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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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fond ecran animaux antartique

phoque

Publié à 07:19 par fandeloup Tags : photo
phoque

Ce phoque en Géorgie du Sud pense lui aussi que cette photo est hilarante.

manchots

Publié à 07:56 par fandeloup Tags : sur
manchots

Pour avancer plus vite sur la glace, les manchots empereurs ont trouvé l'astuce : glisser sur le ventre

orque

Publié à 09:15 par fandeloup Tags : air photo sur
orque

Photo prise sur le vif de l'action! Bravo! On dirait qu'il ya de la joie dans l'air... oups! dans l'eau!

pinguoins

Publié à 10:38 par fandeloup Tags : moi
pinguoins

allez moi, je me lance, je plonge...

phoque

Publié à 17:22 par fandeloup
phoque

Bien que les phoques du Groenland ne soient pas menacés, la fonte des glaces causée par le changement climatique, elle, menace leur survie.

menacés

Publié à 11:06 par fandeloup Tags : neige vie monde chez mer fond sur animaux automne pouvoir
menacés

Les ours blancs menacés par le réchauffement climatique

Les années passant, le réchauffement climatique mène les ours à la dérive.

De Susan McGrath « Quand l’ourse l’a vu, elle a battu le rappel de ses petits, et ils ont pris leurs pattes à leur cou. »

Sautant de floe en floe, ils ont continué à courir même une fois hors de danger.

L’Arctique se réchauffe si vite qu’il pourrait être largement sans glace en été dès 2050. Comment les ours blancs survivront-ils sans leurs plates-formes de chasse gelées ?

En août 1881, le naturaliste John Muir naviguait près de l’Alaska à bord du vapeur Thomas Corwin, à la recherche de trois navires disparus dans l’Arctique. Au large de Point Barrow, il repéra trois ours blancs, « s’ébattant de toute leur puissance dans le giron d’une étendue sauvage et glacée ».

Aujourd’hui, en août, Muir ne verrait plus d’ours dans cette étendue glacée mais, au mieux, nageant en pleine mer et brûlant leurs réserves de graisse. Car leur habitat disparaît.

Les ours blancs parcourent la niche arctique où se rencontrent l’air, la glace et l’eau. Superbe­ ment adaptés à la rudesse de l’environnement, la plupart passent toute leur vie sur la banquise, chassant à longueur d’année, et ne visitent la terre ferme que pour bâtir les tanières où les femelles mettent bas.

Ils chassent surtout le phoque annelé et le phoque barbu, mais attrapent parfois des morses, voire des bélugas. La banquise est le fondement de l’environnement arctique marin. Des organismes vitaux résident sous et dans la glace, qui n’est pas compacte mais percée de canaux et de tunnels de plus en plus petits. Diatomées, zooplancton et crustacés saupoudrent par milliards la colonne de glace.

Au printemps, la lumière du soleil la pénètre, déclenchant l’éclosion des algues. Celles-­ci coulent au fond et, dans les zones peu profondes du plateau continental, viennent sustenter une chaîne alimentaire qui inclut palourdes, étoiles de mer, morues du Groenland, phoques, morses et ours blancs. En tout, les dix­neuf populations d’ours blancs du monde compteraient entre 20 000 et 25 000 individus.

Les études les plus longues portent sur ceux du Svalbard, de la mer de Beaufort et de la baie d’Hudson. C’est dans l’ouest de cette dernière, où la glace fond en été puis reprend le littoral en automne, que le péril guettant les ours a été mis en lumière en premier. Ian Stirling, désormais retraité du Service canadien de la faune, y a suivi les ours blancs à partir de la fin des années 1970. Il a observé que ceux­ci se gavaient de phoques au printemps et au début de l’été, avant que la banquise ne se disloque, puis qu’ils se retiraient à terre à la fonte des glaces. Un ours inspecte un squelette de baleine.

Les mâles chassent les phoques annelés et barbus, et parfois les morses, afin de constituer assez de réserves de graisse pour endurer les privations de l’été.  Les bonnes années, les ours accumulaient une épaisse couche de graisse avant la débâcle. Une fois à terre, ils entraient en « hibernation itinérante», leur métabolisme ralenti permettant d’économiser leurs réserves. « Dans la baie d’Hudson, précise Stirling, jusque vers le début des années 1990, les ours étaient capables de jeûner durant l’été et l’automne grâce à l’abondante chasse de printemps sur la banquise. »

Les années suivantes, Stirling et son collègue Andrew Derocher ont commencé à remarquer un phénomène alarmant : la population d’ours demeurait stable mais les bêtes maigrissaient. Il manquait aux ours de l’ouest de la baie plusieurs semaines cruciales de chasse au phoque, et la glaciation hivernale plus tardive allongeait leur jeûne.

Dès 1999, les biologistes ont corrélé le déclin régulier de la plupart des indicateurs de santé des ours avec la diminution de la banquise. Les ours ne grandissaient plus autant et, à terre, certains maigrissaient sensiblement. Les femelles mettaient bas moins souvent, de portées moins nombreuses. Et moins d’oursons survivaient. Il était alors encore possible de douter que le réchauffement dans l’Arctique affectât déjà les ours blancs. Steven Amstrup, directeur scientifique de Polar Bears International, les étudiait en mer de Beaufort depuis 1980.

En 1999, il disait n’avoir pas encore constaté ces changements observés par Stirling. Mais, se souvient­il, « quand j’ai réalisé que j’avais du mal à me rendre sur la glace en automne pour mes recherches, et pas seulement lors d’une ou deux mauvaises années mais selon une tendance qui se poursuivait et empirait, ça a fait “tilt”. Bientôt, nous avons remarqué les mêmes changements biologiques chez nos ours. »

Un ours blanc se tient sur une plaque de glace, au large de l’archipel norvégien du Svalbard. La banquise fournit un habitat crucial au superprédateur de l’Arctique. Or la hausse des températures provoque un allongement des périodes sans glace. Le monde ne le savait pas encore, mais la banquise commençait à fondre de plus en plus tôt pendant l’été dans l’océan Arctique, et la glaciation hivernale survenait plus tard.

Depuis 1979, la banquise a diminué de près de 30 % en été. L’allongement de la fonte estivale menace de saper toute la chaîne alimentaire de l’Arctique, au sommet de laquelle trône l’ours blanc. Les données ont ensuite conforté les premiers signaux d’alerte. Depuis l’expédition de John Muir, les gaz à effet de serre ont contribué à réchauffer la Terre d’environ 0,5 °C en moyenne – négligeable a priori, mais suffisant pour perturber un environnement de glace et de neige. Les ours blancs trouvent la nourriture la plus riche sur la banquise située à l’aplomb des plateaux continentaux, en marge des côtes. Ces derniers temps, la glace s’est retirée loin de ces zones.

L’habitat estival le plus nécessaire aux ours pour survivre se réduit. Leur période de chasse sur la banquise raccourcit, d’où un jeûne plus long. Et la glace, moins épaisse, risque plus de dériver au gré des vents et courants, et d’emporter les ours dans des territoires étrangers. Ces animaux doivent alors s’épuiser à nager en pleine mer pour trouver des plaques de glace hospitalières ou regagner la terre ferme. Ce qui peut leur être fatal.

En 2008, une femelle équipée d’une balise a nagé sur 687 km pour rejoindre la banquise, au large de la côte nord de l’Alaska. Son petit n’a pas survécu. Les temps sont surtout durs pour les ourses. Des mâles affamés peuvent manger les petits, voire leur mère. La fréquence de ces comportements est susceptible d’augmenter avec la diminution des ressources alimentaires. Et, de plus en plus, parvenir aux aires traditionnelles de reproduction à terre peut devenir une épreuve.

D’ici la fin de ce siècle – au mieux –, on prévoit que l’Arctique ne sera plus que mer en été. Pour l’heure, à cette saison, des courants poussent encore la banquise contre les îles arctiques canadiennes et le nord du Groenland. Les poches de glace qui se forment ainsi pourraient permettre aux ours de survivre pendant ce siècle. Mais, explique Steven Amstrup, « si le monde continue à se réchauffer, même ces ultimes refuges finiront par ne plus pouvoir subvenir aux besoins du symbole de l’Arctique ».

Changement climatique

Changement climatique

Changement climatique : les ours polaires s’aventurent de plus en plus loin

Contre toute attente, des ours blancs s’aventurent désormais dans des stations de recherche scientifique pourtant situées au sommet et au cœur de l’Inlandsis du Groenland.

Le changement climatique serait responsable de ce comportement.

Les ours polaires sont normalement observés le long des côtes arctiques ou sur la banquise, comme ci-dessus dans la baie d’Hudson. Mais récemment, certains individus se sont aventurés dans des lieux où ils n’avaient jamais mis les pattes. Ryan Kunz dormait dans sa tente posée sur la glace, lorsqu’un ours polaire s’est aventuré dans le campement.

La station de recherche scientifique américaine se trouve pourtant à 3 200 mètres d’altitude, au beau milieu de l’Inlandsis du Groenland et la côte la plus proche est à 320 km. La station était donc l’un des derniers endroits où l’on pouvait s’attendre à rencontrer le roi de la banquise. Cela n’a pourtant pas empêché l’animal de se balader dans la station de recherche de la National Science Foundation (NSF), la plus septentrionale et la plus haut perchée d’Arctique.

Des recherches météorologiques, entre autres, sont menées depuis cette station. Comme une demi-douzaine d’autres employés, Ryan Kunz, un charpentier originaire de Floride, dormait dans l’une des tentes oranges de « Tent City », posées à même la neige, étincelante dans la lumière du soleil qui ne se couche jamais à cette période.

Il était 5 h 13 du matin. « Quand je me suis réveillé, les gens criaient qu’il y avait un ours », se souvient Ryan Kunz. « Pour moi, qu’un ours soit là n’avait aucun sens ». Jamais un ours polaire n’avait été vu aussi loin dans l’Inlandsis. D’ailleurs, les gens pensaient que ce n’était pas possible.

Pensant qu’il s’agissait d’une sorte d’exercice, Ryan et les autres résidents de Tent City se sont alors dirigés sans se hâter vers Big House, un bâtiment construit sur pilotis. « Nous arrivions au coin du bâtiment et là, on aperçoit un ours blanc à 10 ou 15 mètres devant nous, qui se dirigeait dans notre direction », décrit Ryan. « On s’est vite dépêché ! »

L’ours est resté sur les lieux pendant 36 heures. La plupart des 31 personnes travaillant à la station se sont réfugiées dans Big House. Certains ont tenté de faire fuir l’ours en conduisant des machines bruyantes tout autour de la station, d’autres envoyaient de la nourriture aussi loin qu’ils le pouvaient sur la glace pour l’éloigner.

D’après plusieurs témoins, l’ours appréciait beaucoup le mahi-mahi. Pendant cette visite de 36 h, l’animal a exploré la station dans ses moindres détails, examinant l’extérieur du site, fourrant son nez dans les tentes et tentant d’accéder aux poubelles.

