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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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fond ecran reptile amphibiens arachnides

grenouille

Publié à 18:10 par fandeloup Tags : image sur monde chez article place annonce
grenouille

Découverte d'une nouvelle espèce de grenouille Pinocchio en Nouvelle-Guinée « On pourrait dire que c'est elle qui nous a trouvés, plutôt que l'inverse, » plaisantent les scientifiques en évoquant l'excentrique grenouille arboricole découverte en Indonésie.

 La grenouille Pinocchio du nord, Litoria pinocchio, se repose ici sur une feuille des forêts des monts Foja en Indonésie.

 Depuis les forêts montagneuses de Nouvelle-Guinée, les scientifiques ont récemment décrit une nouvelle espèce de grenouilles chez lesquelles le mâle arbore une corne de chair sur le bout du nez. Mesdames et messieurs, devant vos yeux ébahis, voici la grenouille Pinocchio.

Paul Oliver est herpétologue au Queensland Museum rattaché à l'université Griffith en Australie, c'est lui qui a découvert ces amphibiens à l'allure étrange à l'occasion d'une expédition sur le terrain en 2008, alors qu'il tentait tant bien que mal avec son équipe de s'abriter de la pluie en Indonésie, dans les monts Foja. Son regard s'est posé sur la grenouille tachetée de vert, marron et jaune assise sur un sac de riz.

« On pourrait dire que c'est elle qui nous a trouvés, plutôt que l'inverse, » raconte Oliver, auteur de l'article qui annonce officiellement la découverte de la nouvelle espèce, Litoria pinocchio, dans le dernier numéro de Zootaxa. La grenouille Pinocchio n'est pas la seule du genre, il en existe d'autres en Nouvelle-Guinée et elles aussi sont dotées du même nez pointu, dont le nom scientifique est rostrum. Oliver et son équipe ont également décrit deux autres espèces dans un autre article paru également dans Zootaxa. À présent, Oliver et ses collègues travaillent sans relâche pour essayer de comprendre l'utilité de ces adorables petites trompettes.

« Le plus étonnant, c'est que ce nez est érectile, » nous informe par e-mail Oliver. « Parfois il se tient plutôt droit alors que d'autres fois il penche vers le bas. Ce sont donc des structures élaborées qui doivent avoir une certaine utilité. »

 

UNE GRENOUILLE QUI A DU NEZ

Certains avancent que ce nez permettrait d'attirer les femelles, mais c'est une théorie qui pose problème, dit-il.

 « Lorsque d'autres biologistes ont observé un chœur de grenouilles sur le point de se reproduire, ils n'ont décelé aucun lien entre la longueur des rostrums des mâles et le choix d'accouplement des femelles, » rapporte-t-il. Oliver soupçonne quant à lui que ces appendices aideraient les grenouilles à distinguer une espèce d'une autre dans des forêts où il en existe une multitude. Avec plus de 450 espèces de grenouilles identifiées et bien plus à découvrir, la Nouvelle-Guinée (la deuxième plus grande île au monde) abrite plus d'espèces de grenouilles que n'importe quelle autre île.

« Je penche plutôt pour la deuxième hypothèse, » indique Oliver. « Mais en vérité, comme bien d'autres choses en biologie, on ne sait pas vraiment. »

 

UNE « TERRE PROMISE »

« Bien que nous ne percevions pas cette île du Pacifique Sud divisée entre l'Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme un paradis pour grenouilles, la Nouvelle-Guinée a tout de même un nombre de grenouilles par unité de surface comparable à celui de la forêt tropicale amazonienne, souligne Debbie Bower, biologiste de la conservation à l'université de Nouvelle-Angleterre en Australie. « Les découvertes permanentes de nouvelles espèces uniques qui étaient jusque-là passées sous le radar de la science démontrent à quel point nous en savons peu sur la biodiversité des lieux reculés comme la Nouvelle Guinée, » déclare Bower.

« La grenouille Pinocchio illustre parfaitement ce phénomène et souligne à quel point il est important de mettre en place des stratégies de conservation pour prévenir et contrer les potentielles menaces comme les champignons chytrides parasites des amphibiens. » Bower va même jusqu'à décrire la Nouvelle-Guinée, à ce jour totalement dénuée de ces champignons, comme une « terre promise, » car elle pourrait devenir un refuge paradisiaque pour les amphibiens du monde entier. La scientifique a récemment publié un article dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment où elle lance un appel à la Nouvelle Guinée pour qu'elle établisse un programme visant à éviter l'arrivée du champignon et à ralentir sa propagation s'il venait à atteindre l'île.

