EVENEMENTS PONCTUELS

Des milliers d'animaux sont entrés dimanche dans Marseille, sous les yeux d'une foule venue assister à cette «TransHumance» imaginée par la troupe équestre du Théâtre du Centaure pour la capitale européenne de la culture.

Chevaux, vaches, moutons... plus de 4.000 bêtes (4.325 étaient prévues précisément!), dont 3.000 moutons venus d'un élevage d'Istres, ont lentement fait le tour du Vieux-Port, accompagnées de 200 cavaliers.

Le cortège était ouvert par Camille, du Théâtre du Centaure, juchée, debout, tout de noir vêtue, sur trois chevaux frisons noirs, incarnant une «centauresse», symbole de la réunion de l'homme et de l'animal.

Suivaient les moutons en rangs serrés, accompagnés de chèvres, de chevreaux, avant les gardians et leurs chevaux camarguais, les «butteri», éleveurs à cheval venus d'Italie, et leurs vaches à grandes cornes, et de longs attelages de chevaux de trait.

«Regardes ça, c'est hallucinant  !» - «c'est la seule fois de ta vie que tu verras ça» -  entendait-on parmi la nuée de spectateurs, tandis que le bruit des sabots et les bêlements recouvraient le Vieux-Port.

A l'origine de cette traversée sans précédent, le pari poétique de Camille et Manolo, le couple derrière ce théâtre pas comme les autres, bien décidé à «faire entrer l'animalité dans la ville».

Cette étape marseillaise arrive après trois semaines de périple dans la région, 600 km parcourus par les cavaliers à travers les Alpilles, la Camargue, la région de l'étang de Berre. A chaque fois, les bivouacs ont donné lieu à des veillées, spectacles, fêtes, sentiers fléchés... célébrant la culture et la nature, autour des traditions de Camargue, d'Italie, de Provence.

Dimanche, le cortège devait rejoindre à 13h30 les plages du Prado pour un «animaglyphe» (fresque réalisée avec les animaux).