D’après Andrew Derocher, spécialiste des ours polaires, l’incroyable voyage entrepris par cette oursonne jusqu’au sommet du plus grand Inlandsis de l’hémisphère nord les 13 et 14 juin derniers pourrait constituer un record d’ascension pour l’espèce.

Normalement, les ours polaires restent sur la banquise, mais ils s’aventurent parfois dans les terres ou traversent des glaciers. « Je ne vois pas dans quel autre lieu un ours polaire aurait pu grimper aussi haut », a déclaré le spécialiste, professeur en biologie à l’Université d’Alberta au Canada et conseiller scientifique pour Polar Bears International.

« C’est vraiment un comportement bizarre. Cet animal passe normalement toute sa vie à proximité de la mer. » Mais avec le changement climatique, la superficie de la banquise, l’habitat des ours polaires, se réduit. En conséquence de quoi l’espèce a été inscrite sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui l’a répertoriée comme« vulnérable ».Pour se nourrir, les ours doivent s’enfoncer de plus en plus loin dans les terres, tandis que les Hommes s’aventurent eux de plus en plus au nord pour s’approprier les ressources naturelles et à des fins récréatives. Les rencontres Homme-ours blanc devraient donc se multiplier, avertissent Andrew Derocher et d’autres scientifiques.

 

DES ATTAQUES SUR L’HOMME EN AUGMENTATION

C’est la troisième fois en trois ans qu’un ours polaire s’aventure dans une station de recherche scientifique située au cœur de l’Inlandsis du Groenland. Un ours a déjà été aperçu à deux reprises sur un site de carottage danois situé à plus de 2 600 mètres d’altitude. La dernière visite remonte à quelques semaines. Heureusement, lors de ces rencontres, personne n’a été blessé. Les phoques constituent la base du régime alimentaire des ours, mais certains individus se sont déjà attaqués à l’Homme. Un homme a été tué par un ours polaire au début du mois de juillet alors qu’il se promenait avec ses enfants sur la berge ouest de la baie d’Hudson au Canada. Il y a deux ans, des scientifiques qui travaillaient sur une île russe isolée de l’Arctique sont restés confinés dans leur cabane pendant plusieurs jours après qu’un groupe d’ours polaires a attaqué l’un de leurs chiens. Alors qu’aucun ours polaire n’avait été observé à la station de recherche scientifique situé au sommet de l’Inlandsis du Groenland, cet individu s’est aventuré sur les lieux cet été.

 Les attaques d’ours polaires sur les Hommes en Arctique ont fait l’objet d’une étude, publiée l’année dernière. Cette dernière révèle notamment que sur la période 1870 – 2014, 73 attaques d’ours ont été recensées et 20 personnes tuées. L’étude conclut que si les attaques sur les humains sont très rares, la majorité d’entre elles ont eu lieu entre 2010 et 2014, des années où la superficie de la banquise en été était particulièrement restreinte. Avec le changement climatique, la banquise fond de plus en plus vite.

D’après le National Snow and Ice Data Center, le mois de juin figure à la quatrième place du classement de la plus faible étendue de la banquise depuis 1981, date à laquelle les scientifiques ont débuté les observations satellitaires de la banquise. Kristin Laidre, biologiste marine au Polar Science Center, le centre des sciences polaires de l’Université de Washington, référence en matière des populations d’ours polaires au Groenland, a confié que les ours blancs s’aventuraient de plus en plus dans les lieux où vivent des humains. « Toute l’Arctique est concernée et c’est un phénomène qui va s’amplifier avec la fonte des glaces », a-t-elle indiqué.

Selon la biologiste, il est trop tôt pour avancer que les visites récentes (trois) des ours polaires au cœur de l’Inlandsis et à une altitude si élevée seront plus fréquentes, mais elle estime « qu’avec la disparition progressive de la banquise en Arctique, les ours vont être forcés de s’aventurer dans des lieux où ils ne préfèrent pas se rendre. »

 

UNE PELUCHE PAS SI INOFFENSIVE

La visite du mammifère à la station de recherche américaine s’est bien terminée pour les personnes présentes sur place, mais pas pour l’ours blanc. Un tireur d’élite est arrivé par avion d’Islande pour effrayer l’ours en tirant des coups de semonce, mais l’animal ne s’est pas enfuit. Le tireur a donc fini par l’abattre. Pour le moment, les résidents de Tent City ne regagneront pas leur tente : ils passeront la nuit dans les deux dortoirs à l’intérieur de la station.

Un observateur d’ours a été dépêché de Nouvelle-Zélande pour patrouiller autour du site la nuit. Jennifer Mercer, chargée de programme pour le soutien à la recherche arctique, a indiqué que de nouvelles mesures de sécurité vont être mises en place sur les autres sites de recherche scientifique de la NSF établis dans des lieux où les ours blancs sont présents, comme en Alaska.

« Il est courant que les chercheurs portent des armes et aient à disposition des objets de protection contre les ours, comme des sprays anti-ours et des cornes de brume », a-t-elle indiqué.

« Ce qui est différent concernant cette station de recherche NSF, c’est qu’elle se trouve très loin à l’intérieur des terres. C’est la première fois qu’un ours s’y aventure. » Ryan Kunz confie avoir eu peur après l’incident, lorsqu’il a lu des articles sur le comportement de prédation des ours polaires.