« Si nous ne concentrons pas la recherche et la conservation sur les refuges comme la Nouvelle-Guinée, » conclut-elle, « nous risquons de perdre des espèces dont nous ignorons encore l'existence. »

serpents

Publié à 16:31 par fandeloup Tags : pouvoir sur merci vie animaux animal
serpents

Découverte : Les serpents de mer parviennent à trouver de l'eau douce dans l'océan

Bien que les serpents marins vivent entourés d’eau, ils ne peuvent pas la boire car trop salée. Alors, ils ont trouvé une solution pour pouvoir étancher leur soif. De Jake Buehler Un serpent pélamide bicolore à la surface de l’eau non loin de l’embouchure du golfe Dulce, au Costa Rica.

 La plupart des pélamides bicolores passent leur vie entière en mer. Ils s’aventurent rarement sur la terre ferme, où leur queue en forme de pagaie et leur ventre caréné les handicapent pour ramper et les rendent vulnérables. Ces serpents, qui ont un venin très puissant, évoluent sur un vaste territoire qui englobe la plupart des océans de la Terre, se laissant porter par les courants et chassant les poissons près de la surface de l’eau.

Mais comme les autres reptiles, ces créatures ont besoin d’eau pour survivre. Comment un animal entouré d’eau de mer fait-il pour étancher sa soif ?

On pensait que ces serpents buvaient de l’eau salée. « Le dogme jusqu’alors était que les serpents marins se désaltéraient avec de l’eau de mer et qu’ils excrétaient l’excès de sel à l’aide de leurs glandes à sel sublinguales », explique Harvey Lillywhite, biologiste à l’université de Floride. Mais des travaux récents ont prouvé que cela était faux et une nouvelle étude suggère que les pélamides bicolores (Hydrophis platurus) s’hydrataient en mer, en buvant l’eau de pluie qui s’accumule à la surface des océans.

 

DES SERPENTS QUI BOIVENT DE L'EAU DOUCE

Dans leur étude, Harvey Lillywhite et ses collègues démontrent que plusieurs espèces de serpents marins ne consomment pas d’eau salée pure, et ce même lorsqu’ils sont déshydratés. De plus, si ces serpents sont dotés de glandes qui sécrètent du sel, ces dernières sont de petite taille et sécrètent lentement le minéral, ce qui ne permet pas aux animaux d’absorber toute l’eau douce dont ils ont besoin. La nouvelle étude, parue ce mois-ci dans la revue PLOS ONE, montre que les serpents trouvent de l’eau douce.

En mai 2017, le biologiste et ses collègues se trouvaient au Costa Rica pour étudier les serpents, période au cours de laquelle la saison sèche a pris fin avec un déluge. Au cours de leur mission, les chercheurs ont capturé 99 pélamides bicolores, avant et après l’arrivée de la pluie. Les pélamides bicolores s’aventurent rarement hors de l’eau. Cette femelle s’est échouée sur une plage et y a donné naissance à son petit. Étonnamment, ces serpents parviennent à trouver de l’eau douce dans l’océan.

Après avoir emmené les serpents dans leur laboratoire et leur avoir offert de l’eau douce, ils ont constaté que 80 % de ceux capturés avant les pluies buvaient. Mais au cours des cinq jours de pluie suivants, ce pourcentage n’a cessé de baisser parmi les nouveaux reptiles attrapés. À la fin, seuls 10 % des serpents amenés au laboratoire buvaient l’eau qui leur était offerte, une diminution spectaculaire en l’espace de quelques jours seulement. « Si un serpent boit, c'est qu'il a soif », confie Harvey Lillywhite. « S’il a soif, c'est qu'il est déshydraté. Si, pendant la saison sèche, il est déshydraté au moment de sa capture dans l’océan, cela signifie qu’il ne se désaltère pas avec de l’eau de mer comme cela a pu être affirmé précédemment. »

 

UNE SOURCE D’EAU TEMPORAIRE

Comme le nombre de reptiles assoiffés diminuait avec le passage de la saison sèche à la saison des pluies, les serpents devaient avoir étanché leur soif. Lorsque la pluie tombe, la partie la plus proche de la surface de l’eau est diluée et une « lentille » d’eau douce temporaire qui ne se mélange pas immédiatement à l’eau salée se forme. Si la salinité diminue suffisamment, les serpents marins peuvent boire l’eau présente en surface et se réhydrater après des mois de disette. Les résultats corroborent des observations antérieures réalisées en laboratoire qui démontraient que les serpents marins dépendent d’eau douce, bien qu’ils vivent dans l’eau salée.

