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taxis volants

Publié à 17:09 par fandeloup Tags : pouvoir image sur france prix saint mode jeux place marne
 taxis volants

Ile-de-France : objectif JO 2024 pour les premiers taxis volants

 Les futurs taxis volants franciliens pourraient s’inspirer de la technologie de Vahana, l’un des démonstrateurs de la marque Airbus, présenté au Bourget.

ADP, la RATP et Airbus ont annoncé, ce mardi au Bourget, une première expérimentation dans cinq ans en région parisienne. La réalité prend progressivement le pas sur la science-fiction. Ce mardi, au salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) du Bourget (93), ADP, Airbus et la RATP ont précisé un peu plus leur projet de taxi volant en Ile-de-France.

La nouvelle équipe 100 % française a même annoncé un calendrier. Les premières démonstrations de « VTol » - aéronefs à décollage et atterrissage vertical - pourraient avoir lieu pour les Jeux olympiques de 2024 entre Roissy Charles-de-Gaulle, Saint-Denis (93) ou Chessy-Marne-la-Vallée (77).

Décollage depuis des Vertiports en zone périurbaine Les appareils décolleraient et atterriraient de façon verticale pour gagner de la place, l’espace étant limité en zone urbaine. ADP a déjà imaginé ces futurs « Vertiports » : une sorte de plateforme mobile de 20 m de diamètre, qui, une fois le taxi posé, pourrait se déplacer jusqu’à une autre zone pour permettre aux passagers de débarquer, ou pour amener l’engin en maintenance.

Les sites choisis à la fin de l’année « C’est une solution légère, qui peut compter jusqu’à 6 plateaux, pour permettre des atterrissages et décollages en permanence », a expliqué Edward Arkwright, directeur général du Groupe ADP. ADP va investir 10 M€ dans la construction et l’expérimentation d’un premier « vertiport ».

Et il devrait choisir avant la fin de l’année, l’aérodrome francilien qui l’accueillera. Il s’agira de l’un des dix sites aéroportuaires national de grande couronne : Coulommiers, Chelles, Meaux ou Lognes (Seine-et-Marne) ; Etampes (Essonne) ; Toussus-le-Noble, Saint-Cyr ou Chavenay (Yvelines) ; Pontoise ou Persan (Val-d’Oise). Une fois le site choisi, le « vertiport » sera construit en 18 mois, pour accueillir les premiers tests.

Puis, ce sera objectif JO, avec trois vertiports : sur l’aérodrome choisi, à Roissy Charles-de-Gaulle, et sur un site olympique. « Un calendrier serré et ambitieux », reconnaît Edward Arkwright.

- Projet de "vertiport", une plateforme d'atterrisage et de décolage pour les taxis volants, développé par le Groupe ADP. Elle sera testée sur un aérodrome francilien. Sur l'image, un taxi volant de la start-up Ascendance. (Groupe ADP.) 10 minutes pour parcourir 30 km en zone urbaine Les futurs appareils emprunteront leur technologie à l’un des démonstrateurs d’Airbus, Vahana.

Un aéronef à propulsion électrique de deux places, capable de voler entre 120 et 180 km/h. Mais aussi à l’aéronef d’Ascendance, une start-up associée au Groupe ADP qui veut construire un VTOL hybride pour 4 personnes, capable de voler à 200 km/h avec 150 km d’autonomie. Il ne faut toutefois pas encore s’attendre à du transport de masse, les mouvements de taxis volants se limitant à 6 par heure (un décollage toutes les dix minutes, pour 2 à 4 personnes). « Mais nous réfléchissons à augmenter la capacité.

Plus nous proposerons de place, plus nous pourrons réduire les coûts, précise Eduardo Dominguez Puera, vice-président du pôle Mobilité aérienne urbaine d’Airbus. Et pour limiter le bruit et la pollution en zone urbaine, les appareils devront être 100 % électriques.

Mais c’est surtout la durée du trajet, qui fait rêver : Il faudrait environ 10 à 15 minutes pour parcourir 30 km en zone urbaine.

La RATP vise des trajets à 20 € Le prix du ticket est quant à lui l’objet de toutes les attentions.

La RATP espère un aller simple pour 20 € : « C’est déjà ce que l’on est prêt à payer pour rejoindre les aéroports dans d’autres capitales européennes », détaille Marie-Claude Dupuis, directrice de l’innovation à la RATP, listant trois cibles pour ce nouveau mode : le transport d’urgence, d’affaires et de tourisme. « Si on leur garantit la rapidité et le temps de trajet, les passagers sont prêts à ce que ça coûte un peu plus cher, affirme Guillaume Faury, le patron d’Airbus.

Et comme pour toute nouvelle technologie, l’effet de masse permettra progressivement diminuer les coûts ». Mais avant de pouvoir en mettre en place des lignes régulières, il faudra aussi réfléchir à la gestion du trafic aérien en basse altitude, l’intégration urbaine et planification, les interfaces passager ou encore la maintenance et la recharge des appareils :

« Nous pourrions concevoir des hubs urbains où brancher les bus et les aéronefs », imagine Marie-Claude Dupuis. Reste enfin à faire accepter aux riverains, d’être survolés par ces nouvelles routes de l’air.

« Il faut travailler à l’acceptabilité des riverains, reconnaissent les trois acteurs. C’est aussi tout l’objet de l’étude de faisabilité ».

« C’est un sujet dont on parle depuis 100 ans, mais désormais, la technologie est mature. Ce sera d’abord un moyen de transport très sélectif, comme l’aérien à ses débuts, mais qui pourra se démocratiser avec la baisse des coûts de production et l’absence progressive de pilotes », pronostique Jean-Louis Rassineux, directeur associé au cabinet Deloitte, en charge de l’aéronautique. Rien qu’aux Etats-Unis, le marché des taxis volants atteindra 14 Mds€ en 2040.