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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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fond ecran reptile amphibiens arachnides

vipère

Publié à 15:02 par fandeloup
vipère

Superbe vipère arboricole

araignée

Publié à 08:44 par fandeloup Tags : animaux sur monde saint
araignée

 Une araignée loup en Alaska.

Les araignées-loups changent de menu quand les températures montent. C’est la nouvelle surprenante publiée par une équipe menée par Amanda Koltz, chercheuse en écologie de l’université Washington à Saint-Louis, Missouri. La question n’est pas ici de délaisser le pot-au-feu pour se tourner vers les barbecues au cours de l’été. Les araignées étudiées dans la toundra d’Alaska semblent opter durablement pour des proies différentes quand elles sont exposées à un environnement plus chaud. Les araignées-loups (Lycosidae) forment l’une des grandes familles d’araignées. Elles sont répandues sur la quasi-totalité du globe.

Et, pour la plupart, elles n’attendent pas que leurs proies s’offrent à elles, bien cachées à l’abri d’une toile, mais sont plutôt adeptes de la chasse à l’affût. C’est notamment le cas de l’espèce endémique des régions arctiques, Pardosa glacialis, qui fait l’objet de cette étude. UNE ARAIGNÉE GÉANTE DÉVORE UN CRIQUET Particulièrement abondantes, ces arachnides font donc partie des plus importants prédateurs de la toundra, ce qui leur confère un poids majeur dans la chaîne alimentaire de l’Arctique. C’est pour cette raison que les auteurs de cette recherche, parue en août 2018 dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ont étudié ces chasseuses de quelques centimètres afin de comprendre les conséquences du changement climatique sur les interactions entre espèces.

Bénéficiant désormais d’une fonte des neiges plus tôt dans la saison, les araignées-loups de l’Arctique ont déjà vu leur taille augmenter et leur progéniture devenir plus nombreuse. À l’aide d’enclos de 1,5 m de diamètre, les écologues ont créé des zones d’études comportant un nombre d’araignées variable et, pour la moitié de ces espaces, un système de simulation du réchauffement climatique. Ils avaient prévu de mesurer l’augmentation de la prédation des araignées sur leurs proies et particulièrement sur les collemboles, de petits arthropodes de quelques millimètres, dont elles raffolent. Mais les résultats ont été inattendus.

Dans la plupart des espaces plus chauds, la population de collemboles, au lieu de diminuer, avait augmenté significativement.

La cause ?

Les chercheurs ont constaté que les araignées-loups s’étaient détournées de leurs proies favorites pour chasser d’autres types d’arachnides, ainsi que des mille-pattes. Une révolution à l’échelle de ce monde minuscule, dont les collemboles sont les grands gagnants : ceux-ci bénéficient doublement du changement d’alimentation de Pardosa glacialis : d’une part, par son désintérêt ; de l’autre part, du fait de la diminution des prédateurs intermédiaires devenus menus privilégiés de l’arachnide. Résultat, la population de collemboles s’envole et ceux-ci peuvent se consacrer pleinement à leurs propres repas en dévorant les champignons de la toundra.

Les raisons qui poussent les araignées à modifier leur alimentation restent mystérieuses. En revanche, les conséquences sur l’environnement sont détaillées par les biologistes : la diminution du nombre de champignons entraîne à son tour un ralentissement de la décomposition des déchets organiques et une réduction des émissions de gaz carbonés. Le changement de menu des araignées-loups, provoqué par l’élévation de la température, pourrait donc paradoxalement ralentir légèrement le réchauffement de la toundra. Pas suffisamment cependant pour éviter un bouleversement de l’Arctique, où le climat change plus vite qu’ailleurs, et peut-être d’autres effets surprenants sur les animaux de la région.

