JOURNEE MONDIALE ou INTERNATIONALE

Faiblesse ou paralysie d’un côté du corps, difficulté à parler ou diminution brutale de la vision d’un œil : vous venez peut-être de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) et il faut immédiatement appeler le 15 car chaque minute compte.

Une personne atteinte toutes les 4 minutes :

« Une minute de perdue, c’est deux millions de neurones détruits », rappelle la Société française neurovasculaire (SFNV) avant la 10e journée mondiale des AVC (World Stroke day) qui se tient lundi. 155 000 personnes, en France, sont touchées chaque année par un AVC, soit une toutes les 4 minutes : 62 000 en meurent et quelque 50 000 se retrouvent handicapées à des degrés divers.

Il s’agit de la première cause de mortalité pour les femmes et la première cause de handicap acquis de l’adulte.

Augmentation chez les jeunes fumeuses :

Le risque d’AVC progresse avec l’âge, mais 25 % surviennent chez des personnes de moins de 65 ans, 15 % chez les moins de 50 ans, avec une augmentation rapide chez les jeunes femmes fumeuses. Selon la SFNV, il touche même l’enfant avec 500 nouveaux cas chaque année chez les moins de 18 ans.

Cette pathologie coûteuse pour la société (450 000 patients sont atteints d’AVC invalidants) reste pourtant mal connue, voire négligée.

4 h pour réagir :

Face à un AVC, on dispose de 4 h et demie pour réagir, mais « chaque instant compte car l’efficacité du traitement est bien meilleure s’il est appliqué le plus tôt possible » souligne le Pr Mathieu Zuber, chef du service de neurologie à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, et ancien président de la SFNV.

Il ajoute qu’il « faut surtout ne pas tenter d’aller soi-même aux urgences, et ne pas boire ou manger pour éviter des fausses routes ».

Facteurs de risque :

Les deux principaux facteurs de risque sont l’hypertension artérielle et le tabagisme auxquels viennent s’ajouter des antécédents familiaux d’accident cardio-vasculaire précoce (infarctus du cœur, mort subite ou AVC), excès de graisses sanguines (hypercholestérolémie), diabète, troubles du rythme cardiaque, embonpoint abdominal ou stress.

L’action de sensibilisation de la SFNV est organisée en partenariat avec la Fédération nationale France AVC, le Samu, la Société française de médecine d’urgence et l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé).