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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Sainte Marie-Madeleine de Pazzi
carmélite et auteur mystique
(1566-1607
Le 25 mai 2007, a été célébré le quatrième centenaire de la mort de Sainte Marie-Madeleine (1566-1607), carmélite florentine et maîtresse de vie spirituelle. Sa réputation de sainteté auprès du peuple et du clergé était telle que les procès pour sa béatification commencèrent très tôt, dès 1611. Elle fut proclamée bienheureuse par Urbain VIII le 8 mai 1626, et canonisée le 28 avril 1669 par Clément IX.
SAINTE MARIE-MADELEINE de PAZZI
Vierge, Carmélite
(1566-1607
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi, l'une des fleurs les plus suaves qui aient embaumé les jardins du Carmel, naquit à Florence. Dès l'âge de sept ans, à l'école du Ciel, elle était formée à l'oraison, et elle paraissait presque un prodige de mortification. Toute une nuit elle porta une couronne d'épines sur sa tête, avec des douleurs inexprimables, pour imiter son Amour crucifié. Chaque fois que sa mère avait communié, l'enfant s'approchait d'elle et ne pouvait plus la quitter, attirée par la douce odeur de Jésus-Christ.
A partir de sa Première Communion, elle fut prête à tous les sacrifices, et c'est dès lors qu'elle fit à Jésus le voeu de n'avoir jamais d'autre époux que Lui. Aussi, quand plus tard, son père voulut la marier: "Je livrerais plutôt, s'écria-t-elle, ma tête au bourreau que ma chasteté à un homme."
La sainte épouse du Christ entra au Carmel, parce qu'on y communiait presque tous les jours. Dès lors sa vie est un miracle continuel; elle ne vit que d'extases, de ravissements, de souffrances, d'amour. Pendant cinq années, elle fut assaillie d'affreuses tentations; son arme était l'oraison, durant laquelle elle s'écriait souvent; "Où êtes-Vous, mon Dieu, où êtes-Vous?" Un jour, tentée plus fortement qu'à l'ordinaire, elle se jeta dans un buisson d'épines, d'où elle sortit ensanglantée, mais victorieuse.
SAINTE MARIE-MADELEINE de PAZZI
Vierge, Carmélite
(1566-1607)
Elle avait tant de plaisir à proférer ces mots: "La Volonté de Dieu!" qu'elle les répétait continuellement, disant à ses soeurs: "Ne sentez-vous pas combien il est doux de nommer la Volonté de Dieu?" Un jour, ravie en extase, elle alla par tout le couvent en criant: "Mes soeurs, oh! que la Volonté de Dieu est aimable!" Il plut à Dieu de la crucifier longtemps par des douleurs indicibles, qui la clouaient sur son lit, dans un état d'immobilité en même temps que de sensibilité extraordinaire. Loin de demander soulagement, elle s'écriait bien souvent: "Toujours souffrir et ne jamais mourir!"
Son coeur était un brasier ardent consumé par l'amour. Quinze jours avant sa mort, elle dit: "Je quitterai le monde sans avoir pu comprendre comment la créature peut se résoudre à commettre un péché contre son Créateur." Elle répétait souvent: "Si je savais qu'en disant une parole à une autre fin que pour l'amour de Dieu, je dusse devenir plus grande qu'un Séraphin, je ne le ferais jamais." Près de mourir, ses dernières paroles à ses soeurs furent celles-ci: "Je vous prie, au nom de Notre-Seigneur, de n'aimer que Lui seul!"
St Bernardin de Sienne
Bernardin Albizesca, issu d’une noble famille de Sienne, donna dès son enfance des marques éclatantes de sainteté. Il reçut de ses pieux parents une éducation très soignée ; négligeant les amusements puérils, on le vit, dès ses premières études de grammaire s’adonner aux œuvres pies, au jeûne, à la prière, et particulièrement au culte de la très sainte Vierge. Sa chanté envers les pauvres était admirable. Plus tard, afin de mieux pratiquer encore toutes ces vertus, il voulut être inscrit au nombre des serviteurs de Dieu de Notre-Dame de la Scala de Sienne, d’où sont sortis plusieurs personnages illustres par leur sainteté. C’est là que le soin des malades, durant une peste qui sévissait cruellement dans la ville, lui donna l’occasion de mortifier son corps et d’exercer une charité vraiment incroyable. Entre autres vertus, il garda inviolablement la chasteté, malgré les dangers auxquels l’exposait la rare beauté de ses traits ; à tel point que les plus licencieux n’auraient osé-prononcer le moindre mot malsonnant en sa présence.
St Bernardin de Sienne
Après l’épreuve d’une grave maladie, endurée pendant quatre mois avec la plus entière résignation, il conçut enfin le projet d’embrasser la vie religieuse. Pour s’y acheminer, il loua une petite maison à l’extrémité de la ville ; il vécut là inconnu, menant la vie la plus austère, et priant Dieu continuellement de lui faire connaître le parti qu’il devait prendre. Ce fut donc d’après l’inspiration divine qu’il choisit l’Ordre de saint François, où il excella en humilité, en patience et en toutes les vertus religieuses. Le supérieur du couvent le remarqua, et comme il le savait déjà arrivé à un haut degré de connaissance des textes sacrés, il lui imposa le devoir de prêcher. Bernardin accepta humblement ce ministère, bien qu’il s’y reconnût peu apte en raison de la faiblesse et de l’enrouement de sa voix. Il implora le secours de Dieu, et il fut, non sans miracle, délivré de cet obstacle à son zèle.
Il y avait à cette époque un débordement de crimes en Italie, et de sanglantes factions y foulaient aux pieds toutes les lois divines et humaines. Bernardin parcourut les villes et les villages au nom de Jésus, qu’il avait toujours à la bouche et dans le cœur, et rétablit presque entièrement la piété et les bonnes mœurs qui avaient disparu. Sa réputation fit que plusieurs villes considérables le demandèrent au Pape en qualité d’Évêque ; mais il refusa constamment cette charge avec une humilité invincible. Enfin cet homme de Dieu, après de grands travaux, de nombreux et éclatants miracles, et après avoir laissé des écrits pleins de science et de piété, termina une vie de soixante-six années par une mort de prédestiné, à Aquila, ville de l’Abruzze. De nouveaux miracles le rendirent célèbre, et six ans après sa mort, le Pape Nicolas V le mit au nombre des Saints
SAINT THOMAS D'AQUIN
Docteur de l'Église
(1226-1274)
Saint Thomas d'Aquin naquit au château de Rocca-Secca, près de la petite ville d'Aquino, dans le royaume de Naples, l'année qui vit descendre au tombeau saint François d'Assise, et saint Louis monter sur le trône de France. Il fut le plus grand homme de son époque et l'une des plus éclatantes lumières de l'Église dans tous les temps.
Un fait charmant de son enfance nous montre déjà en lui le prédestiné de Dieu. Il était encore au berceau, quand un jour sa nourrice voulut lui ôter de la main un papier qu'il tenait; mais l'enfant se mit à crier. La mère survint; piquée de curiosité, elle arrache enfin de force le papier des mains de son fils, malgré ses cris et ses larmes, et elle voit avec admiration qu'il ne contient que ces deux mots: Ave, Maria.
Devenu plus grand, Thomas fut élevé au Mont-Cassin, non loin du château familial, dans la célèbre école des Bénédictins, et à l'âge de dix-huit ans, malgré ses parents, il entra chez les Dominicains, à Naples.
Sa noble et toute-puissante famille fit une guerre acharnée à sa vocation; on employa tout pour le perdre. Arraché à son monastère, il fut jeté en prison dans une tour du château paternel, et on introduisit près de lui une courtisane pour amollir son coeur. Thomas, sans défense, saisit dans le foyer un tison enflammé et la mit en fuite. Il se jeta ensuite à genoux et s'endormit; pendant son sommeil, il vit les anges descendre du Ciel pour le féliciter et lui ceindre les reins, en lui disant: "Recevez de la part de Dieu le don de chasteté perpétuelle." Son confesseur put déclarer après sa mort que Thomas était mort aussi pur qu'un enfant de cinq ans.
Saint Thomas d'Aquin
Victorieux de tous les obstacles, il put enfin suivre sa vocation et fit d'immenses progrès dans les sciences. Silencieux au milieu de la foule des étudiants, ne conversant qu'avec Dieu, il avait reçut le surnom de Boeuf muet, mais son professeur dit un jour de lui, en public: "Vous voyez ce boeuf que vous appelez muet, eh bien! il fera retentir bientôt tout l'univers de ses mugissements." Cette parole était prophétique. D'élève devenu le premier des maîtres, il illustra toutes les universités où l'obéissance le conduisit pour enseigner.
Le plus grand des miracles de sa courte vie de quarante-huit ans, ce sont les ouvrages incomparables et immenses qu'il trouva le temps d'écrire au milieu d'accablantes occupations. Les admirables hymnes de la fête du Très Saint-Sacrement sont l'oeuvre de ce grand Docteur, dont la piété égalait la science.
Il entendit un jour Jésus-Christ lui adresser, du fond du Tabernacle, cette parole célèbre: "Tu as bien écrit de Moi, Thomas. Quelle récompense désires-tu recevoir?" Et le Saint, pénétré d'amour, s'écria: "Point d'autre que Vous, Seigneur!" Ce grand docteur fut l'ami de saint Louis et le bras droit des Papes.
SAINT THOMAS
Apôtre
Saint Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du coeur et du dévouement. Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant Sa Passion, Jésus veut retourner en Judée; les Apôtres Lui rappellent les menaces de Ses ennemis. Thomas seul s'écrie: "Eh bien! Allons et mourons avec lui!" Voilà le dévouement du coeur de l'Apôtre.
Après Sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l'absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d'une telle merveille, qu'il en douta et dit vivement: "Je ne le croirai pas avant d'avoir mis mes doigts dans Ses plaies." Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d'hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le Christ répondit à son défi. Que fit alors Thomas? Nous le savons; un cri du coeur s'échappa de ses lèvres: "Mon Seigneur et mon Dieu!" Dieu permit l'hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ. Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection.