’est pas facile à mettre en pratique. La majorité des sauveteurs sont des bénévoles avec des carrières séparées.
De plus, trouver des maisons d’accueil pour les animaux dans le besoin est une tâche difficile, poussant les bénévoles et les vétérinaires à prendre autant d’animaux que possible chez eux. Plusieurs de ces animaux ont de graves problèmes de comportement et/ou de santé à cause du traitement qu’ils ont subi dans le passé.
La nature de ce travail n’est pas la seule chose qui affecte la santé mentale du personnel vétérinaire. La nature des employés entre en jeu aussi. Molly Sumner, un gardienne QPR certifiée qui aide les gens en temps de crise, note que ceux avec une profonde compassion envers les animaux endossent un lourd fardeau.
Parce que les animaux ne peuvent pas parler pour eux-mêmes, les sauveteurs ont l’impression qu’il doivent dépasser leurs propres limites pour être la voix de ceux dans le besoin. La Psychothérapeute J. Eric Gentry dit au Sacramento Bee:
« Les professionnels de santé animale sont parmi les personnes les plus souffrantes avec qui j’ai travaillé. La chose qui les rend excellents dans leur travail, leur empathie et leur amour pour les animaux, les rend vulnérables. »
Avec peu de temps pour eux-mêmes, il est important que ceux qui travaillent avec les animaux se connectent avec des programmes de soutien.
La vétérinaire Kate Knutson dit au SocialWorkers.org: « Nous apprenons les compétences techniques et scientifiques, mais ce qu’on ne nous apprend pas assez, c’est les capacités de gestion du stress. Les vétérinaires ont désespérément besoin de meilleures capacités de communication. »
Mehelich pense qu’il est important de vivre et d’accepter la tristesse et la perte. Les éviter ne fait que les augmenter. Dolce est d’accord: « Lorsque nous reconnaissons qu’il est parfaitement normal d’être affecté par notre travail, nous pouvons plus facilement agir pour mieux gérer l’impact de l’usure de compassion sur nos vies.
« Calgiano ajoute que fixer de petites limites aide. Quelque chose d’aussi simple que ne pas consulter vos mails pendant quelques heures le weekend peut offrir à vos émotions le temps de se recharger. Presque toutes les personnes qui travaillent avec les animaux admettent que votre première ligne de défense contre l’usure de compassion est d’accepter la réalité que vous ne pouvez pas sauver tout le monde.
Prenez les choses au jour le jour et ne sous-estimez pas l’importance de sauver une vie. Cet acte seul fait une grande différence pour cet animal et pour les humains qui l’aimeront.