EPIPHANIE

"Est-ce que nous avons mangé notre pain noir ? Est-ce que nous arrivons au pain blanc ? A nous de faire le meilleur pain possible", a déclaré le chef de l'Etat, filant la métaphore culinaire devant une assemblée de boulangers, de pâtissiers et de jeunes apprentis récompensés pour leur talent.

Ceux-ci avaient apporté deux galettes géantes d'environ 1,5 mètre de diamètre qui, sous les ors du palais présidentiel, ne sont pas "des rois" mais "républicaines". Autre particularité des galettes de l'Elysée : elles sont dépourvues de fève pour éviter d'avoir à couronner un président...

Au-delà de l'instant festif, le président Hollande a rappelé que la boulangerie française représentait "11 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, 32.000 entrepreneurs, 180.000 collaborateurs et 12 millions de clients". "Toutes les études scientifiques prouvent (...) que plus on mange de pain et de gâteaux, plus notre état de santé s'améliore", a plaisanté le président aux côtés de Valérie Trierweiler, sa compagne, estimant que cela permettrait à la sécurité sociale de faire des économies.

"Il n'y a rien de plus désolant qu'une rue sans boulanger, rien de plus triste qu'un village sans boulangerie et rien de plus fier que d'avoir des boulangeries qui offrent une variété de pains et de gâteaux", a encore souligné François Hollande dans un hommage à ces métiers.

Quant au président de la Fédération de la boulangerie mais aussi de l'Union professionnelle artisanale (UPA), Jean-Pierre Crouzet, il a souhaité que la "remise à plat" de la fiscalité promise par Matignon soit l'occasion de revoir une "fiscalité totalement inadaptée" à la profession de boulanger-pâtissier.