« Elle était si mignonne. C’était l’animal le plus adorable au monde », a-t-il déclaré. « Mais il est clair qu’elle cherchait de la nourriture. C’était une jeune femelle qui se trouvait très loin de l’endroit où elle devait être. »

impactent

impactent

Comment les températures extrêmes impactent les animaux :

Depuis fin décembre, le nord du continent américain est touché par une vague de froid exceptionnelle qui n’est pas sans conséquence sur les animaux de la région. Le dérèglement climatique, à l’autre extrême, touche également l’Australie en proie à une chaleur hors norme, également désastreuse pour la nature.

Les températures ont atteint les -40°C ressentis sur le Nord-Est des Etats-Unis. Depuis la fin de l’année 2017, le nord du continent américain subi une vague de froid exceptionnelle par son ampleur. Le phénomène est bien connu des habitants de la région. Surnommé « arctique blast », une descente d’air polaire frappe chaque année le nord de l’Amérique. Mais le dérèglement climatique accentue aujourd’hui ce phénomène, rendu plus long et plus intense. Vivre dans ces conditions s’avère difficile pour les habitants, et pour les animaux présents dans la zone.

 

TROP FROID, MÊME POUR LES MANCHOTS

Les espèces emblématiques du froid polaire ne sont pas épargnées. Ainsi au Canada, les manchots royaux du zoo de Calgary (dans la province de l’Alberta) ont été gardés au chaud à l’intérieur, pour la nuit du nouvel an. Ces manchots sont protégés par leur duvet mais ils ont l’habitude de vivre dans des températures plus modérées que leur cousin d’Antarctique, les manchots empereurs. Les vétérinaires du zoo de Calgary ont donc fixé une barre de -25°C en dessous de laquelle le grand air peut devenir dangereux pour leurs manchots, particulièrement les poussins. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, le thermomètre est passé à -30°C, avec un ressenti à -42°C … les oiseaux sont donc restés à l’abri.

 

LES ANIMAUX DE COMPAGNIE SOUS HAUTE SURVEILLANCE

La vague de froid a également suscité beaucoup d’inquiétude pour les chats et les chiens , particulièrement les animaux errants ou ceux laissés dehors par leur propriétaire. De nombreuses personnes ont posté des messages d’alertes les réseaux sociaux relate le journal canadien La Voix de l’Est, tandis que les refuges ont été encore plus sollicités que d’habitude pendant la période des fêtes. « On a eu beaucoup d’appels, même quand on était fermés pour Noël et le jour de l’An, via notre ligne d’urgence, a confié au journal Marybel Messier, superviseure à la SPA des Cantons. On remarque beaucoup de délation, des gens qui communiquent avec nous pour dénoncer le fait que leur voisin laisse leur chien attaché dehors. Malheureusement, on ne peut pas faire grand-chose pour ça », a-t-elle ajouté. Les vétérinaires, comme la docteur Solène Courtemanche citée par La Voix de l’Est rappellent également aux propriétaires que nos animaux de compagnie ne sont pas toujours aussi bien protégé de froid que l’on pourrait le penser avec leur fourrure.

« Chez l’animal, les engelures peuvent être aussi sévères que chez l’humain. Exposée au froid, la peau gèle, les tissus meurent et nécrosent. Ça peut mener à de l’infection et éventuellement, l’animal peut, par exemple, perdre un bout d’oreille » explique-t-elle au journal. Elle recommande donc de garder les animaux à l’intérieur en cette période de froid exceptionnel. La vague de froid a également touché la Floride, où l’on n’avait pas vue de neige depuis près de 30 ans. Ces basses températures ont notamment impacté les iguanes verts (Iguana iguana). Ils ont été retrouvés par dizaine dans les jardins des habitants, paralysés par le froid. Les iguanes, des reptiles à sang froid, n’ont plus reçu assez de chaleur pour continuer à bien faire circuler leur sang. Ils se sont donc peu à peu immobilisés, jusqu’à tomber des arbres où ils logent ont expliqué les spécialistes aux médias américains. Les iguanes retrouvés statiques dans les jardins ne sont donc pas morts.

Nombre d’entre eux ont retrouvé leur mobilité avec le redoux ou dès qu’ils ont été placé au soleil. Cette période d’immobilisme peut cependant laisser des séquelles à l’animal, notamment parce qu’il n’a pas pu s’hydrater et se nourrir pendant sa période d’immobilisme. Il faut savoir que les iguanes verts sont considérés comme une espèce invasive en Floride. Ils ont notamment été introduits par des propriétaires qui les détenaient comme animaux de compagnie, et qui les ont laissé s’échapper ou les ont relâché dans la nature faute de pouvoir s’en occuper. Leur immobilisme face au froid a également facilité leur capture, et leur euthanasie, comme l’indique un article du site américain ABC.

Les iguanes verts ne sont pas les seuls reptiles à subir le froid. En Caroline du Nord, des alligators de Shallotte River Swamp Park ont adoptés une technique surprenante pour survivre à la baisse des températures. Ils ont abaissé leur température corporelle et ralenti leur métabolisme afin d’entrer en hibernation. Pour parvenir à respirer, ils ont laissé leur museau dépassé de la rivière, et se sont laissés emprisonner dans les glaces dans cette posture étonnante. La stratégie a fonctionné puisque après une hausse des températures cette semaine sur le côte Est et le dégel partiel de l’eau, les alligators ont repris leur vie normale a indiqué le parc.

 

DES SAUVETAGES IMPRESSIONNANTS D’ANIMAUX

D’autres animaux n’ont pas réussi à aussi bien s’adapter. Une centaine de tortues marines dans le golfe du Mexique ont par exemple du être secourues des eaux glacées par la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission. Ces tortues ont pu être relâchées dans leur milieu naturel après avoir été maintenues au chaud quelques jours. Le cas de requins, retrouvés mort et congelés sur des plages de Cape Code dans le Massachussetts a également iniquité plusieurs associations de défense de la nature aux Etats-Unis, comme Atlantic White Shark Conservancy. On ne sait pas cependant si ces requins ont été victime d’un choc thermique causé par le froid, ou s’ils ont été pêchés par erreur, puis que les cadavres ont été retrouvés congelé sur les rives, hypothèse avancée par le « requinologue » Bernard Séret au site Sciences Avenir. L’épisode de grand froid a également donné lieu à des épisodes impressionnants de sauvetage d’animaux. Comme celui de cet orignal (élan), épuisé après s’être débattu pour tenter de se dégager d’une épaisse couche de neige de plus d’1m80, près de Terre-Neuve au Canada. Il a été sauvé par des promeneurs en motoneige qui sont parvenus à déterrer l’animal à coup de pelle.

 

L’AMÉRIQUE GÈLE ET L’AUSTRALIE A TROP CHAUD

En ce début janvier, un autre phénomène climatique extrême s’est déployé en Australie. En pleine saison estivale, le pays souffre d’importantes chaleurs qui ont atteint plus de 44°C dans la ville de Campbelltown près de Sydney. Un record jamais atteint depuis 1939. Plus de 500 chauves-souris, pour la plupart des bébés, ont succombé à ces températures. Leurs corps noircis et déshydratés ont été retrouvés par des bénévoles d’une association d’aide à la faune sauvage. Les fortes chaleurs ont également eu des conséquences sur les oiseaux, les opossums ou bien encore les koalas du pays.

phoque

phoque

Qui veut la peau des phoques de la Baie de Somme?

 La présence des phoques sur la côte d'Opale divise défenseurs et pourfendeurs de cette espèce protégée.

Abattus, décapités : depuis janvier, cinq spécimens sont morts de façon suspecte. La traque des coupables est lancée. Il faut fermer un oeil, plisser l'autre et braver le contre-jour pour enfin les apercevoir. Dans l'oculaire de la longue-vue, ils apparaissent au loin, sur un banc de sable.

Les phoques de la baie de Somme. Couchés sur le flanc, avachis, moustaches au vent et nageoires en éventail. Ils digèrent à marée basse quand l'océan laisse derrière lui une odeur de fange iodée.

A 300 mètres de là, Laurence Renaudin règle la mire et veille sur la sieste. Bénévole au sein de l'association Picardie Nature, elle prête aux touristes ses jumelles télescopiques sur la pointe du Hourdel, cette langue sablonneuse donnant à la Picardie un air de bout du monde.

Tous les jours, sa mission est la même : surveiller, sensibiliser, expliquer aux touristes l'intérêt de protéger le phoque. C'est que la période des naissances a débuté. Il ne faudrait pas qu'un nouveau-né soit séparé de sa mère à cause d'un curieux. Ou, pire, qu'un animal soit de nouveau visé par un braconnier.

Cinq cadavres sur les plages

"Vous voulez parler des phoques morts, s'enquiert un promeneur du coin. Alors attention à ce que vous racontez. Ici, c'est tranquille d'habitude. Avec cette affaire, on monte les gens les uns contre les autres."

L'affaire, justement : cinq cadavres d'animaux retrouvés depuis janvier sur quatre plages, entre Le Touquet et Gravelines. Deux d'entre eux étaient criblés de plombs.

Deux autres décapités et démembrés. Pas de témoins, peu d'indices. Une première enquête a été classée sans suite par le parquet de Saint-Omer. Une deuxième est toujours en cours concernant les bêtes retrouvées au Touquet, mais le parquet de Boulogne-sur-Mer patine.

Une chose est sûre, deux des bêtes ont été abattues en pleine mer, assure Jacky Karpouzopoulos. En tant que président de la Coordination mammalogique du nord de la France, il est l'un des premiers à avoir examiné les cadavres. Deux phoques avaient l'oesophage et l'estomac remplis de poissons quand ils ont été autopsiés. "Ils étaient en train de chasser.

Vous mangez rarement du poisson quand vous êtes couché sur le sable. Ça ne peut être qu'une action produite en mer." Les animaux ont-ils été pris dans des filets avant d'être rejetés par-dessus bord ? C'est l'une des hypothèses avancées.

Le premier, bagué, s'appelait Tamise. Il aurait été étourdi par un coup avant de couler à pic, noyé. Le deuxième aurait directement essuyé des coups de feu, selon le rapport médico-légal.

Le cas de Dax, jeune phoque lui aussi suivi par les scientifiques, est moins énigmatique. Il a été abattu au fusil à Oye-Plage, plus au nord. A bout portant. "Il faisait face à son agresseur et avait la tête légèrement relevée." Quant aux deux derniers cadavres, putréfiés, sans tête ni nageoires, ils gardent leur part de mystère. Impossible à ce jour d'évacuer la piste d'une mort naturelle. Les membres en décomposition n'étant pas sectionnés de façon franche. Des bénévoles de l'association Picardie Nature observent les phoques depuis la pointe du Hourdel, le 15 juin.