Bothriechis

Publié à 15:39 par fandeloup
Bothriechis

Un Bothriechis lateralis.

couleuvre

Publié à 14:47 par fandeloup
couleuvre

Une couleuvre mince, Thamnophis sauritus sauritus, au National Mississippi River Museum and Aquarium in Dubuque, dans l'Iowa.

python

Publié à 11:16 par fandeloup
python

Un python vert, Morelia viridis, au zoo de Riverside.

partage

Publié à 11:29 par fandeloup
partage

Un lézard et un escargot partageant un moment adorable.

lézards

Publié à 15:45 par fandeloup Tags : nature sur vie mer base place nuit
lézards

L’évolution de deux espèces de lézards observée par des robots

Sur l’île Dominique, dans la mer des Caraïbes, deux espèces de lézards dont l’une est endémique et la seconde invasive sont étudiées minutieusement. Le but : de comprendre leurs évolutions et interactions après le passage de l’ouragan Maria.

 L'Anolis oculatus, lézard endémique de l'île Dominique, cohabite avec une autre espèce d'anoles intrusive, l'Anolis cristatellus. Cette seconde espèce s'adapte mieux aux territoires urbains, au contraire de l'espèce native qui préfère les endroits boisés.

Avec près de 400 espèces différentes, la famille Anolis est l’amniote le plus riche en espèces et, par conséquent, un véritable cas d’école pour observer en direct leurs formes d’adaptation sur un temps court ; depuis quelques années, certaines sont les sujets de diverses études. Des chercheurs en Floride par exemple analysent l’évolution ultra-rapide de plusieurs espèces d’anoles sur le territoire, quand d’autres étudient l’influence des ouragans Irma et Maria sur l’adaptation des anoles dans les îles Turques-et-Caïques.

Claire Dufour, chercheuse à l’Université d’Harvard et au Museum of Comparative Zoology et exploratrice National Geographic, étudie quant à elle depuis 2016 les anoles de la Dominique et les interactions entre l’espèce endémique de l’île appelée Anolis oculatus et une espèce invasive originaire de Porto Rico, importée par le biais du transport de bananes il y a 20 ans, Anolis cristatellus. Une étude parue dans le Journal of Zoology.

L’INVASION D’ANOLIS CRISTATELLUS, UN SYSTÈME UNIQUE

L’invasion d’une espèce dans l’aire de répartition d’une autre espèce, en l’occurrence native et proche phylogénétiquement, représente l'opportunité de comprendre et d’observer en direct les mécanismes de coexistence que celles-ci mettent en place. Claire Dufour a commencé son étude par deux premières missions de terrain.

L'une en 2016, qui a permis l’établissement d’une énorme base de données documentant les comportements de ces deux espèces ainsi que leur aire de répartition, leur morphologie ainsi que leur physiologie. Au total, près de 800 lézards répartis sur six sites de l’île ont été étudiés.

L'ANOLIS, LE LÉZARD DES CARAÏBES

Une seconde mission avait pour but d'étudier l'évolution des comportements agressifs de l'espèce endémique face aux individus de l'espèce invasive, grâce à des robots lézards, une méthode non-intrusive dans ces espaces encore préservés et qui, pour la chercheuse, sera le principal recours pour une grande partie des futures recherches. « Nous sommes ici pour étudier le comportement d’espèces dans leur milieu naturel, ce qui est impossible si on les met en cage, parce que leur comportement naturel serait perturbé » confirme Claire Dufour. « Nous avons construit un robot pour chaque espèce, imitant les traits comportementaux et morphologiques de celles-ci pour tester le comportement des lézards Anolis. »

Une troisième mission a été lancée en 2018, après l’ouragan Maria survenu dans la région en 2017. En raison du caractère imprévisible de cette tempête, le taux de survie des lézards durant cette période n’a pas pu être estimée. Celle-ci avait pour but de voir si l'ouragan avait induit une sélection naturelle sur les capacités d'accroche et la morphologie des pattes des anoles.

DES CHANGEMENTS COMPORTEMENTAUX PLUS QUE DES CHANGEMENTS MORPHOLOGIQUES ?

L’un des premiers et principaux apports de cette partie de l'étude concerne la sélection naturelle des lézards impulsée par l'ouragan. « Cette acclimatation peut être suivie par des aspects physiques et physiologiques évolutifs » affirme la chercheuse. La force d’accrochage des lézards aux arbres était par exemple dix fois plus importante après le passage de l'ouragan Maria, ce qui prouve que ce dernier a favorisé les individus avec une force d'accroche supérieure. La capacité d’adaptation étant le plus souvent inversement proportionnelle à la longévité d’une espèce, cette adaptation rapide est possible car le cycle de vie des anoles est court, en raison de leur petite taille.

