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Exceptionnel ... marcher dans la mer en bretagne !

Publié à 12:19 par yvonne92110 Tags : bretagne exceptionnel marcher dans la mer finistère
Exceptionnel  ...  marcher dans la mer en bretagne !

Triélen-Molène, la marche dans la mer aux confins du Finistère Une fois l'an, par marée exceptionnellement basse et si la météo le permet, des randonneurs rééditent la marche à travers la mer qu'entreprenaient jadis les habitants de l'îlot de Triélen pour faire leurs courses  - et surtout boire un coup  -  dans la "grande" île voisine de Molène, aux confins du Finistère.

 
Photographe : Fred Tanneau :: Des randonneurs traversent la mer de l'îlot de Triélen à l'île de Molène le 22 août 2013, dans le finistère   
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"Ce n'est pas la course, mais il ne faudra pas traîner  : la mer remonte vite",  prévient René Masson,  président de l'Amicale molénaise, organisatrice de cette traversée unique en son genre.

La centaine de randonneurs tout juste débarqués sur l'îlot serrent fort leurs bâtons de bambous et se jettent à l'eau : ils ont à peu près une heure et demie, à la faveur d'un gros coefficient de marée, pour accomplir à marée basse les 3,5 km de traversée jusqu'à Molène (200 habitants), jadis terre promise et seul contact avec la civilisation pour les habitants de Triélen.

Inoccupé depuis les années 1960, acquis en 1972 par le conseil général du Finistère et aujourd'hui classé réserve naturelle, ce confetti de 900 mètres sur 300 ne compta jamais plus qu'une trentaine d'âmes vivant en quasi-autarcie. Il garde les traces des rudes conditions d'existence de ses anciens occupants: des fosses empierrées où ceux-ci faisaient brûler le goméon pour fabriquer de la soude.

"C'étaient des proscrits, des anciens demi-soldes, des gens pas très recommandables. Seul le patron avait un bateau. Eux venaient à pied et c'était pour la  "liche" (la picole, ndlr), pas pour la messe", évoque M. Masson.

A 79 ans, ce Molénais garde le souvenir de ces "débarquements à pied" qui rythmèrent la vie de l'île jusqu'à la Seconde guerre mondiale.

"En 1979, quand nous avons décidé de ressusciter cette traversée, on nous a traités de farfelus, d'irresponsables. Nous n'étions que 13 pour la première traversée, puis 30, et très vite nous avons dû refuser du monde", confie-t-il.

Impossible par coefficient de marée inférieur à 107, la traversée reste soumise aux aléas météo: en 35 ans, elle n'a pu être réalisée qu'à 22 reprises, la dernière fois jeudi à la faveur d'une grande marée de coefficient 109.

Saucisse fumée au goémon :

Dès le premiers pas, les randonneurs sont dans le bain, au sens le plus littéral du terme: l'eau, qui, grâce à un été exceptionnellement chaud, frôle les 16 degrés, atteint la taille.

Rapidement, la procession atteint des affleurements de rochers, rendus glissants comme du verglas par les laminaires, une variété de goémon plate et large comme des tagliatelles géantes.

Les randonneurs, âgés d'une cinquantaine d'années en moyenne et tous originaires de la région, trébuchent, glissent, tombent parfois, se raccrochent les uns aux autres, rient aux éclats.

"Il faut aimer cet environnement : être pendant une heure et demie à moitié dans l'eau, parmi les algues. Moi je trouve ça génial", indique Cécile, venue exprès de Nantes.

Aux deux tiers du parcours, et juste avant le passage le plus difficile, un caisse de muscadet attend les randonneurs: "il faut relancer les machines et ne pas oublier l'origine de cette marche", explique Christian, venu de l'île voisine d'Ouessant. "Attention, la gueule de bois n'améliore pas la flottaison", tempère un participant facétieux.

Car le dernier gué est le plus redoutable, alors que la mer remonte à grande vitesse. Les retardataires ont de l'eau jusqu'à la poitrine et certains, qui commencent à être emportés par le courant, doivent être secourus par des embarcations pré-positionnées.

Une fois séchés et changés, les randonneurs se voient remettre un certificat et participent à un joyeux banquet où l'on déguste de la saucisse molénaise, une spécialité fumée  ... au goémon, toujours exploité localement.

Connue par le bouche-à-oreille, la traversée Triélen-Molène, strictement contingentée pour raisons de sécurité, refuse chaque année des dizaines de participants et il faut montrer patte blanche pour en être.

Hervé, 60 ans, ne rate plus une édition depuis qu'il l'a découverte, voilà une demi-douzaine d'années. "J'aime la marche à pied. On vient de faire 15 jours de randonnée en Lozère. Mais là, ça n'a rien à voir", résume-t-il.