Le Pressentiment ...
Ne vous est-il jamais arrivé d’avoir « un mauvais pressentiment » au sujet d’une personne ou d’une décision à prendre provoquant presque un malaise physique en vous ? Comment interpréter ces différentes impressions et sensations qui paraissent parfois surréalistes ?!!
«Deviner», «pressentir» une situation à venir voudrait-il dire que nous avons accès à des informations provenant du futur ? Dean Radin, Docteur en psychologie meilleur spécialiste de la parapsychologie au monde définit le pressentiment comme «une impression vague que quelque chose va arriver, mais sans avoir clairement conscience de ce que ce pourrait être». C’est exactement ce qui est arrivé à Alex, un confrère de Dean Radin :
Lors du nettoyage de son revolver en prévision d’une partie de chasse, il ressent un sentiment de peur et de malaise au moment d’introduire la cinquième balle. Il se fie à son intuition et décide de l’enlever. Deux semaines plus tard, il se retrouve au pavillon de chasse avec sa fiancée et ses beaux-parents. Au cours de la soirée, une violente dispute éclate entre ses beaux-parents, au point que l’homme se saisisse de l’arme d’Alex et commence à menacer son épouse avec.
Alex intervient en s’interposant entre eux et entend la détente s’enclencher. Il s’imagine déjà mort … puis réalise qu’il n’y a pas de détonation. La chambre où devait se trouver la cinquième cartouche était finalement vide …
Depuis, Alex conserve cette balle dans un coffre fort. Bien qu’il n’avait aucune idée de ce qui allait se passer quinze jours plus tard, un «mauvais pressentiment» s’était exprimé sous forme d’émotions. Comment analyser cela ?
Le pressentiment expliqué par la science :
Depuis toujours, l’accès à des informations pouvant provenir du futur fascine et intrigue.
Quels sont ses mécanismes ?
De nombreuses études se sont penchées sur le sujet. Certaines ont ainsi montré que le cœur réagit avant même que l’information ne soit arrivée au cerveau, comme s’il souhaitait nous prévenir d’un danger à venir.
Le plus surprenant, c’est que le cœur semble directement intervenir dans la perception d’événements futurs, ce qui signifie que le cerveau n’agit pas seul dans ce domaine.
Des pressentiments au service de notre survie ?
Le pressentiment est souvent difficile à décoder. Comment en effet faire la différence entre une déduction issue d’un raisonnement purement intellectuel et un pressentiment dont le ressenti peut parfois sembler irrationnel.
Il peut s’agir de sensations physiques alertant juste «qu’un événement important est sur le point de se produire, c’est un système d’alerte par prémonition», explique le Dr Larry Dossey dans son livre.
Dans les années 1950, William Cox, chercheur et homme d’affaires américain, s’est intéressé à la fréquentation des trains accidentés.
Il s’est aperçu que ces derniers comptaient généralement moins de passagers que ceux qui atteignaient leur destination sans problème particulier.
« Les passagers potentiels ont plus probablement le sentiment d’une gêne physique, d’une dépression, ou d’une angoisse sans logique ni cause manifeste. La motivation à renoncer au trajet est parfois si profondément enfouie dans l’inconscient qu’elle n’émerge pas et que l’on annule un projet de voyage sans savoir pourquoi », analyse le Dr Larry Dossey.
La plupart du temps, ces sensations, gênes physiques, impressions désagréables, seraient là pour nous protéger.
Les expériences menées sur le pressentiment au HeartMath Research Center ont montré que « ce ne sont pas les images plaisantes et apaisantes mais les violentes qui déclenchent une réaction physique, avant d’avoir été choisies par l’ordinateur », souligne le Dr Larry Dossey. Le pressentiment s’apparente alors à l’instinct animal, nous alertant qu’un danger immédiat se présente et nous permettant ainsi de nous en protéger. C’est ainsi qu’au dernier moment, nous ne nous engageons pas dans une rue et faisons un détour, ou que nous renonçons à un trajet, à doubler une voiture.
Et si le pressentiment est d’ordre inconscient, nos réactions le sont tout autant, une bonne chose selon Dean Radin pour qui « il est possible que les réactions inconscientes soient mêmes plus opérantes car elles contourneraient les défenses psychologiques qui risquent, en état de conscience ordinaire, de bloquer les perceptions psi. »
Dès que nous sentons comme un sentiment d’alerte ou de menace, il faut autant que possible être à l’écoute de cette impression.
Le futur accessible dans le présent ?
Pour le parapsychologue Stanley Krippner, les différentes études menées sur le pressentiment « laissent entrevoir que le pressentiment est bel et bien une prescience d’événements futurs.
Il s’agit à mes yeux des plus importantes recherches en cours dans le domaine de la parapsychologie. » L’Unité de recherche Princeton Engineering Anomalies Research (PEAR) a mené des centaines d’expériences de perception à distance. L’objectif était de déterminer s’il était possible de faire circuler mentalement des informations entre deux individus à distance, un émetteur et un récepteur. Le taux de réussite est considérable.
Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est que la plupart de ces expériences ont révélé que le récepteur avait enregistré l’information avant même qu’elle n’ait été émise.
Concernant le pressentiment, il est généralement dit qu’il n’existe que quelques secondes d’intervalle entre un pressentiment et l’événement en question. Or, le PEAR a mesuré « des intervalles précognitifs atteignant jusqu’à cent cinquante heures, soit près d’une semaine, au point que le laboratoire parle de Precognitive Remote Perception (perception précognitive à distance) », précise le Dr Larry Dossey.
Ces résultats confirment l’hypothèse d’un accès aux informations du futur, mais surtout, nous interrogent sur la notion du temps actuel ainsi que sur la nature de la conscience.
« Que l’on essaie, je ne dis pas d’arrêter, mais de prêter vraiment attention à l’instant présent. C’est une des expériences les plus troublantes. Où est-il ce présent ? Il s’est dissous entre nos doigts, enfoui avant qu’on ait pu le saisir, disparu à l’instant où il advenait », a déclaré William James, considéré comme le père de la psychologie américaine et l’un des premiers penseurs modernes à avoir soutenu l’idée d’une conscience extérieure au cerveau.
Selon cette hypothèse, notre conscience pourrait ainsi «voyager» et obtenir des informations présentes dans un espace temps qui diffère de notre modèle actuel.
«Les notions telles que "passé", "présent", et "avenir" paraissent davantage relever de la linguistique que de la physique.
Il n’y a rien de tout cela en physique … Il n’a jamais été réalisé d’expérience physique visant à déceler le passage du temps», déclare le physicien Davies.
(Source : INREES)