Des bénévoles de l'association Picardie Nature observent les phoques depuis la pointe du Hourdel, le 15 juin.Eric Benard / L'Express Pour faire avancer ce Cluedo maritime, l'association Sea Shepherd a mis le paquet : 10 000 euros de récompense contre toute info. "On a eu des signalements de silhouettes, des noms de bateaux, mais rien de probant", regrette Lamya Essemlali, présidente de l'antenne française de l'association à l'origine de ce "wanted" alléchant. A l'heure actuelle, on a surtout des gens qui nous disent qu'ils seront attentifs. Ça a eu l'intérêt d'alerter l'opinion." Les dunes ont désormais des yeux et la suspicion est partout. Dans les discussions, on évoque l'acte d'un "taré", de chasseurs excités de la gâchette. Mais les plus gros soupçons se portent sur les pêcheurs du coin. "On nous présente comme des tueurs sanguinaires"

En 2013, déjà, l'un d'eux avait écopé de deux mois de prison avec sursis pour avoir égorgé un phoque. "Une incitation à recommencer", dénonce Sea Shepherd. Depuis, le climat ne s'est pas apaisé. Les uns veulent protéger la faune. Les autres voient d'un très mauvais oeil la présence de mammifères qui leur voleraient leurs poissons. Entre les deux s'est creusée une fosse des Mariannes de l'incompréhension.

Il y a cinq ans, un collectif de défense contre la prolifération de ces animaux a même vu le jour. Il réunit 3 000 personnes derrière Fabrice Gosselin, pêcheur à pied de la côte d'Opale. "On est victime de ce qu'on appelle l'écologie traumatique, peste le président dans sa barbe blanchie par les embruns. Cette façon de nous stigmatiser, de nous présenter comme des tueurs sanguinaires, c'est grave. On n'a jamais demandé de les éradiquer !

Ce qu'on veut, c'est une régulation." Comme pour le loup dans les Alpes, en somme. Rien à faire. Pour Sea Shepherd, l'existence même de ce collectif crée un climat délétère. Voire une incitation à la haine. Chercheur en écologie littorale, Thierry Ruellet se rappelle ce matin où un provocateur a tapé à la porte de son labo, il y a quelques années. "Il a ouvert son coffre, il en avait tiré deux. C'était pour dire : 'Il paraît que tu aimes les phoques, tiens regarde.' C'était typiquement un con." "Ce collectif véhicule l'idée que ce sont des goinfres qui vident l'océan et qu'il faut autoriser les tirs", s'emporte Lamya Essemlali, rappelant au passage qu'on parle là d'un animal protégé.

"Ces saloperies bouffent tout" Sur le pourtour de la Manche, de la baie de Somme à la frontière belge, deux espèces venues du nord ont ainsi pris leurs quartiers. 402 phoques gris et 709 veaux marins selon le dernier comptage, en 2017. Dans la majorité des sites, les recensements soulignent une augmentation des effectifs. La loi interdit leur destruction, leur capture et tout "dérangement volontaire". Ce dernier point est le plus ambigu. Pour les associations, il n'est pas tolérable d'approcher un phoque à moins de 300 mètres.

Or, dans les faits, les rencontres impromptues sont fréquentes, surtout quand les marins déroulent leurs filets. "Ces saloperies bouffent tout et font des trous dans les mailles", peste Christophe Brisville, pêcheur à la petite semaine au Hourdel. A 37 ans, il parle comme un ancêtre à qui on a volé une partie de sa jeunesse. Bras croisés, c'est du menton qu'il désigne son ancien spot préféré pour traquer le mulet.

"Mais il n'y en a plus un seul." Même constat à un vol de cormoran de là, à Stella-Plage. Fabrice Gosselin donne rendez-vous au petit matin pour une partie de pêche à marée montante. L'homme prête une paire de bottes, il sait recevoir. Deux fois par semaine, il gare son Berlingo, lâche son chien Mozart - Momo - et tend sa ligne depuis le rivage. Vent d'ouest et ciel flamand, pas de doute, "c'est un temps à faire du bar, ça". Avec Jean-Jacques, un ami, ils sont encore les seuls sur l'immense étendue de sable.

"Cinq, six ans en arrière, on était une trentaine. C'est fini. Nous, on est là par passion, parce que ça vide la tête. C'est tout." Trois heures plus tard, il est temps de rentrer, sans le moindre poisson dans le panier. Et ne mettez pas en doute leur savoir-faire. Les deux sexagénaires sont nés ici, une canne à la main, quand les phoques n'étaient pas leurs concurrents. Légendes de port en port Dans la région, on fantasme d'ailleurs beaucoup sur la capacité de ces bêtes à se servir dans le garde-manger. "Vous savez que ça mange 40 kilos de poisson par jour !" s'indigne un promeneur du Touquet. Pas vraiment. Pour mettre fin aux idées reçues, une équipe de scientifiques a rédigé un rapport de référence, baptisé "Eco phoque".

Du factuel, rien de plus. Il évoque une consommation moyenne de 4 kilos par jour et par tête de pipe, soit un total de 1 500 tonnes par an pour l'ensemble. Un chiffre à mettre en balance avec les 35 000 tonnes débarquées chaque année par les chalutiers français sur le port de Boulogne-sur-Mer. "Beaucoup de gens sont très loin des réalités", ajoute Thierry Ruellet, coauteur du rapport. Il vise notamment un public non averti. "Les gens qui ont des résidences secondaires, par exemple, imaginent ce que le phoque peut causer aux pêcheurs. Ils véhiculent de fausses idées." Fabrice Gosselin (en noir) taquine le bar à Stella-Plage (Pas-de-Calais).

