Le président de la fédération de pêche d'Indre-et-Loire tape du poing sur la table. Et s'attaque à un gros morceau. Le Château de Chenonceaux. Je vous laisse lire l'article de la Nouvelle République et vous allez comprendre. Vous savez ici surtout c'est ne touche pas à Chenonceaux, un lieu qui focalise 80% des touristes de passage. Mais ce n'est une raison pour prendre le Cher pour une cuvette de chiotte. Lisez, on fera des commentaires après, mais bien entendu nous soutiendrons la fédération pour une fois. N'oubliez pas de vous inscrire gratuitement pour avoir l'article

Pollution des rivières : les pêcheurs de Touraine haussent le ton La fédération des pêcheurs dénonce aussi certains élevages qui rejettent leur lisier dans les cours d’eau au mépris de la loi.

La fédération des pêcheurs dénonce aussi certains élevages qui rejettent leur lisier dans les cours d’eau au mépris de la loi. Exemples à l’appui, le président de la Fédération départementale de pêche dénonce la dégradation des milieux aquatiques liés à des rejets mal contrôlés.

La carte postale est belle. Elle contribue largement au rayonnement de Chenonceau dans les guides touristiques. Pourtant, derrière cette image idyllique du « château des Dames » enjambant majestueusement les eaux du Cher, la réalité est peut-être un peu moins reluisante si l’on en croit la fédération des pêcheurs d’Indre-et-Loire.

“ Personne ne bouge le petit doigt ” Depuis trois ans, celle-ci déplore la présence « au regard du château » de plusieurs installations d’assainissement non conformes déversant dans la rivière des quantités importantes de matières polluantes, au mépris de la loi et de la préservation de l’environnement. En juillet 2018, des prélèvements effectués par un « agent assermenté » auraient ainsi révélé des rejets « dix fois supérieurs à la norme de 2009 » pour les matières organiques (DBO5) et « quatre fois supérieurs » pour les matières en suspension.

« Services de l’État, élus locaux, député… Nous avons alerté tout le monde. Personne n’a bougé le petit doigt », s’insurge Jacky Marquet, le président de la fédération qui a déposé plainte en septembre 2018 auprès de l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Sans suite… jusqu’à présent (lire par ailleurs). Pour la fédération des pêcheurs, le château de Chenonceau est loin d’être un cas isolé.

Selon ses responsables, les exemples de pollution des rivières se multiplient dans le département. Jacky Marquet cite notamment la papeterie Palm de Descartes qui a été épinglée l’été dernier pour des rejets industriels au-delà des normes dans la Creuse (à proximité d’une passe à poissons migrateurs). Depuis, la fédération des pêcheurs a demandé les résultats d’autosurveillance. Sans retour de l’administration.

Les pêcheurs évoquent encore les rejets agricoles (diffus ou ponctuels) qui eutrophisent les milieux aquatiques. Les élevages qui déversent leur lisier directement dans les cours d’eau sont tout particulièrement pointés du doigt. « Beaucoup de ces installations ne sont pas aux normes. Les problèmes ne sont pas liés aux textes de loi mais à leur non-application. Sans doute, l’administration n’a-t-elle plus les moyens de faire correctement son boulot ? », dénonce Jacky Marquet qui craint aujourd’hui un « effet cocktail » associant l’impact de ces rejets polluants aux changements climatiques et à la baisse du niveau des eaux.

Déjà, la fédération des pêcheurs fait le constat de nombreuses espèces de poissons en déclin en Indre-et-Loire. A commencer par la truite.