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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Jean Francois Millet
Les Paysans
Curiosités esthétiques:
«M. Millet cherche particulièrement le style; il ne s'en cache pas, il en fait montre et gloire. Mais une partie du ridicule que j'attribuais aux élèves de M. Ingres s'attache à lui. Le style lui porte malheur. Ses paysans sont des pédants qui ont d'eux-mêmes une trop haute opinion. Ils étalent une manière d'abrutissement sombre et fatal qui me donne l'envie de les haïr. Qu'ils moissonnent, qu'ils sèment, qu'ils fassent paître des vaches, qu'ils tondent des animaux, ils ont toujours l'air de dire: "Pauvres déshérités de ce monde, c'est pourtant nous qui le fécondons! Nous accomplissons une mission, nous exerçons un sacerdoce!" Au lieu d'extraire simplement la poésie naturelle de son sujet, M. Millet veut à tout prix y ajouter quelque chose. Dans leur monotone laideur, tous ces petits parias ont une prétention philosophique, mélancolique et raphaélesque. Ce malheur, dans la peinture de M. Millet gâte toutes les belles qualités qui attirent tout d'abord le regard vers lui.»
Jean Francois Millet
Paysage de printemps avec arc-en-ciel
Vers trente-cinq ans, Millet sentit se développer son amour des champs, et c'est à Barbizon, près de Fontainebleau, dans ces solitudes que ne déflore pas trop le voisinage de Paris, qu'il alla étudier les paysans et la campagne. Là il fût lié avec Français, avec Rousseau et d'autres confrères qui devinrent célèbres à des titres différents. Son SemeuretsesBotteleursfirent sensation, etThéophile Gautier consacra au peintre des pages éloquentes où il célébrait son réalisme tout imprégné d'idéal. Citons du maître peintre:les Moissonneurs(1832) ;la Greffe(1855) ;les Glaneuses(1857) ;la Tondeuse de moutons(1861) ;la Cardeuse(1863) ;la Bergère(1864);la Gardeuse d'oies(1861); puisl'Angélus,la Leçon de tricotetle Parc aux moutons au clair de lune.Millet sait exprimer admirablement dans des tons éteints des silhouettes de travailleurs au crépuscule. Il nous dit le recueillement des paysans aux premiers tintements de l'Angélus et peint avec sincérité des intérieurs, des batteuses de beurre, des femmes donnant à manger à leurs enfants ou bien vaquant aux soins du ménage. Il parait avoir mieux réussi dans les effets de pénombre, de nuit et de lune que dans ceux de pleine lumière; sa facture un peu cotonneuse et parfois même irisée quand il s'agit du plein jour s'adapte mieux aux effluves ouateux de la lune ou aux demi-teintes et au vague du soir. Ce n'est ni la brutalité prosaïque deCourbet, ni la poésie parfois voulue de Jules Breton; il semble que sa vie; patriarcale et familiale se reflète dans la grande simplicité de ses œuvres, et ses paysans ont souvent une sorte de grandeur sacerdotale comme s'ils étaient les prêtres du travail. Millet est mort pauvre, et la fièvre spéculative des marchands et des amateurs s'est emparée de ses œuvres après sa mort.»
Jean Francois Millet
Eglise de Greville
PAUVRE GREVILLE TE REVERRAI-JE ?
Fin novembre 1871, Millet et sa famille quittent le cotentin pour rejoindre Barbizon.
A son retour l'artiste s'emploiera à produire autant d'oeuvres que possible car sa cote monte, mais hélas, sa santé se dégrade.
Un grand nombre de ses travaux en cours sont inspirés de paysages de la Hague : Le coup de vent, la côte de Gréville, une barque en mer, les pâturages en vue de la mer...
Le projet de revenir passer un mois ou deux à Cherbourg hante toujours Millet, mais le projet ne se réalisera pas.
Le 20 janvier 1875 à l'âge de 61 ans Millet s'éteint dans son lit sur ces mots :
« C'est dommage j'aurais pu travailler encore ! » Quelques jours plus tôt, le 3 janvier il s'était mis « en règle » en s'unissant religieusement avec Catherine LEMAIRE. Sa tombe se trouve au cimetière de Chailly en Bierre près de celle de son ami Rousseau.
Jean Francois Millet
La mort du bucheron
1870 - 1871 : le grand retour
La guerre de 1870 et l'avancée de Prussiens amenèrent Millet et sa famille à se réfugier à CHERBOURG au mois d'Août. L'artiste ne peut travailler autant qu'il voudrait " l'état de guerre " ne lui permet pas de dessiner à l'extérieur, néanmoins c'est de cette époque que naîtront quelques marines.
L'année suivante, lorsque les hostilités eurent cessé, la circulation redevenue libre, Millet pourra séjourner à Gréville, à l'auberge Polidor (l'actuelle boulangerie).
Le 12 août 1871 il écrit à Sensier :
" Nous sommes à Gréville (à l'auberge), je voudrais réaliser ce que je désire depuis si longtemps : Faire une vue de quelque partie des rivages de mon endroit. Je prends les documents utiles pour cela. (...) Ô que je voudrais mon cher Sensier, qu'il vous fût possible de voir un peu mon endroit natal avec moi !
J'imagine que ce pays vous plairait par bien des côtés de sa physionomie, et que vous comprendriez combien je m'y sens de plus en plus attaché. (...) Je crois que sa physionomie seule serait suffisante pour attacher un homme fait pour recevoir des impressions.
Ô encore un coup, comme je suis de mon endroit ! "
Nous ne savons pas combien de temps précisément Millet et sa famille séjournèrent à l'auberge, probablement quelques semaines. C'est de l'étage que Millet esquissa sa célèbre " Eglise de Gréville ".
Millet avait fréquenté le lieu durant toute sa jeunesse, c'est là qu'il fut baptisé le 05 octobre 1814.
Le 09 septembre 1871 de Gréville Millet écrit à BABCOCK :
" Il est probable que maintenant nous ne tarderons guère à revenir à barbizon. J'en serai en même temps bien aise et fâché. Il me tarde tant de me voir réinstallé dans mon atelier et de pouvoir travailler mais, d'un autre côté, je sens que j'ai repris racine dans mon lieu natal, que ce sera un arrachement quand il m'en faudra partir Je l'aime tant, mon endroit natal ! Je sens bien que j'aurai, une fois revenu, le mal du Pays.
Comme je penserai souvent à la solitude des rivages où on n'entend que le bruit du flot et les cris des mouettes !
J'appréhende réellement le contact des gens civilisés, des gens intelligents (comme on appelle ça), de ceux qui remuent les questions dites politiques, philosophiques, etc. Comme les nuages qui passent silencieusement dans les espaces, vous en disent plus long au coeur !
Vous aurez sans doute beaucoup travaillé et vous me montrerez ce que vous avez fait. Pour moi, j'ai fait très peu en travail visible, mais je crois avoir emmagasiné des impressions durables.
Nous causerons de cela et de plein d'autres choses. Je reviendrai ayant de plus en plus, l'amour féroce des choses durables et éternelles, et aussi de plus en plus la haine des choses tracassières et bruyantes. Qui ne conduisent qu'au vide et à l'inanité. "
Durant son séjour Millet aura mis en chantier un nombre important d'oeuvres représentant des paysages locaux :
Jean Francois Millet
La charité
LE CÔTE FRANCHEMENT HUMAIN
Dans les années qui suivent Millet persistera dans son parti pris "exprimer toujours le même fond d'idées..." Tel qu'il l'avait écrit à Sensier en 1851.
