J'ai vu le soleil ,réveiller ce petit lac de montagne, fendre ses eaux de flèches d'or .Poudrer ses rives d'une poussière ensoleillée, en irisant l'onde qui frémit .Ces lacs sont si purs qu'on ose s'approcher, de peur de les salir ou de les souiller

Dans ces sous-bois, la clarté du jour devient-elle irréelle? Pourtant tout semble encore frais ,près des neiges éternelles, les oiseaux ne sont-ils pas ici bien plus nombreux? C'est à croire ,car je n'entends vraiment plus qu'eux.

Paisible sur cette montagne dormante dans les feux de l'hiver, je rêve toujours de gravir les hautes marches en direction du ciel, là, sur ce chemin perdu ,longeant ce torrent sans parapet, je m'approche petit à petit de la demeure de l'éternel. Sur ce sentier balayé de soleil et de chants d'oiseaux, je goûte l'air pur de ces hauts pâturages, seule ma voix répond à mes interrogations en un millier d'échos.Je marche seule sur un tapis de bonheur et ici je surnage. Ai-je enfin atteint l'âge mûr des sages qui s'ignorent? Mes réflexions ne tiennent debout que dans mes pensées, pourtant ce plaisir de m'isoler dans des grandioses décors, me pousse plus à qu'à méditer. Sur ces montagnes quelque part dans le rhone alpes

Réjouissons-nous! Avec notre regard, qui rend l'homme dans cette montagne heureux, pour entrevoir la profondeur et la beauté de ces lieux, il ne sera jamais, non jamais top tard. Gardons toujours nos yeux et notre regard d'enfant, pour découvrir une rondeur à ce paysage, car ils changent d'angle avec l'âge, et on n'y décèle plus l'enchantement. Réjouissons-nous des belles fleurs champêtres, celles que nous n'osons plus cueillir, trop belles , elles nous auraient fait défaillir, de les voir se faner, aurait abîmé notre bien-être. Même si on l'entend marcher sur le gravier à côté de nous, d'un naturel discret car il ne fait pas trop de bruit, ici le bonheur est notre meilleur ami, il fleurit même sans qu'on se mette à genoux. Réjouissons des belles et longues nuits, quand le firmament tout éclairé nous apparaît, ici elle n'a jamais été si près et on pourrait même la toucher, la lune rousse qui nous sourit. La promesse de bientôt revenir, je l'ai faite à ce grand cailloux, là, près de'ou tu repose, cette promesse , j'aimerais bien la tenir.

Tu couvres la foret d'une cape d'hermine, pour lui donner la solennité de Noël, tu pianotes ses cimes frangé de cristaux de gel, transformant en palais cet humble refuge.La forêt de pins s'illumine, d'une étrange clarté sous le bistre du ciel, atténuant le bruit des pas vers son autel, tu marques la trace, là où je chemine. Je regarde tomber, ho neige, tes flocons, avec cette grâce d'un vol de papillons, dont quelques uns se posent sur mon épaule. Mais d'autres, me rappelant l'enfance ravie, je ne peux que goûter, à l'automne de ma vie, le froid de l'hiver qui jouera bien son rôle.

Demeurer immobile, à écouter... c'est la tranquillité de l'axe au centre de la roue

Domaines de Beauregard et Manigod, Massif des Aravis, Haute-Savoie, France

Sommand-Mieussy, Cluses, Haute-Savoie, France

Molines, Hautes-Alpes, France

Cramant, Marne, france, décembre