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Date de création : 13.10.2012
Dernière mise à jour :
14.03.2020
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En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même devait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire. Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
« Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez dans l’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! »Ce sont là les paroles du prophète Isaïe que nous avons entendues au début de la première lecture. Il s’agit d’une invitation à une joie donnée par Dieu. Rendons-nous compte : il crée« des cieux nouveaux, une terre nouvelle, une Jérusalem nouvelle. »
Nous sommes invités à la joie parce que cette Jérusalem est une mère pour nous. Isaïe nous dit que nous serons nourris et rassasiés du lait de ses consolations. Ce lait consolateur dont il est question, c’est « le lait non frelaté de la parole » (2 P. 2. 2). Isaïe nous parle également de la paix« qui déborde comme un torrent ».Cette paix, ce n’est pas seulement l’absence de conflits ;c’est surtout la plénitude de la présence de Dieu, la gloire des nations converties au Seigneur.
Cette Jérusalem dont il est question n’est pas vraiment la Jérusalem terrestre qui est très belle. Ce texte d’Isaïe est une prophétie qui n’est pas encore réalisée. Nous chrétiens, nous comprenons qu’il s’agit de l’Église.Elle est vraiment une mère pour nous : elle nous enfante à travers le baptême, elle nous nourrit de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie ; elle nous annonce quelque chose de la Jérusalem céleste. C’est vers cette joie éternelle que nous marchons. Nous en avons un avant-goût sur cette terre ; elle nous sera donnée en plénitude dans la Jérusalem céleste.« Notre cité se trouve dans les cieux »(Phil 3. 20). St Cyrille d’Alexandrie nous le dit :« Dans l’Église du Christ, pas de place pour la tristesse ; l’Église est riche de l’espérance de la vie sans fin et de la gloire sans déclin »
Cette« joie de l’Évangile »doit être annoncée à tous. Saint Luc nous raconte l’envoi des 72. Ce chiffre symbolise l’ensemble des nations connues à l’époque de Jésus.C’est une manière de dire que la Bonne Nouvelle doit proclamée dans le monde entier. Elle est pour tous, pour les chrétiens qui ne vont plus à l’Église, pour les adolescents en pleine crise, pour ceux qui tournent en dérision la foi des chrétiens. Tous les hommes du monde entier doivent pouvoir entendre et accueillir cette bonne nouvelle.
Voilà donc une vaste mission qui dépasse nos possibilités humaines. Mais il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : Jésus envoie des soixante-douze« dans toutes les villes et localités où lui-même devait se rendre ». La mission n’est pas leur affaire mais celle du Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur des hommes, des femmes et des enfants qu’il met sur notre route. Bernadette de Lourdes disait :« Je ne suis pas chargée de vous faire croire mais de vous dire ».En dehors du Seigneur, rien n’est possible.
Au moment où il rédige son Évangile, saint Luc pense à ceux qui sont les missionnaires des communautés. C’est bien le Seigneur ressuscité qui les désigne et les envoie pour porter la bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Cette mission est un défi extraordinaire. Aujourd’hui, encore plus qu’autrefois, les chrétiens sont confrontés aux persécutions. Beaucoup sont assassinés simplement parce qu’ils annoncent l’Évangile aux hommes.Mais rien ne pourra arrêter la Parole de Dieu ni l’empêcher de produire du fruit.C’est précisément en voyant le courage des chrétiens persécutés que des hommes et des femmes se convertissent au Christ. Nous en avons de nombreux témoignages dans le monde d’aujourd’hui.
En nous rassemblant ici dans cette église, nous nous nourrissons de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Puis comme les 72, nous sommes envoyés pour annoncer :« Le règne de Dieu s’est approché de vous. »Dans un monde où beaucoup de choses vont mal, Dieu vient nous remplir de sa présence et de sa gloire. L’Évangile insiste sur l’urgence de cette mission. Comme le Christ et comme les prophètes, nous serons affrontés au rejet ou à l’indifférence. Mais rien ne peut arrêter l’arrivée du règne de Dieu. Si nous rencontrons la méchanceté, nous triompherons du mal par le bien.
Avec le prophète Isaïe, nous comprenons que la présence du Seigneur doit nous faire exulter de joie, même quand tout va mal. Oui, nous comptons sur toi, Seigneur : toi qui nous envoies « comme des agneaux au milieu des loups », rends-nous forts dans les épreuves et garde-nous fidèles à la mission que tu nous confies.
Ce que j’ai demandé à Dieu avant mon mariage avec un non-croyant. J’ai accepté un pari : L’aimer pour deux.
J’ai rencontré mon mari il y a 28 ans. Tous deux alors âgés d’une vingtaine d’années, nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre.
En tant que croyante et pratiquante, cela faisant déjà un certain temps que je demandais à Dieu de m’offrir une personne qui ne m’éloigne pas de mes convictions. Il en fut ainsi. Je ne lui ai jamais demandé d’être croyant, juste qu’il ne me sépare pas du Seigneur.
Avant de me marier, j’ai réfléchi au fait qu’il ne soit pas chrétien. Il a accepté de se marier à l’Église, et que nos futurs enfants soient élevés dans la foi chrétienne (nous avons aujourd’hui trois enfants, tous sont baptisés et ont reçu leur première communion).
Marcher seule sur les pas du Seigneur
J’ai accepté cette croix de vivre le chemin de la foi dans la solitude au sein du mariage, en m’engageant à aimer Dieu pour deux : pour lui et pour moi.
Il est parfois difficile de vivre sa foi seule, lorsqu’à la messe je vois des couples ensemble, ou lorsque je pense au fait que nous ne pouvons pas prier ensemble, et que nous ne pouvons pas partager l’intimité de la prière…
L’espoir des cœurs
Mais tout ceci, je l’offre à Dieu pour qu’Il le transforme en une grâce pour toute notre famille, pour qu’avec ma prière Il transforme les cœurs de mon mari et de mes enfants, pour qu’enfin ils fassent l’expérience de Dieu.
Je me sens encouragée à l’idée de suivre la volonté de Dieu et d’être la personne qui porte la lumière de la foi dans ma famille, tel un apostolat permanent, tout en priant toujours pour que d’autres trouvent la foi à leur tour.
Nous sommes une famille de croyants et de non-croyants. En tant que tels, nous sommes plus immergés dans le monde, nous vivons en conjuguant des points de vue différents. La liberté de chacun est respectée, tout comme le sont les croyances.
La prière est primordiale
Dieu a aussi fait que ma foi soit plus forte, puisqu’Il a mis entre mes mains cette grande mission, et a exaucé le vœu que j’avais formé dès le début de mon cheminement : qu’il ne m’éloigne pas de mes croyances.
Ma foi me donne confiance en Dieu, et au moment qu’Il considérera opportun, Il touchera leur cœur. Mais pour y parvenir, Il a besoin de mes prières. « Rien sans Toi, rien sans nous ».
Source: Aleteia