" Je vous avouerai au risque de passer pour encore plus socialiste, que c'est le côté humain, franchement humain qui me touche le plus en art, et si je pouvais faire ce que je voudrais, ou tout au moins le tenter, je ne ferais rien qui ne fut le résultat d'une impression reçue par l'aspect de la nature, soit en paysage, soit en figure, et ce n'est jamais le côté joyeux qui m'apparaît : je ne sais pas où il est, je ne l'ai jamais vu. Ce que je connais de plus gai, c'est ce calme, ce silence dont on jouit délicieusement ou dans les forêts ou dans les endroits labourés (...). Vous voyez des figures bêchant, piochant. Vous en voyez une de temps en temps se redressant les reins, comme on dit et s'essuyant le front avec le revers de la main : Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front (...). C'est cependant là que se trouve pour moi la vraie humanité, la grande paix... "
Certaines de ses oeuvres déchaîneront la critique en particulier les glaneuses 1857, la naissance du veau, l'homme à la Houe 1863. " Ses paysans sont des pédants qui ont d'eux même une trop haute opinion..." dira Baudelaire ou encore Delacroix " il est paysan lui-même et s'en vante ".
Millet tire orgueil de ses origines et cette fierté choque.
A propos des critiques sur " l'homme à la houe " Millet écrit à Sensier le 30 mai 1863 :
On ne peut donc pas tout simplement admettre les idées qui peuvent venir dans l'esprit à la vue de l'homme voué à gagner sa vie à la sueur de son front ?
Il en est qui disent que je nie les charmes de la campagne ; j'y trouve bien plus que des charmes ; d'infinies splendeurs ! (...) je vois très bien les auréoles des pissenlits et le soleil qui étale là-bas, bien loin par delà les pays sa gloire dans les nuages. Je n'en vois pas moins dans la plaine, tout fumants les chevaux qui labourent, puis dans un endroit rocheux, un homme tout errené dont on a entendu les han ! Depuis le matin, qui tache de se redresser un instant pour souffler. Le drame est enveloppé de splendeur !
Mes critiques sont des gens instruits et de goût j'imagine, mais je ne peux me mettre dans leur peau, et comme je n'ai jamais de ma vie vu autre chose que les champs, je tache de dire comme je peux ce que j'y ai vu et éprouvé quand j'y travaillais. Ceux qui voudront faire mieux y ont certes la part belle !
Avec la présentation "Le bout du village" Millet marque une orientation vers le paysage.
En janvier 1866 Millet termine sa toile (entre 55 et 66 il aura exécuté 3 versions de cette vue).
Il s'agit de la dernière maison du hameau de Gruchy avant la falaise.
Au mois de février Millet se rend accompagné de son épouse au hameau Lefèvre à Gréville, sa soeur Emilie est mourante. Il écrit à Sensier le 6 février 66 en parlant du hameau :
" Quelle admirable et saine situation ! Quand je reviendrai plus tranquille, je vous parlerai de l'aspect de ces endroits là, cela a une physionomie bonhomme et étoffée (...)
Lors de ce séjour Millet se rendra dans les champs à l'est du hameau Gruchy. De là naîtra le pastel injustement intitulé " la mer vue des hauteurs de Landemer " il s'agit en fait d'une vue sur la mer et la plage d'Urville avec le rocher du Castel - Vendon au premier plan.
Parmi les sujets favoris de Millet, à cette époque de sa carrière, reviennent souvent les thèmes du soir et de la nuit dont la fameuse nuit étoilée en 1965 qui plus tard inspira Van Gogh.
Jean Francois Millet
Mercure découvrant Hersé de retour de la fête de Minerve
En novembre 1841, il épousa Pauline ONO dont il fit plusieurs portraits.
En visite à Cherbourg en novembre 99, Mme MURPHY, américaine spécialiste mondiale de Millet, qualifiait ce tableau « La Joconde de CHERBOURG ».
Elle l'estimait à plus de 60 millions de francs
Sa jeune épouse, de santé fragile décèdera moins de 3 ans plus tard. Son veuvage ne dura pas très longtemps. Quelques mois plus tard il rencontre Catherine LEMAIRE qui devient sa compagne et avec qui il aura 9 enfants.
Entre 1837 et 1849, outre quelques séjours à Cherbourg et un passage au Havre, Millet passera une grande partie de son temps à Paris dans une grande pauvreté. Son art est essentiellement tourné vers le portrait dont le musée Thomas HENRY conserve une très belle collection. C'est vers 1846 qu'il s'oriente fermement vers les scènes paysannes avec une certaine reconnaissance en 1848 lors de la présentation " du vanneur ".
En 1849 Millet, le paysan, supportant de moins en moins les tumultes de la vie parisienne, et craignant pour lui et les siens l'épidémie de choléra qui sévissait, décida avec son ami Charles Jacques de s'installer quelques temps à Barbizon. Ce séjour durera 25 ans
1854 : le retour a GrevilleLe premier grand retour de Millet à Gréville eut lieu en juin 1854. Le but initial de ce séjour était de régler les affaires de famille. Suite au décès de sa mère en 1853. Celle-ci n'avait pas revu son fils durant les 9 dernières années de sa vie.
Millet séjourna à Gréville durant tout l'été accompagné de Catherine LEMAIRE et de leurs quatre enfants. Ce retour aux sources plongea l'artiste dans une profonde nostalgie.
C'est de ce séjour à Gruchy que naîtront :
Jean Francois Millet
La Méridienne
Analyse de La Méridienne de Millet et La Sieste de Van Gogh
La Méridienne, de Jean-François Millet. 1866. Crayon Noir et pastel sur papier vergé. 29,2 x 42 cm. Conservé à Boston, au Muséum of Fine Arts.
La Sieste, de Vincent Van Gogh. Janvier 1890. Huile sur toile. 75 x 91 cm. Paris, Musée d’Orsay.
>> Biographies
Millet :
1814-1875. Millet vient d’une famille d’agriculteurs et fut donc élevé à la campagne. S’opposant à la ville, il s’installe néanmoins à Paris en 1837 pour étudier les tableaux du musée du Louvre. Ses œuvres se distinguent par des thèmes engagés qui montrent de la vie quotidienne des paysans, cependant magnifiés grâce aux compositions et se différenciant donc des paysans de Courbet. La singularité de Millet dans le courant réaliste repose dans le fait qu’il n’avait jamais de modèle et que ces œuvres étaient réalisées en différée, soulignant la grande mémoire du peintre.
Van Gogh :
1853-1890. Après avoir travaillé dans une galerie d’art mais n’arrivant décidemment pas à s’insérer dans la société, Van Gogh décide de devenir peintre. D’abord influencé par le réalisme, il se tournera vers le post-impressionnisme. Victime d’accès récurrents d’anxiété et d’attaques de violence traduits dans ses œuvres, il décidera de se faire interner à la fin de sa vie avant de se suicider.
>> Bien que ces deux œuvres présentent le même sujet, en quoi reflètent-elle chacune la personnalité de leur artiste ?
>> Composition
Scène de genre. Thématique de la campagne et des paysans. Les deux scènes dépeignent un couple de paysans se reposent auprès d’une meule de foin, probablement après ou pendant une journée de travail. L’homme, allongé sur le dos, pose sa tête sur ses bras repliés, le visage caché du soleil par son chapeau rabaissé. Les sabots dévoilant ses pieds nus sont posés à ses côtés, en compagnie des faucilles qui l’aident à la tâche. La femme, endormie sur le côté, cache sa tête dans son bras. En arrière plan, se tient une charrette avec à proximité, des bœufs, qui déterminent la profondeur et la perspective. La Méridienne de Millet fait partie d’une série appelée «Les Quatre heures de la journée ». Ce tableau a été reproduit par Jacques Adrien Lavieille sur du bois. Les estampes ont permis la diffusion de sujet et son arrivée jusqu’à Van Gogh. Ceci justifie également l’inversement de l’agencement de la scène dans la copie de Van Gogh.
Les paysans de Millet appartiennent au style du réalisme, au même titre que ceux de Courbet, mais se détachent par une mise en scène théâtrale et une idéalisation de leur statut. Dans les toiles de Millet, la lumière précise divinise les personnages sur fond de paysage romantique. La femme ressort comme une travailleuse ayant gagné son argent à la sueur de son front. Ainsi, comme Millet était lui-même fils de paysans, il souhaitait, tout en restant dans le domaine du réel, redorer le blason de cette classe. Pour ce faire, il utilise une gamme de coloris nuancés, sobres, donnant aux œuvres une impression de silence intense et de calme, de même qu’une scène figée.