 Selon la chercheuse, l’intérêt de cette étude a été aussi de montrer que « les changements étaient d’abord comportementaux avant d’être physiologiques puis morphologiques. » En ce sens, l’espèce endémique, les Anolis oculatus, diffèrerait de l'espèce invasive ; la première privilégierait les espaces boisés quand la seconde préfèrerait « les environnements perturbés, détruits, chaotiques, les centres urbains. »

Si tel était vraiment le cas, cette caractéristique pourrait porter préjudice à l’espèce native, classée sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) , puisqu'elle verrait les Anolis cristatellus « prendre le dessus ». « Rien n’est fait pour empêcher la propagation [de l’espèce intrusive] » car elle ne nuit pas à l’Homme ajoute la chercheuse. La situation pourrait donc évoluer au détriment de l’espèce endémique. « Il y a de fortes chances que des projets comme celui de construire un grand aéroport en Dominique favorise l’espèce invasive » conclut Claire Dufour.

serpent

Publié à 17:52 par fandeloup Tags : animal place france sur voiture
serpent

Un serpent sort du tableau de bord de sa voiture en plein milieu de l’autoroute

L’automobiliste espagnol a appelé les secours au niveau d’Orthez, sur l’A64, mais a dû repartir avec la couleuvre bien cachée dans le système de ventilation. Le conducteur a décrit le serpent à un expert, qui l’a rassuré sur la non-dangerosité de la couleuvre à collier .

Le conducteur a décrit le serpent à un expert, qui l’a rassuré sur la non-dangerosité de la couleuvre à collier .

C'est une rencontre surprise qui aurait pu très mal se terminer. Mardi, sur l'autoroute A64, un automobiliste espagnol s'est brutalement arrêté au niveau d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques) en apercevant une petite tête sortir de l'aération entre le tableau de bord et le pare-brise.

Une couleuvre, absolument inoffensive, s'était en effet infiltrée dans le système de ventilation de son véhicule. Fort heureusement, le touriste transpyrénéen n'a pas provoqué d'accident en pilant et a pu se ranger sur le bas-côté. Un peu décontenancé, il a immédiatement appelé les secours à la borne d'urgence de l'autoroute, rapporte Sud Ouest. Plusieurs employés des Autoroutes du Sud de la France ont alors essayé de retrouver le reptile, en vain, tout comme les pompiers d'Orthez ensuite arrivés sur place.

Et ce malgré la présence d'un « conseiller technique animalier », précise le journal. Neuf kilomètres plus loin, le serpent revient Rien n'y a fait, ni le gaz réfrigérant qui aurait pu faire sortir le reptile ni les multiples tentatives pour démonter certaines parties du véhicule. Au point qu'au bout de deux heures, le conducteur espagnol s'est résigné à reprendre la route vers l'Ardèche, à 700 kilomètres de là.

Rassuré de savoir l'animal inoffensif, il a donc repris la route jusqu'à ce que, neuf kilomètres plus loin, son copilote refasse surface. Ce dernier a de nouveau sournoisement montré sa tête, effrayant le vacancier, avant de redisparaître. Agacé, l'automobiliste a alors rappelé les patrouilleurs des Autoroutes du Sud.

Ces derniers n'ont de nouveau rien pu faire, mais ont cette fois bouché toutes les aérations de l'habitable à l'aide de chiffons. Ni les patrouilleurs ni les pompiers n'ont ensuite eu de nouvelles du touriste espagnol, que l'on espère arrivé à bon port.

dragon

Publié à 08:57 par fandeloup Tags : maison sur vie monde mer homme chez presse amis femme mort animaux enfant animal
dragon

Indonésie : menace sur le dragon de Komodo, le plus grand lézard au monde

Il a beau mesurer 3 m et peser 90 kg, le fameux lézard indonésien joue aujourd’hui sa peau. De Jennifer S. Holland Un dragon se promène près du village de Komodo. Dans les zones protégées et d’habitat sauvage, mal délimitées, les rencontres entre les habitants et les varans sont inévitables.