Mais ça ne mord pas.Fabrice Gosselin (en noir) taquine le bar à Stella-Plage (Pas-de-Calais). Mais ça ne mord pas.Eric Benard Et ainsi circulent quelques légendes de port en port. Ici, on évoque des phoques attaquant les chiens et "bouffant" les tadornes de Belon, un canard de la région. Là, on parle d'un risque de pandémie, d'un virus transmissible à l'homme - il existe une virose, mais le risque sanitaire pour l'homme est quasi inexistant... Reste la question de la raréfaction de la ressource. N'y a-t-il vraiment plus assez de poissons pour tout le monde ? Les écolos ne le croient pas et usent d'un argument qui hérissera leurs adversaires : "S'il y a des phoques, c'est qu'il y a encore du poisson." Leur présence serait la preuve de la bonne santé de l'écosystème et d'une chaîne alimentaire aux mailles solides. "Les premiers à dégager quand il y a moins de poissons, ce sont les prédateurs", ajoute Lamya Essemlali.

Alors, c'est vrai, il n'y en a sans doute plus autant qu'auparavant. Mais se focaliser sur le phoque, c'est oublier d'autres menaces, peut-être plus importantes : "L'érosion côtière, l'élévation de la température de l'eau, les dragages qui mettent en émulsion des métaux lourds emprisonnés dans les sédiments, la pêche électrique des Néerlandais", égrène Jacky Karpouzopoulos. Folles théories Pour Thierry Ruellet, la fronde des pêcheurs germerait ailleurs : "En fait, ce qui les embête le plus, c'est d'être poursuivis parce qu'un phoque a approché leur bateau." Si les textes étaient appliqués à la lettre, les tribunaux seraient remplis de marins, incapables de respecter la distance de 300 mètres. Car, depuis la côte, certains protecteurs des animaux, un brin zélés, les observent aux jumelles.

"J'en connais un qui s'est retrouvé avec un animal dans ses filets, raconte le scientifique, navré. En toute bonne foi, il a essayé de libérer cette pauvre bête, mais il ne dispose pas des autorisations ad hoc pour le faire. Il se trouve que certains ont été assez cons pour le poursuivre. Il y a un problème de discernement." D'où le climat délétère que l'on connaît. Certains pêcheurs se sentent traqués, voire menacés. Ils dénoncent la "professionnalisation" des défenseurs des animaux qui ont fait de leur combat un gagne-pain. Chez les antiphoques, on en est persuadé, "les écolos font tout pour sanctuariser la zone. Ils veulent foutre l'humain dehors et sont prêts à tout pour cela". Même à mettre en scène les massacres ? C'est la folle théorie que défendent de nombreux locaux. Les associatifs auraient publié de fausses photos de cadavres pour porter le discrédit sur les pêcheurs et les chasseurs, trop influents à leur goût. Foutaises, répond-on dans le camp d'en face.

L'homme y a encore toute sa place, d'autant qu'il a fait du phoque un business. Des figurines de phoques dans un magasin du Hourdel, dans la Somme.Des figurines de phoques dans un magasin du Hourdel, dans la Somme.RS Macron, le voisin du Touquet En baie de Somme, l'activité phare est désormais la balade au plus près des bestiaux, à pied, en calèche, ou en kayak. En fin de visite, on pousse forcément la porte d'un magasin de souvenirs. On y découvre toute une gamme de produits dérivés allant du mug au set de table, en passant par la boule à neige spéciale phoque. Au Crotoy, l'un des villages de la baie, la demande d'activités relatives aux mammifères a quadruplé en dix ans. Certains hameaux se transforment et voient fleurir les pancartes "à louer". D'autres sont bousculés par le ballet des cars de touristes tout droit venus de Belgique ou d'Allemagne. Seul sur sa plage, Fabrice Gosselin n'est pas d'humeur à disserter sur les bienfaits de l'écotourisme.

Oui, la région profite de la popularité de l'animal. Mais qui évalue la perte du secteur de la pêche de plaisance ? "Beaucoup vendent leur bateau, des magasins d'articles de pêche mettent la clef sous la porte, tonne le loup de mer. Et je ne parle pas des gens qui vendaient ou faisaient plaisir à leur famille avec le poisson. J'en connais qui survivent avec 600 euros de pension par mois. La pêche, c'est une activité vivrière !" Depuis cinq ans, il a déjà été reçu par plusieurs ministres (Frédéric Cuvillier, Alain Vidalies, Nicolas Hulot). Sans suite. Alors il compte prochainement taper un cran plus haut, à la porte d'un voisin touquettois nommé Emmanuel Macron. "Tiens, savez-vous qu'il adore la sole ?" S'il en va de l'appétit du président...

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Publié à 17:50 par fandeloup Tags : place vie moi monde mer article photos travail sur création carte pouvoir air hiver oiseaux
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Découverte d'une gigantesque colonie de manchots en Antarctique

Les manchots Adélie, l'une des deux espèces de manchots de l'Antarctique, sont menacés par le changement climatique. Le petit archipel des îles Danger, situé au large des côtes ouest de l'Antarctique, accueille plus de 1,5 million de manchots Adélie, qui étaient bien cachés.

Ces îles sont connues pour abriter des manchots, mais leur nombre exact était un véritable mystère jusqu'à ce que des images satellites et une étude sur le terrain révèlent la taille immense de la colonie. Le nouveau recensement inclut les troisième et quatrième plus grandes colonies de manchots Adélie au monde, augmentant ainsi le nombre de manchots présents dans la région de presque 70 % Publiée dans Scientific Reports vendredi, cette découverte aidera à orienter les plans de protection des eaux en Antarctique.

En effet, dans certaines zones, le nombre de manchots Adélie a énormément baissé. Cette étude révèle également comment les chercheurs peuvent combiner des données recueillies sur p^lace et grâce aux satellites à un niveau jamais atteint auparavant.

« D'après moi, c'est le mélange de plusieurs ensembles de différentes données imagées qui a permis à cet article de se démarquer des autres », a déclaré Luba Reshitnyk, géographe maritime à l'institut Hakai qui n'a pas participé à l'étude. « C'est très excitant de cartographier des manchots (ou plus exactement leur habitat) depuis l'espace ! ».

 

CLIMAT EN ÉVOLUTION

Il existe trois types de manchots sur la péninsule Antarctique : les manchots Adélies, les manchots à jugulaire et les manchots papou. Toutefois, les manchots Adélie sont la seule espèce à ne vivre qu'en Antarctique et dépendent donc du climat antarctique. Mais, au cours des 40 dernières années, les eaux le long de la côte ouest de la péninsule Antarctique se sont réchauffées et la température de l'air en hiver a augmenté d'environ 9 °F. Les périodes où la mer est libre de toute glace durent désormais jusqu'à 3 mois de plus et près de 600 glaciers sur les 674 de la région fondent. L

 Ces changements modifient la chaîne alimentaire de la zone, ce qui affecte la période à laquelle les manchots Adélie se nourrissent et l'endroit où ils le font. La hausse des températures est aussi synonyme de plus de pluie, inondant ou détruisant les nids des manchots, noyant les oeufs et faisant mourir de froid les poussins. Conséquence : presque toutes les colonies de manchots Adélie vivant le long de la partie ouest de la péninsule voient leur population décliner. C'est tout le contraire sur la partie est de la péninsule Antarctique et sur les îles Danger.

Là-bas, les vents poussent la glace vers le haut et autour du sommet de la péninsule et un vortex d'eau de mer qui tourbillone lentement fixe la glace contre la terre. Par conséquent, la banquise reste formée plus longtemps et la zone est plus accueillante pour les manchots Adélie. On savait que les îles Danger abritaient des manchots, mais y accéder sur des eaux embâclées, l'homonyme des îles, rendait l'étude de cette population difficile. C'était sans compter sur les satellites, de plus en plus utilisés par les écologistes pour cartographier la vie en Antarctique.

« C'est comme si tout le monde étudiait l'Antarctique perchés sur des lampadaires », a indiqué Heather Lynch, biostatisticienne à la Stony Brook University (États-Unis) et co-auteur de l'étude. « Utiliser des satellites revient à allumer la lumière ».

Les méga-colonies de manchots sont tellement immenses qu'elles laissent dernière elles une énorme quantité de guano ou d'excréments. Les paysages tachetés par ces derniers sont facilement identifiables depuis les airs, permettant aux satellites en orbite tels que la flotte LANDSAT de la NASA de les repérer. En 2014, Heather Lynch et son collègue Matthew Schwaller ont développé un algorithme capable d'analyser les photos satellites prises de l'Antarctique et de signaler les zones souillées.

Les îles Danger, un archipel composé de neuf îles, ont alors été identifiées comme une zone d'intérêt. Mais le pouvoir des algorithmes a ses limites. Sur les images provenant du LANDSAT, un seul pixel représente environ 30 mètres de large, bien trop imprécis pour repérer des manchots seuls.

« C'est comme si l'on disait que l'on avait vu de la fumée mais y a-t-il vraiment un incendie ? », a précisé Hanumant Singh, roboticien à l'université Northeastern et co-auteur de l'étude. En décembre 2015, l'équipe d'Heather Lynch s'est donc aventurée sur les îles pour se faire une idée de la réalité. Pour cela, ils ont compté les excréments sur le terrain mais aussi dans les airs à l'aide d'un drone. L'équipe a ensuite fabriqué une photomosaïque géante de quelques îles et a programmé un réseau neuronal afin de compter les sites de nidification. Pour vérifier le travail de l'algorithme, certains chercheurs ont également dû compter manuellement sur le terrain. « Les biologistes sont les individus les plus patients que je connaisse », a déclaré M. Singh.

 

AU SERVICE DE LA PROTECTION

Cette découverte sert déjà à définir la stratégie de la CCAMLR (qui se prononce « camel-arr »), la commission internationale en charge de la conservation de la vie marine de l'Antarctique. Selon Mercedes Santos, scientifique de l'Institut argentin de l'Antarctique, qui aide la CCAMLR dans la création des aires marines protégées (AMP), cette découverte est un véritable atout pour l'AMP proposée, qui inclut la péninsule Antarctique ouest et l'arc des Antilles australes.

Dans un communiqué, Mercedes Santos a indiqué que l'AMP suggérée inclut une zone de protection de 30 kilomètres autour des colonies de manchots afin de préserver les aires d'alimentation des oiseaux lorsqu'ils se reproduisent. Les colonies qui vivent sur les îles Danger sont également concernées. « Les îles Danger sont tellement minuscules qu'elles n'apparaissent même pas sur la carte de planification que la CCAMLR utilise », a ajouté Heather Lynch.

« C'est incroyable qu'une zone si petite puisse accueillir autant de manchots ». Par la suite, l'équipe d'Heather Lynch tentera de déterminer comment ces immenses colonies parviennent à vivre avec si peu. Pour cela, être sur le terrain est un avantage supplémentaire. Grâce aux échantillons de tissus et de sols prélevés lors de l'expédition de 2015, il sera possible de savoir si les manchots se nourrissent de krill ou de poisson et depuis quand ils vivent sur l'île.

« Bien que l'on puisse identifier des zones grâce à l'imagerie satellite, c'est sur le terrain que nous obtiendrons les meilleures données », a précisé Heather Lynch. « Ce n'est pas possible de tout faire depuis l'espace ».