En découvrant la façon dont les reptiles exploitent les conditions météorologiques saisonnières pour boire de l’eau dont dépend leur survie, les chercheurs ont aussi identifié d’où provenait la source d’eau douce que ces animaux convoitent à l’état sauvage.

« Je trouve cette étude très intéressante », confie Vinay Udyawer, écologiste des milieux marins à l’Institut australien des sciences marines qui n’a pas pris part à l’étude. « Elle offre un aperçu fascinant sur un aspect de la biologie des serpents marins très peu observé. »

Selon Vinay Udyawer, les résultats de l’étude révèlent l’importance exceptionnelle de l’eau douce dans la vie des serpents marins en tant que groupe, même s’ils passent leur vie dans l’eau salée. Cette dépendance en eau douce « limite souvent leurs aires de répartition ; les populations de serpents marins sont souvent éparses et vivent près d’importantes sources d’eau douce, à l’image des embouchures des cours d’eau, d’estuaires ou de sources d’eau », précise l’écologiste des milieux marins.

Il souligne également qu’un animal totalement à la merci des courants en pleine mer, comme le pélamide bicolore, doit être capable de s’hydrater loin de toute source d’eau douce provenant de la terre ferme. En plus de nous apprendre que cette espèce de serpent peut survivre à longues périodes sans boire dans l’océan, l’étude suggère aussi comment d’autres animaux vertébrés marins pourraient étancher leur soif.

La dépendance aux événements météorologiques passagers, à l’image des tempêtes qui ont lieu en pleine mer, pourrait s’avérer de plus en plus risquée face au changement climatique. Des épisodes de sécheresse plus longs et plus intenses sont en effet à prévoir. Harvey Lillywhite avance que les animaux pourraient mourir de soif si le niveau des précipitations diminue. La prochaine étape cruciale sera d’observer des serpents marins en train de boire depuis des lentilles d’eau douce dans l’océan, indique le biologiste. Un spectacle bien sûr extrêmement difficile à observer.

Kanishka Ukuwela, biologiste de l’évolution à l’université Rajarata au Sri Lanka qui n’a pas pris part à l’étude, estime que cette étude a soulevé de nombreuses autres questions fascinantes.

« Si les serpents marins dépendent également de l’eau douce, est-ce qu’ils se rassemblent activement sur les lentilles d’eau peu de temps après qu’il ait plu ? Suivent-ils la pluie ? Si tel est le cas, comment font-ils cela ? Seules d’autres études innovantes comme celle-ci pourront répondre à de ces questions. »

Sauvetage

Publié à 10:26 par fandeloup Tags : google sur france monde mode amis animaux
Sauvetage

Sauvetage de milliers de reptiles destinés à finir en sac à main

Des milliers de reptiles, d'une valeur de plusieurs millions d'euros, sont saisis chaque année.

 pour participer aux combats menés par la Fondation 30 Millions d'Amis !

 Une opération internationale contre le commerce illégal de reptiles a permis de sauver plus de 4.000 serpents, crocodiles et tortues destinés à la fabrication de portefeuilles et autres articles de mode, a annoncé lundi Europol.

L'opération baptisée Blizzard a donné lieu "à des centaines de saisies" - animaux vivants et articles de mode haut de gamme fabriqués avec de la peau de reptile - "et à 12 arrestations dans l'Union européenne", a précisé dans un communiqué l'agence européenne de coopération entre les polices criminelles.

Au total, ont ainsi été sauvés dans le monde 2.703 tortues, 1.059 serpents, 512 lézards et geckos et 20 crocodiles et alligators détenus par des réseaux criminels oeuvrant dans le commerce illégal de reptiles.

Le trafic d'espèces sauvages a explosé ces dernières années "Près de 1.500 de ces serpents, lézards et geckos ont été saisis en Europe", a indiqué Europol, dont le siège est à La Haye, qui a coordonné l'opération avec Interpol, l'organisation de coopération policière internationale.

Par ailleurs, 152 sacs à main, portefeuilles, bracelets de montre, médicaments et taxidermies dérivés de reptiles ont été saisis. Menée du 12 avril au 22 mai avec la coopération de 22 pays, dont les Etats-Unis et plusieurs pays européens comme la France et l'Allemagne, l'opération a conduit à six arrestations en Italie et six en Espagne.

Les recherches visaient les passagers d'avions et de cargos commerciaux, les animaleries et les propriétaires légaux de reptiles. "Le trafic d'espèces sauvages a considérablement augmenté ces dernières années, au point que des milliers de reptiles, d'une valeur de plusieurs millions d'euros, sont saisis chaque année", a déclaré le chef de l'unité d'Europol contre les délits économiques Pedro Felicio.

australie

Publié à 13:56 par fandeloup Tags : amis photo homme 2010
australie

Un jeune homme meurt après avoir mangé une limace

La limace était porteuse d'un parasite.