 Comment capturer un dragon ?

Égorgez une chèvre. Puis recrutez quelques amis assez costauds pour porter trois pièges en acier longs de 3 m et crapahuter sur quelques kilomètres avec des sacs de viande de chèvre sur le dos, à travers des collines qui vous scient les jambes. Oubliez les 30 °C et l’humidité où vous baignez telle une boulette de viande à la vapeur.

Installez le premier piège, placez­y des morceaux de viande et accrochez quelques sacs en l’air pour parfumer l’atmosphère.

Marchez encore quelques kilomètres. Posez un autre piège.

Refaites 5 ou 6 km. Même topo. Rentrez au camp. Renversez­vous un seau d’eau froide sur la tête. Dormez. Les deux jours suivants, rendez visite aux pièges matin et après­midi. Ils seront sans doute vides mais, avec de la chance, en vous approchant, vous l’apercevrez enfin : le plus grand lézard du monde, un géant à la face grimaçante. Le dragon de Komodo.

Cette tactique a été conçue par Claudio Ciofi, biologiste à l’université de Florence, un homme doux et mince, proche de la cinquantaine. Il est arrivé en Indonésie en 1994 pour finir sa thèse sur la génétique des dragons. Voir de près ces antiquités vivantes l’a mis en transe. Les autres scientifiques n’y portaient guère attention

« Je m’attendais à trouver un organisme dédié à l’étude des dragons, se souvient Ciofi. Ceux­ci sont aussi charismatiques et intéressants que les tigres et les orangs­outans. Mais là : personne. Les dragons de Komodo étaient tout seuls. » Ciofi a alors élargi ses recherches pour comprendre tous les aspects de la vie du dragon. Avec une tranquille obstination et l’aide de collaborateurs indonésiens et australiens de premier ordre, il nous a fourni l’essentiel de nos connaissances sur l’espèce. Il travaille désormais à en améliorer les chances de survie face aux périls du XXIe siècle.

Le dragon a beau atteindre 3 m de long et 90 kg, il n’en est pas moins vulnérable aux problèmes modernes qui affligent tant d’animaux – de la perte d’habitat au changement climatique. Même si un parc national et trois réserves protègent les dragons, l'espèce est en déclin, selon les scientifiques. Des changements environnementaux et l'empiétement des populations humaines réduisent aussi son habitat.

 Les varans (du nom de la famille des dragons) ont déjà survécu à bien des bouleversements. Le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) serait apparu il y a 5 millions d’années, mais son genre remonte à 40 millions d’années. Et ses ancêtres dinosauriens vivaient voilà 200 millions d’années. Il est le lézard dans toute sa splendeur : il se prélasse au soleil, chasse, mange des charognes, pond, veille sur ses œufs et ne se soucie plus de parentalité après l’éclosion. Il vit en général 30 à 50 ans, le plus souvent en solo, sur un bout de terre étonnamment restreint : quelques îles de l’archipel indonésien, en Asie du Sud-Est.

Des terres volcaniques accidentées avec des savanes de palmiers, des prairies et, en altitude, des couronnes de forêts. La plupart du temps, cet habitat est aussi marron que la peau du dragon. La mousson n’offre qu’une brève parenthèse verte. Chasseur vorace, le dragon de Komodo peut faire des pointes à 19 km/h. Il piège sa proie, souvent lui déchire les tissus les plus tendres (au ventre, en général) ou la blesse à une patte.

Le dragon, à sa façon, crache aussi le feu. Sa gueule dégouline d’une bave venimeuse anticoagulante : une fois mordue, sa victime saigne vite à mort. La bête blessée qui parvient à fuir attrapera sans doute des microbes dans des trous d’eau, provoquant des infections. D’une façon ou d’une autre, la mort est quasi certaine. Et le dragon peut se montrer très patient. Les varans sont aussi des charognards, des opportunistes sans cesse en quête de nourriture – morte ou vive. Manger un cadavre réclame moins d’efforts que chasser et les dragons détectent l’odeur d’une carcasse pourrissante à des kilomètres de distance.

