POLITIQUE FRANCAISE

Révélée mardi soir par le Parti de gauche, l’affaire Leonarda, du nom de cette adolescente expulsée vers son Kosovo natal avec sa famille, après avoir été remise à la police lors d’une sortie scolaire, embrase la classe politique.

Si François Hollande a fait le choix de rester silencieux, en attendant les résultats de l’enquête administrative ouverte par Manuel Valls, les commentaires fusent.

Le président de l’UMP Jean-François Copé dénonce « un nouveau couac au sein du gouvernement » et exige de connaître « quelle est la politique d’immigration qui est conduite dans notre pays ». Christian Jacob, patron des députés UMP, note que « la loi a été appliquée ».

Dans les rangs socialistes, la colère gronde. « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme », s’est indigné le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone.

« À l’évidence, ceux qui ont géré cette situation sur le terrain ont manqué de finesse et d’intelligence », estime Thierry Mandon, porte-parole des députés PS.

« Je demande qu’on sanctuarise l’école » et « que cette situation ne se renouvelle pas », a déclaré Vincent Peillon à la sortie du conseil des ministres.

Le retour de Leonarda réclamé !

Harlem Désir, premier secrétaire du PS, réclame le retour de Leonarda dans sa classe, comme les écologistes, alors que le Parti de gauche réclame la démission de Manuel Valls, « ministre indigne de la République ».

L’homme le plus populaire du gouvernement, d’après les sondages, a toutefois reçu le soutien de Ségolène Royal et du Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement.