Dans l'immense forêt je deviens animal..Une biche ou un daim et je suis sur mes gardes .À cor et à cri court la meute gueularde quand la chasse se rapproche, mon coeur s'emballe .Je suis alors le cerf aux bois d'or, vénérable dans le petit matin le danger effrayant paralyse mes muscles malgré les aboiements et les cris de ces hommes sont intolérables. Puis je reprends ma course effrénée dans le vent quand c'est le seul moyen d'échapper à la mort .Se battre pied à pied, tout pour rester vivant .Car je suis de ma harde le conquistador.J'ai pour moi la souplesse de ce corps bondissant de ma forêt natale ,la grande connaissance. Les arbres sont les repères de ma naissance et les talus herbeux ceux de mes jeux de faon. J'entends de loin en loin les sons de la curée. Ce jour était ma chance et la brume s'efface. Haletant je m'arrête, et je regarde en face le soleil éclatant dans l'aurore dorée...