Van Gogh tomba rapidement sous le charme de Millet et s’identifia à l’image biblique véhiculée par les paysans travaillant, comme déjà dit, à la sueur de leur front. Van Gogh, littéralement obsédé, réalisera plus d’une vingtaine de copies d’œuvres de Millet dont il affirme qu’il ne copie pas, mais qu’il traduit dans une autre langue. Sa principale motivation est liée à son frère, Théo qui, ne pouvant voir la vraie campagne, pria son frère de lui peindre des paysages campagnards pour la décoration de son appartement. Théo écrivit à son frère : « Un Tableau de la vraie campagne fait du bien ». Van Gogh appartient au style des post-impressionnistes et, de ce fait, il cherche plutôt à traduire le vrai au lieu de le magnifier. Avec l’invention de la photographie, reproduire le réel ne sert plus à rien pour les peintres qui veulent à présent que l’œuvre devienne plus personnelle. Les peintures ne sont plus naturalistes et sont le miroir intérieur de l’artiste et non plus la description du monde extérieur. Dans la Sieste, les touches violentes, rapides et nerveuses associées aux traits épais montrent l’équilibre psychique fragile de l’artiste tandis qu’il retranscrit l’ambiance de la scène avec une palette fougueuse et des tons plus colorés et joyeux. Ce qui apparaît dans ce tableau, ce n’est plus le silence de Millet mais la joie de Van Gogh.
Si la Sieste est une copie de la Méridienne, elle reste néanmoins unique par ses tons chauds et sa touche différenciée. Les principales modifications notables sont bien sur l’inversement du sujet, les dimensions, le support, la technique mais aussi la position des faucilles.
Jean Francois Millet
Premier Pas
Présentation
Jean-François Millet est né à Gréville au hameau de Gruchy le 04 octobre 1814 à 8h du soir comme en témoigne son acte de naissance sur le registre de la mairie de Gréville. Il était l'aîné d'une famille de 8 enfants. Ses parents, Jean-Louis Nicolas Millet et Aimée Henriette Adélaïde Henry exploitaient là, au bord des falaises, une petite ferme. C'est dans cet environnement exclusivement paysan que le jeune Jean-François vécut les 20 premières années de sa vie. Paysan ne veut pas dire inculte, c'est au contraire une éducation poussée qu'il aura reçu. La présence sous le toit des "Millet" d'un grand oncle prêtre contribua, sans doute, à lui donner goût à la lecture, celle de la bible et de Virgile en particulier. Ses aptitudes pour le dessin se prononcèrent très tôt.
En 1833, son père, qui a lui-même des dons artistiques, permet au jeune Millet de recevoir les leçons du peintre Cherbourgeois DUMOUCHEL. Il revient très souvent à Gruchy participer aux travaux des champs. La mort du père de Jean-François Millet en 1837 aurait pu mettre fin à la carrière naissante du peintre mais il persiste dans sa vocation. Ses premiers travaux remarqués lui permirent en 1837 de recevoir une bourse de la ville de Cherbourg et des aides du Conseil Général de la Manche. C 'est ainsi qu'il monta à Paris où il fréquenta l'école des Beaux arts et l'atelier Paul DELAROCHE.
Jean Francois Millet
Le Bouquet de Marguerites
L’artiste vit à Barbizon avec sa famille nombreuse (9 enfants : 6 filles et 3 garçons). Seine-et-Marnais d’adoption, c’est bien à Barbizon, à Chailly et dans la forêt de Fontainebleau, que l’artiste a puisé cette inspiration si forte, reconnue depuis comme la base du naturalisme paysan. Ses peintures, universelles, étaient déjà achetées, dès la fin du XIXe siècle par les Américains. Millet a profondément inspiré Vincent Van Gogh qui reprendra certains de ses thèmes comme les moissonneurs. La visite de l’atelier Jean François Millet permet de découvrir les différents aspects de son oeuvre et les cadres intacts de sa vie modeste et créative. Dans cette maison atelier une pièce est consacrée aux maîtres actuels de l’école de Barbizon.