Étant peu difficiles sur le choix des morceaux, ils ne laissent pas beaucoup de restes. Malgré ses habitudes un rien rebutantes, le dragon ne suscite pas forcément peur et dégoût chez les insulaires. Au village de Komodo, je grimpe sur l’échelle en bois tordue d’une maison sur pilotis pour rendre visite à Caco. Ce petit vieillard à lunettes, qui pense avoir 85 ans, est un gourou des dragons, m’a dit mon guide. Un titre que l’ancien ne récuse pas. Je lui demande comment les villageois perçoivent les dragons et les dangers que ceux-ci représentent.

« Ici, les gens considèrent que cet animal est notre ancêtre, me répond Caco. Il est sacré. » Il ajoute que, jadis, quand des habitants de l’île tuaient un cerf, ils laissaient la moitié de la viande en offrande à leur parent écailleux. L'odeur de nourriture a attiré un petit dragon dans les cuisines des bureaux du parc national de Komodo. La peur du bâton l'en fera sortir. Les agresseurs récidivistes sont déplacés d'autorité mais reviennent souvent sur leur territoire.

 Puis les choses ont changé. Il n’existe pas de chiffres fiables, mais la population de dragons a semble-t-il décliné lors du dernier demi-siècle. Sous la pression des défenseurs de l’environnement et en raison de la valeur économique du tourisme lié au dragon, le gouvernement a placé l’espèce sous protection. En 1980, la plus grande partie de l’habitat du dragon est devenue le parc national de Komodo (PNK), incluant l’ensemble des îles de Komodo et de Rinca, et des îles plus petites. Trois autres réserves ont été ajoutées par la suite, dont deux sur l’île de Florès.

Au sein du PNK, les dragons sont protégés de toute agression humaine. Mais aussi leurs proies : il est interdit de tuer des cerfs. Les villageois ne peuvent donc plus en offrir la viande. Ce qui, pour certains, a rendu la cause des dragons quelque peu irritante. Les attaques contre des hommes sont rares. Mais la presse s’est récemment fait l’écho de certaines. L’an passé, un dragon de 2 m s’est aventuré dans un bureau, dans le PNK, et a mordu deux gardes forestiers à la jambe (évacués par avion à Bali pour un traitement anti-infectieux, les gardes s’en sont sortis).

Et une femme de 83 ans s’est battue avec un dragon de plus de 2 m, lui assénant des coups de pied bien placés et de son balai maison. L’animal l’a mordue à la main : trente-cinq points de suture. D’autres incidents ont connu une fin tragique. En 2007, dans un village, un dragon a attaqué un enfant qui avait quitté un match de football pour aller se soulager dans les bois. Le petit Mansur est mort, saigné à blanc.

Désormais, si un dragon s’approche ou tourne autour du bétail, les villageois lui crient dessus et lui lancent des cailloux. « Ceux qui côtoient les dragons sont habitués à vivre avec eux, résume Claudio Ciofi. Vous pouvez bien chasser un écureuil qui vient voler votre repas. Ils font pareil avec les dragons. » Quant aux varans qui ont commis des agressions, le gouvernement les a déplacés.

Mais, souvent, les animaux reviennent chez eux. Le premier homme à avoir vraiment observé les dragons de près est Walter Auffenberg, un conservateur du muséum de Floride. En 1969- 1970, il a campé sur Komodo pendant treize mois avec sa famille. Laquelle était étonnamment détendue à l’idée de vivre aussi loin et à la dure au milieu d’animaux mortels. Tout en emballant lait en poudre et chocolat, sa femme Eleanor racontait à un journaliste local que sa meilleure amie la croyait folle. « Folle, peut-être. Mais inquiète, non. »

Et d’ajouter que la vie dans une grande ville pouvait être plus terrifiante. Les mois de pluie, de décembre à mars, suffisent à entretenir les forêts où viennent les proies du dragon. Ce vieux varan, sur l'île de Rinca, devient sans doute trop faible pour chasser. Un dragon de Komodo peut atteindre 50 ans.

 Sur le terrain, Walter Auffenberg a décrit des dragons curieux qui entraient dans son affût. Une langue a tâté son magnétophone, son couteau, son pied. Pour que l’animal déguerpisse, Auffenberg lui a tapoté la tête avec un stylo. Apparemment, ça a marché. Un autre « s’est étiré dans l’ombre et, à moitié endormi, a enroulé sa patte avant autour de ma jambe ». Auffenberg est parvenu à le faire partir sans incident.

Dans les années 1970, la survie des varans de Komodo n’inquiétait pas vraiment Auffenberg. Aujourd’hui, les scientifiques se demandent : ces sauriens peuvent-ils subsister ? Leur sauvegarde dépend en particulier de la gestion des terres. À Florès, malgré les réserves naturelles, les habitants pratiquent le brûlis afin de libérer des terrains pour le jardinage et les pâturages. Ce qui fragmente l’habitat du dragon. Prisés des varans, le cerf et le cochon sont encore chassés par certains insulaires – et aussi par les chiens sauvages.

Les scientifiques soupçonnent ces derniers de chasser, voire de tuer les jeunes dragons qui, ayant passé leur première année dans les arbres, en hauteur, descendent ensuite à terre. Les dragons de Florès sont ainsi coincés entre les villages, les cultures, la mer et les chiens. De là une réduction de l’espace vital et du nombre de proies. Et donc, à terme, moins de dragons. Si un changement climatique affectait le paysage, les dragons seraient mal armés pour y faire face. Avec moins de 5 000 individus épar- pillés dans un petit nombre d’îles, la diversité génétique se réduit, ce qui limite leur capacité d’adaptation, expliquent Claudio Ciofi et Tim Jessop, écologue à l’université de Melbourne, qui étudie les dragons depuis dix ans.

Ciofi, Jessop et leurs collègues indonésiens ont attrapé et marqué un millier de dragons, pré- levant des échantillons d’ADN sur près de 800. Ils ont ainsi beaucoup appris sur les effectifs, les ratios mâles/femelles, les taux de survie et les réussites de reproduction. Et constaté à quel point les populations sont consanguines. Les différences génétiques qu’ils ont relevées ne sont pas de celles qui se remarquent à l’œil nu, comme des dents plus grandes ou des queues plus épaisses.

Ce sont plutôt des variations de code a priori insignifiantes, mais cruciales pour savoir qui va mourir et qui va survivre. C’est là que le jeu des appariements intervient : il faut comprendre comment déplacer des animaux d’un groupe à l’autre en s’assurant que les nouveaux venus ne sont pas liés aux autres sur le plan génétique. En cas de baisse significative des effectifs, une approche plus radicale serait d’expédier des animaux dans des zoos pour renforcer le réservoir génétique.

En Indonésie, la première reproduction de dragons en captivité remonte à 1965. Depuis, les efforts en ce sens ont été couronnés de succès. Aujourd’hui, environ 400 dragons vivent dans des zoos du monde entier. Cependant, avertit Jessop, « nous pourrions être en train de rompre les principes de l’évolution, en perturbant le chemin naturel sur lequel se trouvent les animaux . Certaines personnes y sont réticentes. » De plus, les programmes de transplantation d’animaux « ne marchent que la moitié du temps ».

La transition du zoo vers la vie sauvage est également loin d’être facile. Et rien ne garantit que mettre ensemble des adultes donnera une descendance, ou même que les dragons pourront survivre à long terme dans des habitats protégés de façon aussi imparfaite.

lézard

Publié à 10:12 par fandeloup Tags : fille rose
lézard

T’es-tu déjà arrêté pour sentir les roses ?

La plupart d’entre nous ne le font pas, mais cette famille texane chanceuse a été accueillie par une surprise adorable quand la fille de Cmycherrytree, Angel, a choisi une rose pour sa mère.

À l’intérieur se trouvait un lézard anole vert endormi. L’anole vert se trouve dans la partie sud-est de l’Amérique du Nord. Le lézard mâle est férocement territorial et on les a vus combattre leurs propres reflets dans un miroir.