La gentillesse n'est pas une faiblesse dans un monde qui prône la violence pour se faire entendre. Passer pour un imbécile aux yeux d'une personne en mal de reconnaissance est un plaisir de fin gourmet qui se savoure en tête à tête avec son âme. Ecouter les silences, puiser dans les regards, entendre les soupirs une fois le dos tourné nous apprend plus que toute leçon verbale. On y apprend la banalité des discussions et débats stériles et étouffants où personne n'écoute l'autre. Parce que le solitaire a besoin d'air et d'espace. Parce que c'est à force d'avoir trop côtoyé le monde, qu'il préfère faire l'expérience du vrai silence. Parce que là où il y a avait des barrières, il y trouve l'immensité et la plénitude. La communication obligatoire, celle où surgit ce moi prétentieux, il la fuit comme le Covid pour lui préférer son paysage intérieur, loin du bavardage et de l'exposition. Ceux qui parlent aux animaux , aux fleurs, au ciel et aux oiseaux, ceux qui cherchent à donner un sens à leurs rêves, même s'ils s'égarent en chemin, ceux qui sont toujours en partance avec un regard neuf et émerveillé sur la vie, ceux qui croient encore à certaines valeurs désuètes, ceux qui sont ridiculisés et jugés avant d'être entendus, ceux qui n'ont pas peur de dire ce qu'ils pensent à ceux qu'ils respectent et qui jamais, n'abandonnent parce qu'ils croient encore en leur petite étoile ... A toux ceux-là, il faut pouvoir dire qu'il il ne faut pas essayer de ressembler à tout le monde, ça crée des névroses. Et que c'est bête d'être l'autre alors qu'on est soi et que la rareté est précieuse.