Un jeune australien, espoir du rugby, s'est retrouvé paralysé après avoir avalé une limace crue en 2010 pour répondre à un défi de ses amis rugbymen. Les faits remontent à 2010, alors que Sam Ballard est âgé de 19 ans.

La limace qu'il accepte de gober est porteuse d'un parasite, l'Angiostrongylus cantonensis, présent dans les selles de rats dont se repaissent les gastéropodes. Comble de malchance, ce parasite, qui meurt généralement seul en ne causant que des dommages bénins, va s'attaquer à son cerveau.

Le jeune homme a développé une méningite qui l'a plongé dans le coma pendant 420 jours. Il s'est réveillé tétraplégique.

Après huit ans de combat contre la maladie, Sam Ballard est décédé ce vendredi à Sydney, après de multiples complications médicales, indique The Sun.

tendresse

Publié à 09:40 par fandeloup
tendresse

Quand la tendresse se manifeste....

humour

Publié à 15:44 par fandeloup

tortue

Publié à 11:34 par fandeloup Tags : monde
tortue

À petit pas , on change le monde.

lézard

Publié à 18:03 par fandeloup
lézard

Lézard guerrier.

tortues

Publié à 15:04 par fandeloup
tortues

Des tortues géantes se réfugient sous la végétation des îles Aldabra, un atoll des Seychelles.

lézards

Publié à 17:59 par fandeloup Tags : photo google homme article mort histoire nature cadre internet animaux animal sur
lézards

Les organes génitaux de lézards, nouvelle cible des braconniers

Dans des boutiques en Inde et sur Internet , des pénis séchés de varans mâles sont vendus et présentés comme des racines végétales aux propriétés magiques. Vendredi, 7 juillet De Jani Actman Quatre espèces de varans existent en Inde, dont le varan du Bengale, représenté ci-dessus.

Jose Louies, enquêteur spécialisé dans les massacres d'espèces sauvages, affirme qu'il n'aurait jamais pensé passer son temps à mettre la main sur des pénis de lézards. C'est pourtant ce qu'il a dû faire le 22 juin. Accompagné d'un de ses collègues, il a pénétré dans une boutique tantrique à Noida, une ville du Nord de l'Inde, se faisant passer pour un potentiel acheteur d'organes génitaux de reptiles.

Louies est responsable de l'unité criminelle de l'organisme dédié à la protection des animaux Wildlife Trust of India. Il réalisait une opération d'infiltration visant le propriétaire du magasin Acharya Kalki Krishna. Ancien agent des douanes devenu mafieux, Acharya Kalki Krishna était suspecté d'orchestrer la vente ambulante d'organes génitaux de lézards. Une fois prévenue, la police a fait une descente dans le magasin et a arrêté le propriétaire pour trafic illégal d'espèces sauvages.

Ce coup de filet est le dernier en date d'une série d'arrestations réalisées par les forces de l'ordre indiennes, ayant pour but de mettre un terme à une pratique de plus en plus répandue. Celle-ci concerne la vente, non pas de cornes ou de défenses, mais d'hémipénis (organe sexuel en deux parties) des varans. Les lézards, qui permettent la régulation des populations d'insectes et de rongeurs, sont protégés par la loi indienne et par un traité international qui interdit tout commerce considéré comme une menace à la survie d'un animal.

Bien que les quatre espèces de varans que compte l'Inde ne soient pas encore considérées comme des espèces menacées, cette nouvelle menace préoccupe les défenseurs de la cause animale. Les lézards sont déjà victimes du braconnage pour leur viande et leur peau, utilisée dans la fabrication artisanale de tambours et de sandales. Selon Jose Louies, afin de susciter l'intérêt pour cette marchandise unique, les vendeurs ont élaboré une stratégie reposant sur la superstition de leurs clients.

Ce stratagème consiste à faire sécher les pénis et à les commercialiser non pas comme des organes génitaux de reptiles mais comme des racines de plantes aux propriétés magiques. « Ils prétendent qu'elles portent chance, qu'elles peuvent vous sortir de démêlés judiciaires », explique Jose Louies. Afin d'accroître encore l'attractivité pour le produit, certains affirment que la racine proviendrait de plantes rares trouvées dans des lieux sacrés, tels que le village de Lumbini au Népal, lieu de naissance du Bouddha, ou sur les collines d'Amarkantak, au centre de l'Inde.

Or l'inspection par les experts et les résultats des analyses de laboratoire des « hatha jodi » saisis indiquent une toute autre histoire. «

NOUS N'EN CROYIONS PAS NOS YEUX »

Le commerce d'organes génitaux est apparu pour la première fois dans le radar de Jose Louies en 2016, après qu'un informateur lui a rapporté un échantillon et l'a alerté sur le massacre de varans par des braconniers dans le cadre d'une escroquerie lucrative.

L'homme lui a indiqué avoir été témoin de scènes où les braconniers frappaient à mort des lézards mâles avec une massue, les incisaient afin d'en sortir leur hémipénis de cinq centimètres (protégé par une poche en dehors de la phase de reproduction) qu'ils coupaient à l'aide d'une lame tranchante. Les organes sont ensuite séchés au soleil et vendus comme racines végétales en Inde et à l'étranger.

Dans des boutiques en Inde et sur Internet, des pénis séchés de varans mâles sont vendus et présentés comme des racines végétales aux propriétés magiques.

« J'ai entendu parler du pénis de tigre mais c'est une espèce charismatique. On parle d'un fichu lézard, là ! » Il n'était pas au bout de ses surprises : une rapide recherche sur Google des mots-clefs « hatha jodi » ont donné plus d'une centaine d'annonces pour le produit, dont les prix variaient entre 5 $ et 70 $ sur des sites d'e-commerce comme Amazon, Snapdeal, eBay et Alibaba.

Neil D'Cruze, conseiller mondial spécialiste de la faune pour l'organisation World Animal Protection basée au Royaume-Uni, a découvert l'existence de ce commerce à la même période que l'enquêteur. Il a fait ses propres recherches en Inde et en ligne.

« En me rendant dans les boutiques de Delhi et en voyant les articles de mes propres yeux, il ne faisait plus aucun doute qu'il s'agissait de varans », affirme Neil D'Cruze, qui s'est spécialisé en herpétologie lors de son doctorat à l'université Oxford Brookes, en Angleterre. Les défenseurs de la cause animale et les agents de police ont alors lancé une enquête à grande échelle sur ce commerce.

En civil, ils sont allés parler aux commerçants qui leur ont vanté les vertus de leurs marchandises et soufflé des astuces visant à « stimuler leur énergie », comme en les trempant dans du lait au miel ou en entonnant des chants. D'après Jose Louies, si l'on trouve cette racine de plante imaginaire dans des magasins tantriques en Inde, la majorité de ce commerce se fait en ligne. Ces dernières années, la demande mondiale a augmenté suite à l'explosion des sites de commerce en ligne. « Il s'agit d'un commerce national qui déploie désormais ses tentacules bien au-delà des frontières indiennes et qui vise principalement les communautés expatriées situées en Europe, aux États-Unis ou au Canada », explique Neil D'Cruze.

METTRE FIN À CE COMMERCE

Le premier coup de filet a eu lieu en mai, lorsque la police a saisi plusieurs « hatha jodi » dans une boutique de Hyderabad. Elle a alors envoyé près de 30 échantillons au Centre de biologie cellulaire et moléculaire du pays afin qu'une analyse génétique soit réalisée. Les résultats ont révélé qu'il s'agissait de pénis de varans. Selon Jose Louies, les policiers ont depuis procédé à 10 à 15 arrestations. Au cours de l'une d'elles, à Bhubaneshwar, 210 « hatha jodi » ont été confisqués.

« Nous avons voulu prendre les commerçants par surprise. L'idée était de les prendre en flagrant délit au moment où ils s'y attendaient le moins », explique Jose Louies. À Bangkok, un douanier tient l'un des 1 800 varans du Bengale saisis lors de leur périple du sud de la Thaïlande vers la capitale. Les varans ont longtemps été la cible de braconnage pour leur viande et leur peau.

 Il semblerait que le commerce soit entravé par la répression. D'après l'herpétologiste, les sites de commerce en ligne Alibaba et eBay ont retiré de la vente les articles « hatha jodi ». Cependant, les sites américain et canadien d'Amazon les proposent toujours. « Amazon n'autorise pas la vente d'articles illégaux. Une enquête est en cours », a déclaré un porte-parole de l'entreprise à National Geographic.

Jose Louies a mis en place une alerte sur son ordinateur afin qu'il soit informé dès qu'un nouvel article de ce type est publié en ligne et prévoit de créer un site web pour informer le public sur la véritable nature du produit. Si lui et d'autres ont découvert le marché noir autour des pénis de lézards au cours de cette dernière année, une zone d'ombre reste à éclaircir. « À l'heure actuelle, nous n'avons absolument aucune idée de l'identité des personnes à l'origine de ce projet impliquant le braconnage illégal de milliers de varans », confesse Neil D'Cruze.